Transport bruxellois : Deux fois moins de gaz à effet de serre d’ici 2030 grâce à la LEZ


Maintenir le calendrier initial de la LEZ permettrait, d’ici 2030, une réduction de moitié des émissions de gaz à effet de serre (GES) issues du transport routier de la Région bruxelloise, par rapport à un scénario sans LEZ. C’est la conclusion d’une étude publiée aujourd’hui par des chercheurs de l’ICCT dans le cadre de l’initiative TRUE. La LEZ est essentielle à la Région bruxelloise pour atteindre son objectif de réduction de 47 % des émissions de GES tous secteurs confondus d’ici 2030.

Une nouvelle analyse de l’initiative TRUE (The Real Urban Initiative) par des chercheurs de l’International Council on Clean Transportation (ICCT) quantifie les baisses d’émissions de GES permises par la LEZ bruxelloise. Si cette dernière est mise en œuvre selon le plan adopté en 2018, les émissions annuelles de GES chuteraient de 45% d’ici 2030, par rapport à un scénario sans LEZ et en prenant 2019 comme année de référence. Entre 2019 et 2040, la LEZ permettrait d’éviter 3,9 millions de tonnes d’émissions de GES, soit l’équivalent des émissions de 83 000 voitures à essence.

L’analyse calcule aussi que, si le calendrier final de la LEZ est décalé de 2 ans (sortie du diesel en 2032 et du thermique en 2037), la baisse potentielle des émissions cumulées jusqu’en 2040 serait divisée par quatre. Pour rappel, le Parlement bruxellois a voté fin 2024 un report de deux ans du prochain jalon de la LEZ (2027 à la place de 2025).

Pierre Dornier, Directeur de l’asbl Les chercheurs d’air, a déclaré : “Non seulement la LEZ nous protège de la pollution de l’air, mais elle est aussi une arme redoutable contre le changement climatique. Grâce à elle, l’équivalent des émissions de dizaines de milliers de voitures thermiques est évité. Affaiblir la LEZ contribue donc à augmenter le nombre et l’intensité des catastrophes naturelles, en plus de nuire à notre santé.

L’étude analyse également l’impact potentiel de mesures complémentaires à la LEZ :

  • Le plan Good Move permettrait, d’ici 2040, d’économiser 1,8 millions de tonnes supplémentaires de GES (en plus des 3,9 de la LEZ).
  • Restreindre l’accès aux camions commerciaux de taille moyenne (catégorie N2) à partir de 2035 permettrait, d’ici 2040, d’économiser l’équivalent des émissions de 1 650 de voitures à essence.
  • Introduire une taxe sur les voitures particulières de grande taille en 2025 pourrait inciter les propriétaires à opter pour des véhicules de taille moyenne et permettrait, d’ici 2040, d’économiser l’équivalent des émissions de plus de 2 100 voitures à essence.

CONTACT

Pierre Dornier

Directeur

Les chercheurs d'air

pierre@leschercheursdair.be

+32 496 81 52 63

CONTACT

Yoann Bernard

Responsable de programme

International Council on Clean Transportation

y.bernard@theicct.org


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