12 mois de mesures citoyennes contre la pollution de l’air à Bruxelles
L’asbl Les chercheurs d’air, avec le soutien de Bruxelles Environnement, du Ministre Bruxellois de l’Environnement Alain Maron, de la fondation Bloomberg Philanthropies et de 17 communes [1] de la Région Bruxelloise, lance aujourd’hui une nouvelle campagne de science collaborative pour identifier et combattre les zones très polluées de la capitale.
Dans le cadre de cette campagne, les Bruxellois.e.s sont invité.e.s à mesurer gratuitement, d’octobre 2020 à octobre 2021, les concentrations en dioxyde d’azote (NO2) devant chez eux/elles. Les participant.e.s pourront ainsi connaître la qualité de l’air qu’ils/elles respirent au cours d’une année.
A l’échelle européenne, l’ampleur de ce projet est inédit : ce sera en effet la première fois qu’un projet de mesure du NO2 par des citoyen.ne.s durera aussi longtemps (12 mois).
Pierre Dornier, fondateur et président de l’asbl Les chercheurs d’air, a déclaré : “Comme nous l’a montré la pandémie de COVID-19, il est très difficile de lutter contre ce qu’on ne voit pas. Rendre la pollution de l’air visible, c’est la rendre vulnérable. De grands efforts doivent donc être faits en ce sens pour améliorer durablement la qualité de l’air à Bruxelles.”
Alain Maron, Ministre bruxellois de l’Environnement, a déclaré : “La pollution de l’air est un vrai problème de santé publique, dont le Gouvernement bruxellois veut se saisir à bras le corps. Outre le renforcement du réseau de mesure officiel de la qualité de l’air, sur lequel nous travaillons, soutenir des initiatives citoyennes de ce type nous semble crucial. En étudiant de manière plus approfondie la pollution de l’air respirée dans une série de lieux sensibles de la Région, ce projet doit nous permettre d’informer nos décisions politiques, tout en sensibilisant les bruxellois à cette problématique importante.”
Antha Williams, Directrice des Programmes Environnement à Bloomberg Philanthropies, a déclaré: “La pandémie de COVID-19 nous a montré non seulement le besoin urgent d’améliorer la qualité de l’air, mais également la faculté qu’ont les citoyen.ne.s et les communautés à se protéger mutuellement et à travailler ensemble pour atteindre un objectif commun. Nous sommes ravis de soutenir ce projet qui met en avant une action collective visant à sensibiliser le grand public à la problématique de la pollution de l’air afin d’apporter un véritable changement.”
En plus des 50 citoyen.ne.s qui seront sélectionnés pour participer au projet, plus de 60 écoles de la Région de Bruxelles-Capitale prendront également part à la campagne en faisant les mesures dans leur cour de récréation.
Pierre Dornier a rajouté : “La pollution de l’air est susceptible de provoquer des maladies chroniques chez les enfants car leur organisme n’est pas encore mature. Laisser un enfant respirer un air pollué, c’est comme le laisser boire de l’alcool ou fumer des cigarettes, c’est inacceptable. Tout doit être fait pour leur garantir un air sain sans plus attendre.”
Les données collectées au cours de ce projet seront analysées par un laboratoire indépendant et permettront d’identifier et de cartographier des zones dans lesquelles la pollution dépasserait les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et où des actions devraient être mise en place en priorité.
En Belgique, la pollution de l’air est un véritable problème sanitaire. Selon un récent rapport de l’Agence européenne de l’Environnement, celle-ci serait à l’origine de 9.380 décès prématurés par an. En 2016 le dioxyde d’azote aurait été responsable de 1 600 décès prématurés dans notre pays. Comme le démontrent de nombreuses études, la pollution de l’air a des effets particulièrement néfastes sur la santé des enfants : affaiblissement de la fonction pulmonaire, multiplication des cas d’asthme et de bronchite chronique, augmentation du risque d’obésité, de diabète, de troubles neurologiques et de dépression.
Notes
[1] Les communes suivante soutiennent la campagne en permettant à une ou plusieurs écoles de prendre part aux mesures : Anderlecht (1 école), Auderghem (4 écoles), Berchem-Sainte-Agathe (5 écoles), Bruxelles (6 écoles), Etterbeek (2 écoles), Forest (1 école), Ganshoren (2 écoles), Ixelles (5 écoles), Jette (10 écoles), Koekelberg (2 écoles), Molenbeek (nombre d’écoles à préciser), Saint-Gilles (4 écoles), Saint-Josse (2 écoles), Schaerbeek (1 école), Uccle (1 école), Watermael-Boitsfort (1 école) et Woluwe-Saint-Pierre (9 écoles). La communes d’Ixelles financera également l’installation de tube NO2 sur les résidences Jean Van Aa et Les heures douces, et celle de Saint-Gilles sur la crèche Ketje, le centre culturel Jacques Franck, la maison de l’emploi et la piscine Victor Boin.
CONTACTS
Pierre Dornier
Directeur Les chercheurs d'air
pierre@leschercheursdair.be
0496815263
Pascal Devos
Cabinet du Ministre bruxellois Alain Maron, en charge de l'Environnement
pdevos@gov.brussels
0478342377
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