Comment facilement mettre en place et aménager une rue scolaire ?

Comment facilement mettre en place et aménager une rue scolaire?


Chèr·es élu·es,

Chèr·es membres de l’administration,

Les rues scolaires présentent de nombreux intérêts : elles contribuent à protéger la santé des enfants, public fragile et sensible à la pollution de l’air, tout en améliorant leur sécurité aux abords de l’école. Elles créent aussi des opportunités de végétalisation de l’espace public.

Ce guide liste des solutions concrètes, simples et peu coûteuses pour rapidement créer des rues scolaires en Région bruxelloise : Quelle barrière utiliser ? Quel marquage choisir pour décorer la rue ? Quelles essences planter pour verduriser les trottoirs ?

Nous répondons à toutes ces questions.

Bonne lecture !

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Mesures : la Place Flagey (Ixelles) et Barrière (Saint-Gilles) affichent des taux de NO2 bien supérieurs aux recommandations de l'OMS.

NO2 : La Place Flagey et Barrière très polluées

La Place Flagey et Barrière très polluées au NO2


La place Flagey (Ixelles) est exposée à une concentration moyenne annuelle en dioxyde d’azote (NO2) 3 fois supérieure à la recommandation de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Barrière (Saint-Gilles) est juste en dessous. C’est ce que montrent les mesures faites par l’asbl Les chercheurs d’air pendant 12 mois dans ces deux communes. Une Zone de Basses-Émissions ambitieuse permettrait d’améliorer cette situation.

De juin 2023 à juin 2024, l’asbl Les chercheurs d’air a mesuré les concentrations moyennes mensuelles en NO2 dans les quartiers “Flagey-Etangs” (Ixelles) et “ParviS” (Saint-Gilles).

Il ressort de cette campagne que la Place Flagey, au niveau de l’arrêt de tram, est exposée à une concentration moyenne annuelle de 33 µg/m3 de NO2. Elle a connu, en juin 2024, une concentration moyenne mensuelle de 44 µg/m3. De manière générale, tous les points de mesure sont exposés à des concentrations moyennes annuelles en NO2 qui dépassent la recommandation de l’OMS.

Concernant Saint-Gilles, sur la même période, l’intersection Barrière a enregistré une concentration moyenne annuelle de 28,6 µg/m3 de NO2. Comme à Ixelles, globalement, aucun point ne respecte le seuil de l’OMS.

Pierre Dornier, Directeur de l’asbl Les chercheurs d’air, a déclaré : “Ces résultats montrent que certaines places, comme Flagey, sont durement touchées par la pollution de l’air. Ce sont pourtant des lieux de jeu, de détente, de marché pour beaucoup de Bruxellois·es. Tout doit être fait par nos élu·es pour améliorer la qualité de l’air, en particulier là où nous passons beaucoup de temps. Cela passe entre autres par le maintien du calendrier de la Zone de Basses-Émissions et la priorisation de la mobilité active et partagée.

Plusieurs partis veulent retarder de deux ans la prochaine étape de la Zone de Basses-Émissions (LEZ), ce qui affaiblirait cette dernière et ralentirait ainsi la lutte contre la pollution de l’air à Ixelles et Saint-Gilles entre autres. 

Ixelles et Saint-Gilles travaillent à la mise en place de quartiers apaisés. La première commune a lancé le sien en mai 2023, dans une version moins ambitieuse que prévu. Elle a par exemple abandonné le filtre de la place Flagey qui aurait probablement permis d’améliorer la qualité de l’air à cet endroit. Saint-Gilles, de son côté, a validé son nouveau plan de mobilité cet été. S’il reste inchangé, il devrait, à terme, permettre d’améliorer la qualité de l’air à Barrière entre autres. 

Notes à l’éditeur

La recommandation de l’OMS se situe à 10µg/m2 de N02 (moyenne annuelle). Le dépassement de ce seuil est associé à des risques importants pour la santé publique.

En avril, 100 médecins ont signé une carte blanche publiée dans Le Soir, The Guardian et De Morgen pour demander des mesures fortes de lutte contre la pollution de l’air en Région de Bruxelles-Capitale. La LEZ et les quartiers apaisés faisaient partie de cette liste.

Plus de 900 Bruxellois·es meurent prématurément chaque année à cause de la pollution de l’air émise par le trafic routier.

CONTACT

 

Pierre Dornier

Directeur

pierre@leschercheursdair.be

+32 496 81 52 63


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Mesures des concentrations en NO2 dans les quartiers “Flagey-Etangs” (Ixelles) et “ParviS” (Saint-Gilles)

Mesures des concentrations en NO2 dans les quartiers “Flagey-Etangs” (Ixelles) et “ParviS” (Saint-Gilles)


Rapport (2ème version publiée le 03/10/2024)


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Introduction

Les quartiers apaisés font partie des mesures qui, sur le papier, aident à lutter contre la pollution de l’air émise par le trafic routier. À l’heure actuelle, il existe malheureusement peu de données qui confirment ou infirment cette hypothèse.

Nous avons donc lancé une campagne de mesures pour suivre l’évolution des concentrations en dioxyde d’azote (NO2), un polluant fortement lié au trafic routier, sur le territoire de deux nouveaux quartiers apaisés.

Est-ce que la qualité de l’air s’améliore au sein des quartiers apaisés ? Est-ce que la pollution est déplacée vers la périphérie des quartiers apaisés ? Les résultats de cette analyse devraient, à terme, nous aider à répondre à ces questions.

Étant donné que notre campagne s’étend sur plusieurs années, ce rapport sera amené à évoluer.

Concentrations en dioxyde d'azote (NO2), mois par mois, sur le territoire des quartiers "Flagey-Etangs" et "ParviS"

Méthode

  • Dispositif

Nous utilisons pour cette campagne des tubes dits “passifs” du laboratoire Passam. Ces derniers sont installés à deux mètres de hauteur en rue (sur le trottoir, sur un carrefour, etc.) pour une durée de trente jours. Ils sont remplacés tous les mois. Ils permettent ainsi de connaître la concentration moyenne mensuelle en NO2 aux différents points de mesure.

  • Localisation

Afin de pouvoir évaluer l’impact des quartiers apaisés, nous avons choisi deux zones dans lesquelles un nouveau plan de mobilité est ou sera bientôt mis en place. Ainsi, dans le premier cas, nous pourrons suivre les concentrations en NO2 à partir des toutes premières limitations du trafic routier et, dans le second cas, faire une comparaison entre avant et après les changements de circulation. Cela nous permettra d’évaluer l’impact de ces deux quartiers apaisés sur la pollution de l’air.

À Ixelles, nous évaluons le quartier “Flagey-Etangs” où les premières modifications du plan de mobilité ont débuté le 2 mai 2023.

Pour ce faire nous avons placé 14 points de mesure. Sept d’entre eux se trouvent sur la périphérie du quartier (Avenue de la Couronne, Boulevard Général Jacques, Avenue Louise, Rue Lesbroussart, Rue Malibran) et sept autres sont situés au sein du quartier (Rue Vilain XIIII, Square du Souvenir, Avenue des Eperons d’Or, Chaussée de Boondael, Chaussée de Vleurgat, Rue Jean Paquot). Ces mesures nous permettront de savoir, à terme, si les changements de circulation font baisser les concentrations en NO2 à l’intérieur du quartier et s’ils déplacent la pollution en périphérie du quartier.

À Saint-Gilles, nous évaluons le quartier “ParviS” où les premiers changements de circulation devraient avoir lieu en 2024.

Pour ce faire nous avons placé 15 points de mesure. Huit d’entre eux se trouve sur la périphérie du quartier (Avenue Van Volxem, Avenue Fonsny, Avenue de la Porte de Hal, Avenue Louise, Rue Defacqz, Avenue Brugmann, Avenue Albert, Avenue du Parc, Avenue Ceuppens) et six autres sont situés au sein du quartier (Rue Bréart, Barrière, Rue de Mérode, Rue Féron, Chaussée de Waterloo, Rue d’Ecosse). Ces mesures nous permettront de savoir, à terme, si les changements de circulation font baisser les concentrations en NO2 à l’intérieur du quartier et s’ils déplacent la pollution en périphérie du quartier.

  • Durée

Les premières mesures ont débuté le 2 mai à Ixelles. Au moment de la publication de cette deuxième version du rapport, nous avons récolté quatorze mois de données (mai 2023 – juin 2024).

Nous avons débuté les mesures au moment des premiers changements de circulation (mise en sens unique du bas de l’Avenue Vleurgat, mise en sens unique du haut de la rue Vilain XIIII, mise en sens unique du Square du Souvenir). Ces circonstances ne sont idéales car elles ne nous permettront pas de faire une comparaison parfaite entre la situation avant le changement du plan de mobilité et après. Ceci étant dit, les premières modifications (citées au dessus) sont minimes et ne devraient pas avoir de gros impacts à elles seules. Elles ne devraient donc pas trop perturber notre comparaison.

À Saint-Gilles, les mesures ont débuté le 31 mai. Au moment de la publication de cette première version du rapport, nous avons donc récolté treize mois de données (juin 2023 – juin 2024).

Etant donné que les premiers changements de circulation ne devraient pas voir le jour avant 2024, nous aurons probablement au moins une année complète de mesures sans modifications, puis au moins une année de mesures après modifications, ce qui nous permettra de faire une comparaison claire.

Notre objectif est d’effectuer des mesures pendant encore au moins deux années. Cela nous permettra de tirer des conclusions robustes.

Résultats

  • Quartier “Flagey-Etangs »

Evolution des concentrations en NO2 sur le territoire du quartier « Flagey-Etangs »

Les résultats montrent plusieurs choses. Tout d’abord, de juin 2023 à juin 2024, la place Flagey (au niveau de l’arrêt de tram) est exposée à une concentration moyenne annuelle en NO2 plus de trois fois supérieure à la recommandation de l’OMS (10µg/m3). Il est à noter que, en juin 2024, une concentration moyenne mensuelle de 44 µg/m3 a été enregistrée à cet endroit.

Dans au moins une partie de l’Avenue de la Couronne, du Boulevard Général Jacques, de l’Avenue des Éperons d’Or, de la Rue Malibran, de la Chaussée de Vleurgat, de la Rue Lesbroussart et de l’Avenue Louise, les concentrations moyennes annuelles en NO2 sont entre deux et trois fois supérieures au seuil de l’OMS. 

Le deuxième constat est que tous les points de mesure sont exposés à des concentrations moyennes annuelles en NO2 qui dépassent la recommandation de l’OMS.

  • Quartier “ParviS”

Evolution des concentrations en NO2 sur le territoire du quartier « ParviS »

À Saint-Gilles, certains lieux sont également exposés à des concentrations en NO2 qui dépassent largement les recommandations de l’OMS. Au moins une partie de l’Avenue Louise, de Barrière, de l’Avenue du Parc, de la Rue de Mérode, de la Rue du Danemark, du Parvis, de l’Avenue de la Porte de Hal, de l’Avenue Van Volxem et de la Rue d’Ecosse sont exposées à des concentrations moyennes annuelles en NO2 entre deux et trois fois au-dessus du seuil de l’OMS (10µg/m3).

De plus, aucun de nos points de mesure n’enregistre de concentrations moyennes annuelles en NO2 qui descendent sous la recommandation de l’OMS.

Conclusions

Ces résultats nous rappellent que certains lieux à Ixelles (Place Flagey, Avenue de la Couronne) et à Saint-Gilles (Barrière, Rue de Mérode, Rue du Danemark) sont bien trop pollués. Il est donc urgent de mettre en place des mesures pour y limiter le trafic des véhicules polluants, principale source de dioxyde d’azote (NO2).

Nous allons continuer de faire des mesures afin de pouvoir publier un avis clair sur le lien entre les quartiers apaisés et l’évolution de la pollution de l’air.


121 écoles fondamentales (maternelles et primaires) de la Région bruxelloise surexposées au NO2, les concentrations en dioxyde d’azote dépassent entre deux et trois fois la recommandation de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS)

Plus d’une centaine d’écoles fondamentales bruxelloises surexposées au NO2

Plus d’une centaine d’écoles fondamentales bruxelloises surexposées au NO2


121 écoles fondamentales (maternelles et primaires) de la Région bruxelloise sont exposées à des concentrations en dioxyde d’azote (NO2) qui dépassent entre deux et trois fois la recommandation de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). C’est ce que montrent les données de SIRANE, le logiciel de modélisation de l’UCLouvain, auxquelles Les chercheurs d’air ont eu accès. La Zone de Basses-Émissions (LEZ) et les rues scolaires sont des outils très efficaces pour améliorer rapidement la qualité de l’air et mieux protéger la santé des enfants.

Sur les 622 écoles fondamentales (maternelles et primaires) analysées par le logiciel SIRANE, 121 (soit 19,45%) connaissent des concentrations entre deux et trois fois supérieures au seuil de l’OMS. Pour rappel, d’après l’OMS, “le dépassement de ce seuil est associé à des risques importants pour la santé publique.” 

Les jeunes enfants sont particulièrement vulnérables à la pollution de l’air car leur métabolisme est encore en construction, ils respirent plus vite et, du fait de leur petite taille, inhalent plus de pollution émise par les pots d’échappement. 

De manière plus générale, les 855 établissements scolaires que compte la Région de Bruxelles-Capitale connaissent tous des niveaux de pollution au NO2 qui dépassent la ligne directrice de l’OMS en la matière. 

Renaud Leemans, Coordinateur de Campagnes chez Les chercheurs d’air, a déclaré : “Il est inacceptable que les enfants de toutes les écoles, dont beaucoup de maternelles, s’abîment la santé en respirant. Maintenir le calendrier actuel de la LEZ permettrait de répondre rapidement et durablement à cette urgence sanitaire.

D’après le calendrier actuel de la LEZ, il est prévu de sortir du moteur diesel d’ici 2030 et du moteur thermique d’ici 2035. Mais le MR, les Engagés et le PS veulent retarder de deux ans la prochaine étape de la LEZ, mettant en danger les échéances finales. Dans tous les cas, même si ces dernières étaient respectées, un report du prochain jalon, de 2025 à 2027, nuirait à la santé des Bruxellois·es, et particulièrement celle des enfants.

Les rues scolaires font également partie de la solution pour lutter contre la pollution de l’air aux abords des écoles. Des études en provenance de Londres et Paris montrent qu’elles permettent de réduire les concentrations en NO2 entre 23 et 30%. Aujourd’hui, en Région bruxelloise, seules 8% des écoles maternelles et primaires bénéficient d’une rue scolaire. Nous savons pourtant qu’une rue scolaire pourrait facilement être créée devant 70% de ces mêmes écoles.

Notes à l’éditeur 

En Région bruxelloise, près de la moitié des émissions en NO2 est émise par le trafic routier. 

Sur le territoire de la Région de Bruxelles-Capitale, entre 2018 et 2022, on note une baisse des concentrations en dioxyde d’azote (NO2) de 29% à la station de mesure Molenbeek, de 31% à la station Ixelles et de 36% à la station Arts-Loi, trois endroits représentatifs de la pollution due au trafic. 

En avril, plus de 100 expert·es santé ont signé une carte blanche demandant des mesures fortes pour mieux lutter contre la pollution de l’air, entre autres une LEZ ambitieuse et plus de rues scolaires.

CONTACT

 

Renaud Leemans

Coordinateur de Campagnes, Les chercheurs d'air

renaud@leschercheursdair.be

+32487620861


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Calcul des concentrations en NO2 aux abords des écoles bruxelloises

Calcul des concentrations en NO2 aux abords des écoles bruxelloises


En 2022, la totalité des 855 établissements scolaires (fondamentaux et secondaires) bruxellois analysés par le logiciel SIRANE sont exposés à des concentrations annuelles moyennes en NO2 qui dépassent le seuil de l’OMS.

Concentration annuelle moyenne en NO2 dans chaque école bruxelloise (2022)

Sur les 622 écoles fondamentales (maternelles et primaires) analysées, 121 (soit 19,45%) connaissent des concentrations entre deux et trois fois supérieures au seuil de l’OMS.

Pour rappel, d’après l’OMS, “le dépassement des niveaux des lignes directrices pour la qualité de l’air est associé à des risques importants pour la santé publique.”

Il ressort également de l’analyse que certaines communes sont plus durement touchées que d’autres. La quasi-totalité des écoles de Saint-Josse et la moitié des écoles de Ganshoren et de Schaerbeek sont exposées à des concentrations moyennes annuelles en NO2 entre deux et trois fois supérieures à la recommandation de l’OMS.

Dans ces trois communes, le taux de risque de pauvreté est supérieur à 20%, et atteint même les 34% à Saint-Josse, le plus élevé de Belgique. Les populations précarisées étant plus vulnérables à la pollution de l’air, cette situation représente donc une double injustice.

Il est important de préciser que ces résultats sont conservateurs et que les concentrations réelles auxquelles sont exposées les écoles sont très probablement plus élevées que celles calculées par SIRANE.

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Pourquoi combattre la pollution de l'air à Bruxelles ?

Pourquoi combattre la pollution de l'air à Bruxelles ?


Bruxelles, capitale de la Belgique et siège de nombreuses institutions européennes, est une ville dynamique et multiculturelle. Cependant, derrière ses façades historiques et ses rues animées se cache un défi de taille : la qualité de l’air que nous respirons. La pollution de l’air a des conséquences néfastes sur notre santé, notre environnement ou encore notre économie. D’où vient cette pollution ? Pourquoi est-elle si problématique ? Comment s’en protéger ?

Toutes les réponses à ces questions sont dans notre brochure.

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plus de 3000 parents et enfants se sont mobilisés devant 18 écoles (1) de la Région bruxelloise pour demander plus de rues scolaires

3000 parents et enfants demandent des rues scolaires à Bruxelles

Plus de 3000 parents et enfants demandent des rues scolaires à Bruxelles


Ce vendredi 17 mai, plus de 3000 parents et enfants se sont mobilisés devant 18 écoles (1) de la Région bruxelloise pour demander plus de rues scolaires (2) et des abords d’écoles plus sûrs. Actuellement, comme le montre une nouvelle analyse de l’asbl Les chercheurs d’air, seules 8% des écoles publiques maternelles et primaires bénéficient d’une rue scolaire.

Au cours de cette journée de mobilisation, six rues (3) ont été complètement fermées à la circulation. De nombreuses activités festives ont été organisées devant les 18 écoles participantes : vélobus vers l’école, jeux de rue ou encore moments de sensibilisation accompagnés de petits déjeuners et de goûters. Plusieur.es élu.es étaient présent.es (4).

Cette mobilisation est un rappel que la Région bruxelloise manque de rues scolaires. D’après la mise à jour de l’inventaire des Chercheurs d’air, seules 52 écoles publiques maternelles et primaires sur 629 bénéficient d’une rue scolaire. C’est insuffisant.

Renaud Leemans, Coordinateur de Campagnes chez Les chercheurs d’air, a déclaré : “La mobilisation #StreetsForKids augmente d’année en année. La demande de rues scolaires est réelle. Les communes doivent redoubler d’efforts pour limiter le trafic routier aux abords des écoles. La santé de nos enfants est en jeu.”

L’inventaire fait également ressortir de grandes différences entre les communes. Avec 35% de ses écoles publiques qui ont une rue scolaire, la commune de Saint-Gilles est la championne bruxelloise en la matière. Auderghem, sans aucune rue scolaire, occupe la dernière place.

Renaud Leemans, Coordinateur de Campagnes chez Les chercheurs d’air, a déclaré : “Certaines communes font un effort réel pour augmenter le nombre de rues scolaires sur leur territoire et, ainsi, améliorer la qualité de l’air que respire les élèves. Nous nous réjouissons de cette tendance et demandons aux autres communes de suivre cet exemple.

Une récente étude a montré que 70% de toutes les écoles maternelles et primaires de la Région bruxelloises pourraient facilement être équipées d’une rue scolaire temporaire ou piétonne, soit près de 10 fois plus qu’aujourd’hui.

Pour rappel, un grand nombre (5) d’écoles bruxelloises sont exposées à des concentrations en dioxyde d’azote (NO2) qui dépassent les recommandations de l’Organisation Mondiale pour la Santé (OMS). Les enfants sont particulièrement vulnérables à la pollution de l’air (6) et passent environ la moitié de l’année à l’école (7). Les rues scolaires sont un moyen efficace de lutter contre le NO2 (8), un gaz émis principalement par le trafic routier. 

FIN

Notes à l’éditeur

(1) Cette journée de mobilisation a été coordonnée par l’asbl Les chercheurs d’air à l’occasion de la campagne européenne #StreetsForKids de Clean Cities. Les actions ont eu lieu devant les écoles suivantes : L’école Peter Pan (1060 Saint-Gilles), L’école Sainte-Trinité Cardinal Mercier 2 (1050 Ixelles), Institut Saint Boniface Parnasse (1050 Ixelles), École européenne de Bruxelles IV (1020 Laeken), Instituut Heilige Familie (1030 Schaerbeek), Le Petit Scherdemael (1070 Anderlecht), Ecole primaire Scherdemael (1070 Anderlecht), Parkschool (1190 Forest), Unescoschool (1081 Koekelberg), Sint-Lutgardis (1083 Ganshoren), Centre Scolaire du Souverain (1160 Auderghem), Ecole communale Les Aigrettes (1170 Watermael-Boitsfort), Ecole Sint Jozef (1170 Watermael-Boitsfort), Ecole Colibri (1170 Watermael-Boitsfort), L’Athénée Royal Rive Gauche (1020 Laeken), L’Athénée Royal de Bruxelles 2 (1020 Laeken), Ecole communale du Centre (1180 Uccle), Ecole primaire du Collège Saint-Pierre (1180 Uccle). Lien vers les photos.

(2) Une rue scolaire est une rue qui passe devant une école et qui est fermée au trafic routier, au moins au moment de l’entrée et de la sortie des classes, au mieux en permanence.

(3) Liste des rues :

– Rue de la Rhétorique

– Rue Goffart

– Place du Colibri

– Rue de Molenbeek (2 écoles)

– Rue du doyenné (2 écoles)

– Avenue Camille Vaneukem

(4) Liste des élu.es > Alain Maron (RBC), Elke Van Den Brandt (RBC), Ans Persoons (RBC), Catherine Morenville (Saint-Gilles), Thierry Van Campenhout (Saint-Gilles), Suzanne Ryvers (Saint-Gilles), Bart Dhondt (Ville de Bruxelles), Nevruz Unal (Ixelles), Thibaud Wyngaard (Uccle), Carine Gol-Lescot (Uccle), Adelheid Byttebier (Schaerbeek).

(5) Étude #LesChercheursDair qui a mesuré les concentrations en NO2 dans 70 écoles bruxelloises en Région bruxelloise de Novembre 2020 à Octobre 2021 et étude Curieuzenair qui a mesuré la qualité de l’air dans près de 3000 lieux à Bruxelles.

(6) Rapport Unicef – Pour chaque enfant un air pur. Les effets de la pollution de l’air en ville sur les enfants.

(7) Soit entre 175 et 184 jours de cours par année scolaire dans l’enseignement néerlandophone et francophone.

(8) À Londres, par exemple, cet aménagement urbain à permis de faire baisser les concentrations en NO2 jusqu’à 23%.

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Renaud Leemans

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Une zone de basses-émissions est un territoire sur lequel sont interdits, doucement, les véhicules les plus anciens (donc les plus polluants).

La LEZ bruxelloise, un outil efficace de lutte contre la pollution de l’air

La Zone de Basses-Emissions (LEZ) bruxelloise

Un outil efficace de lutte contre la pollution de l’air


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Introduction


Chaque jour, en moyenne, plus de 364 000 véhicules motorisés (toutes catégories confondues) circulent sur le territoire de la Région de Bruxelles-Capitale. Cela représente près de 3 milliards de kilomètres parcourus annuellement, soit 75 000 fois le tour de la Terre !

Malheureusement, la grande majorité de ces moteurs pollue fortement l’air que nous respirons. En effet, 97,6% des voitures et 99,1% des camionnettes qui circulaient sur le territoire bruxellois en 2023 roulaient au carburant fossile (diesel, essence, CNG ou LNG). Côté Stib, seuls 4% des bus sont électriques. Pour ce qui est des camions, l’électrification peut être considérée comme inexistante.

En Région bruxelloise, le trafic routier émet ​23%​ des particules très fines (PM2.5) et 47% des émissions régionales d’oxydes d’azote (NOx). Cette pollution fait de Bruxelles la 8ème ville européenne la plus polluée au dioxyde d’azote (NO2).

À cause de ces polluants, plus de 900 Bruxellois.es meurent prématurément chaque année. Cela représente plus de 2 décès prématurés par jour. Cette mortalité est causée, entre autres, par des maladies cardio-vasculaires, des cancers ou encore de l’asthme. Récemment, plus de 100 expert.es de la santé ont demandé aux élu.es bruxellois.es des mesures fortes pour améliorer la qualité de l’air dans la capitale.

Les enfants sont particulièrement vulnérables à la pollution de l’air car leur métabolisme est encore en développement, car ils respirent plus vite et parce que, du fait de leur petite taille, ils sont plus proches des sources de pollution que sont les pots d’échappement.

De manière générale, la pollution de l’air touche aussi plus durement les populations défavorisées. En effet, l’accès de ces dernières à des espaces verts, à des activités sportives ou à une alimentation saine est souvent difficile et ne permet pas ou peu de contrebalancer les impacts néfastes des polluants sur leur santé. Elles sont aussi souvent plus exposées à la pollution de l’air intérieure, qui exacerbe alors les effets de la pollution extérieure.

La pollution de l’air est également un gouffre financier. En 2018 elle a coûté 1,6 milliard d’euro à la région bruxelloise, soit 1 400€ en moyenne par Bruxellois.e pour cette seule année. En effet, la mauvaise qualité de l’air entraîne traitements, hospitalisations, journées de travail perdues, décès prématurés. Autant de sources de dépense pour les malades mais également pour le reste des contribuables.

Afin de lutter durablement contre la pollution de l’air, il est fondamental de réduire le nombre et le poids des véhicules qui circulent dans nos rues. Cet objectif peut être atteint en rendant les transports en commun plus compétitifs, en augmentant l’espace réservé à la mobilité active (création de pistes cyclables séparées, de rues scolaires, de quartiers apaisés, etc.), en décourageant le stationnement en surface, ou encore en limitant les livraisons à domicile par camionnette.

Hélas, malgré les mesures déjà en place et à venir, il est probable que cette diminution de trafic, si elle a lieu, prenne du temps et ne soit pas suffisante pour sensiblement améliorer la qualité de l’air. Il est donc essentiel, en parallèle, de maintenir et renforcer la LEZ bruxelloise.


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Pourquoi la Zone de Basse-Emissions ?


Qu’est-ce que la LEZ ?

Une zone de basses-émissions (LEZ, pour Low Emission Zone en anglais) est un territoire sur lequel sont interdits, petit à petit, les véhicules les plus anciens (et donc les plus polluants). Il existe aujourd’hui en Europe plus de 300 zones de basses-émissions. 

La LEZ bruxelloise a été mise en place en 2018 sur tout le territoire de la Région. En 2019, les voitures, camionnettes et (mini)bus diesel immatriculés avant 2001 (Euro 2) et les essence mis en circulation avant 1997 (Euro 1) ne pouvaient plus rouler dans la LEZ. En 2020, ce sont les diesel immatriculés avant 2006 qui ne pouvaient plus rouler à Bruxelles.

Depuis le 1er janvier 2022, les diesel Euro 4 et essence Euro 2 ne sont plus acceptés dans la LEZ. La prochaine étape aura lieu le 1er janvier 2025. Elle interdira les diesel Euro 5 et essence Euro 2. De nouvelles catégories de véhicules seront également concernées : les deux-roues motorisés (diesel interdits, et être au moins Euro 3 pour les motos (L3, L4, L5), ainsi que les poids-lourds (diesel minimum Euro 5).

La sortie complète du diesel est prévue en 2030 pour les voitures et les camionnettes légères. Les minibus et les camionnettes lourdes diesel pourront continuer à rouler jusqu’en 2035, et les bus urbains diesel jusqu’en 2036. Pour les autocars et les poids-lourds diesel, aucune interdiction n’est encore planifiée.

Concernant l’essence et le gaz, les scooters pourront rouler jusqu’en 2030 et les motos, voitures, camionnettes (légères et lourdes) et minibus seront autorisés jusqu’en 2035. Les bus urbains circuleront jusqu’en 2036. Et, là encore, aucune sortie n’est prévue pour les autocars et les poids-lourds.

Les véhicules hybrides (y compris les plug-in) doivent respecter les critères d’accès en fonction du carburant thermique du véhicule.

Calendrier de la LEZ bruxelloise

 

Certaines grandes villes européennes, comme Amsterdam et Paris, ont un calendrier plus ambitieux que celui de Bruxelles, avec une sortie complète du moteur thermique d’ici 2030. La métropole du Grand Londres (Greater London) n’a pas prévu de sortie complète du moteur thermique mais sa zone de très basses-émissions (ULEZ) limite déjà l’accès des voitures jusqu’à Euro 6 sur un territoire de 1 500 km2.

 

Efficacité dans la lutte contre la pollution de l’air

La LEZ fait partie des mesures les plus efficaces pour lutter contre la pollution de l’air et, ainsi, protéger la santé des plus vulnérables.

Sur le territoire de la Région de Bruxelles-Capitale, entre 2018 et 2022, on note une baisse des concentrations en dioxyde d’azote (NO2) de 29% à la station de mesure Molenbeek, de 31% à la station Ixelles et de 36% à la station Arts-Loi, trois endroits représentatifs de la pollution due au trafic. Les concentrations en NO2 à ces trois endroits baissaient déjà avant la création de la LEZ mais beaucoup moins rapidement (voir ici).

À Londres, les concentrations en NOx ont chuté de 46% dans le centre et de 23% dans la première couronne depuis la mise en place de la Zone à très faibles-émissions (ULEZ).

Evolution des concentrations en NO2 aux stations Arts-Loi, Ixelles et Molenbeek depuis la création de la LEZ

 

Autres bénéfices de la LEZ

La Zone de Basses-Émissions permet également de répondre à l’urgence climatique. En effet, les véhicules thermiques, en brûlant des carburants fossiles (diesel, essence, LNG/LPG), émettent plus de gaz à effet de serre que leurs équivalents électriques (et, évidemment, énormément plus que la mobilité active). Limiter l’utilisation des moteurs à combustion dans les grandes villes aide donc à lutter contre le réchauffement de la planète. 

La diminution du nombre de moteurs conventionnels permet aussi de réduire les nuisances sonores. En effet, en ville, les véhicules thermiques sont, la plupart du temps, plus bruyants que leurs équivalents électriques (la mobilité active est, elle, tout à fait silencieuse).

Afin de lutter efficacement contre la pollution de l’air, le bruit et les émissions de gaz à effet de serre en ville, il est donc essentiel de mettre en place des Zones de Basses-Émissions ambitieuses. Pour Bruxelles, cela signifie, idéalement, de sortir complètement du thermique d’ici 2030 ou, au moins, de respecter le calendrier actuel qui prévoit la fin des moteurs fossiles d’ici 2035-2036.

Impact des restrictions liées à la LEZ pour les Bruxellois.es


Les Bruxellois.es sont les premier/ères concerné.es par les limitations entraînées par la Zone de Basses-Émissions. La question de savoir si ces dernières restreignent leur mobilité est donc légitime.

Rappelons tout d’abord que 54,5% des Bruxellois.es n’ont pas de voiture. Cette majorité n’est donc concernée par la LEZ que de manière indirecte (visite d’une personne qui se déplace en voiture par exemple).

Il est ensuite important d’insister sur le fait que, en 2023, 99% des véhicules qui roulaient dans la LEZ y étaient autorisés, soit parce que leur motorisation était conforme, soit parce qu’ils bénéficiaient d’une dérogation, soit parce qu’ils avaient un day pass.

Concernant les day pass, en 2022, ils ont été achetés principalement pour des véhicules immatriculés en dehors de Bruxelles. Seuls 9,6% des pass (4570 unités) ont servi pour des véhicules enregistrés en Région bruxelloise. Ils représentent donc une infime part des déplacements. 

À partir de 2025, avec la nouvelle étape de la LEZ qui interdira les voitures diesel Euro 5, la part des ménages bruxellois concernés sera plus importante. On reste cependant sur des chiffres bas : fin 2023, 32 000 voitures diesel immatriculées en Région bruxelloise, soit environ 7%, ne seraient plus acceptées dans la LEZ de 2025. Il est également important de noter que le nombre de véhicules interdits par une nouvelle étape de la LEZ a tendance à baisser rapidement avant le passage de la nouvelle étape en question.

À court terme, la LEZ restreint donc l’utilisation d’une voiture privée pour une petite minorité de Bruxellois.es seulement. Ceci étant dit, il est essentiel de s’assurer que ces personnes puissent se déplacer en fonction de leurs besoins.

 

Les alternatives à la voiture personnelle

La voiture privée n’est pas, loin s’en faut, le seul mode de déplacement en ville. Pour une grande majorité de Bruxellois.es, elle peut donc être remplacée par un autre moyen de transport.

 

La marche

La marche est le premier mode de déplacement en Région bruxelloise. En effet, 36% des trajets se font à pied. Pour les distances courtes, par exemple pour aller faire ses courses, la marche est particulièrement adaptée au plus grand nombre. Et elle permet de réduire le risque de mourir prématurément !

 

Le vélo

Le vélo est un mode de déplacement très pratique en ville. Il est économique, rapide, bon pour la santé, ne prend pas beaucoup de place et il convient à la majorité de la population.

En savoir plus sur les avantages du vélo

Les transports en commun

Les transports en commun bruxellois permettent de bouger sur une très grande partie du territoire de la région. Leur tarif est adapté en fonction de certains critères comme le statut socio-économique, ce qui en fait un mode de déplacement motorisé beaucoup plus juste socialement que la voiture. De plus, grâce à la création des quartiers apaisés en Région bruxelloise, la vitesse moyenne des bus et trams de la STIB augmente (voir ici et par exemple), ce qui les rend, petit à petit, plus intéressant à utiliser que la voiture dans une optique de rapidité.

 

Autopartage et taxis

Il est évident que certaines personnes, dans certaines situations, ont besoin d’une voiture. L’autopartage peut alors se présenter comme une solution sérieuse. Ce système permet en effet d’utiliser une voiture qui, la plupart du temps, coûte moins cher qu’un véhicule personnel et que l’on peut garer facilement. Les taxis peuvent également représenter une alternative intéressante, par exemple pour les voyages de nuit avec le service Collecto, ou pour les personnes souffrant d’un handicap.

En savoir plus sur l'autopartage

Le passage de la voiture personnelle aux solutions de mobilité citées ci-dessus peut-être accompagné financièrement par la prime Bruxell’Air. En effet, les Bruxellois.es qui se séparent de leur voiture peuvent bénéficier d’aides comme un abonnement Cambio, un abonnement Stib ou encore du budget pour prendre le taxi ou pour acheter un vélo. Ce soutien peut aller jusqu’à 1010€ pour les ménages les plus défavorisés. Il est important que cette prime soit maintenue et augmentée en faveur des plus précaires.

 

Posséder une voiture dans le LEZ

Mais quid des personnes qui ont absolument besoin de posséder une voiture ? Si le véhicule en question est accepté dans la LEZ alors il n’y a pas de problème. Si ce n’est pas le cas, plusieurs options sont à envisager.

Dans la mesure où la voiture n’est pas utilisée très souvent, il est possible de bénéficier de 24 exceptions par an en achetant des pass d’une journée. Il est important de préciser ici que les personnes qui n’utilisent pas souvent leur voiture (24 fois par an) feraient probablement des économies non négligeables en la vendant et en utilisant, à la place, un service d’autopartage, bénéficiant au passage de la prime Bruxell’Air.

S’il est indispensable de posséder une voiture personnelle, que son utilisation est fréquente et qu’elle n’est pas ou ne sera bientôt plus autorisée dans la LEZ, il est alors nécessaire de racheter un nouveau véhicule. Dans ce cas, il est fortement recommandé d’investir dans une petite voiture électrique.

En effet, les véhicules qui fonctionnent au diesel, à l’essence ou au gaz seront interdits dans Bruxelles en 2035 au plus tard. De plus, une voiture électrique qui roule beaucoup coûte moins cher à l’utilisation qu’une voiture fossile. Le rechargement est de plus en plus accessible grâce à des bornes électriques dont le nombre augmente en Région bruxelloise.

Côté taille, les voitures légères sont plus adaptées à la ville (elles prennent moins de place) et consomment moins d’énergie (elles coûtent donc moins cher à l’utilisation). Leur disponibilité sur le marché du neuf et de l’occasion se développe rapidement ce qui permet de bénéficier de prix de plus en plus compétitifs.

Ceci étant dit, certains des ménages qui ont absolument besoin de posséder une voiture autorisée dans la LEZ n’ont pas les moyens de l’acheter.

Pour ces personnes, qui représentent une toute petite partie de la population, il est important d’avoir une aide financière. Deux options existent :

  • Un système de leasing social, comme ce qui existe en France par exemple. Pour une mensualité basse, il est alors possible de bénéficier d’un véhicule sans l’acheter. À la fin du contrat, soit la personne décide de rendre la voiture, soit elle en fait l’acquisition.
  • Une autre option est de soutenir financièrement l’achat d’un véhicule. À Londres, une aide allant jusqu’à 2 300 € peut être accordée et utilisée pour l’achat d’un nouveau véhicule, en échange de la mise à la casse d’un véhicule concerné par la zone de très basses émissions. Sur le territoire de la Métropole du Grand Paris, les ménages les plus modestes peuvent bénéficier de 22 000€ d’aide pour l’achat d’une petite voiture.

Il serait bienvenu de mettre en place des aides similaires en Région bruxelloise. Ces dernières devraient cependant être réservées aux ménages les plus pauvres et dont l’activité professionnelle nécessite la possession d’une voiture. De plus, ces aides devraient être limitées à l’achat d’une voiture citadine électrique ou essence de seconde main dont la motorisation est autorisée dans la LEZ.

Impact des restrictions liées à la LEZ pour les professionnel.les


Commerces

Les commerces qui se trouvent sur le territoire de la LEZ craignent parfois que cette dernière fasse fuir leur clientèle, qui viendrait majoritairement en voiture. 

Il est tout d’abord important de rappeler qu’une Zone de Basses-Émissions n’est pas une zone sans voiture. En effet, ces dernières peuvent continuer à y circuler si leur motorisation est récente. Les personnes qui ont besoin d’une voiture pour faire leurs courses ne seront donc pas stoppées par la LEZ.

Quand bien même le trafic routier diminuerait, de nombreuses analyses indiquent que cela n’est pas néfaste pour les commerces locaux, au contraire.

Tout d’abord, des études montrent que les client.es qui se déplacent à pied, à vélo ou en transports publics dépensent plus dans les magasins sur le long terme que les automobilistes. En effet, les piétons et les cyclistes font du shopping plus souvent. Lorsque le nombre de voitures diminue au profit de la mobilité active et partagée, les ventes ont alors tendance à augmenter. Un exemple local montrant que moins de voitures ne rime pas forcément avec moins de client.es : en 2020-2021, la Chaussée d’Ixelles, qui avait été semi-piétonnisée un an plus tôt, a connu une fréquentation plus importante que la Rue Neuve.

Ensuite, les commerçant.es surestiment souvent la part de leurs client.es qui viennent en voiture. En moyenne, on constate un décalage de 20 points entre le ressenti et la réalité. Par exemple, si un.e gérant.e pense que la part des client.es qui viennent en voiture est de 50%, elle n’est en fait probablement que de 30%. Une enquête de l’ULB a d’ailleurs montré que seuls 19% des client.es de la Toison d’Or s’y rendent en voiture, bien que les commerçant.es voyaient ce chiffre bien plus haut.

Enfin, lorsque les commerces urbains vont mal, faisons attention à ne pas nous tromper de coupable. Les zones commerciales périphériques et, plus encore, le commerce en ligne, jouent un rôle très important dans le déclin des magasins du centre-ville. Si nous voulons soutenir les magasins locaux, donnons leur un environnement où il fait bon flâner, cela attirera plus de client.es potentiel.les que des infrastructures dédiées à la voiture.

 

Livraisons

Les livraisons occupent une grande place en ville, pour les commerces comme pour les particulier/ères. Le nombre de ventes en ligne augmente année après année. Une tendance qui a récemment été accélérée par la pandémie de COVID-19.

Pourcentage des internautes belges qui achètent en ligne

 

Le développement des achats sur internet a pour conséquence un accroissement du nombre de camionnettes dans nos rues. En effet, une grande majorité (79%) des acheteur/euses en ligne se font livrer à la maison. Et étant donné que 16% des livraisons échouent à la première tentative et que 37% des client.es renvoient des produits, les camionnettes font d’autant plus d’allers-retours. Résultat, les camionnettes font chaque jour plus de 50 000 déplacements dans la région bruxelloise et représentent une part toujours plus importante du trafic routier.

Actuellement, la quasi-totalité des camionnettes roule au diesel. Sans changement, ce secteur risque donc, à terme, d’être fortement impacté par la LEZ. Comment éviter cette situation ?

La première chose à faire, bien évidemment, est de limiter notre consommation afin de réduire le nombre de livraisons nécessaires, à domicile comme dans les commerces.

Ensuite, un certain nombre de voyages en camionnette pourraient être facilement évités grâce à la livraison des petits colis en point relais : 60% des Bruxellois.es habitent à moins de 5 minutes à pied d’un lieu qui réceptionne les paquets, et 98% à moins de 10 minutes.

Pour les colis plus gros, certaines livraisons peuvent être faites grâce à des vélos cargo. Certain.es commerçant.es peuvent aussi utiliser ce mode de transport pour leurs activités, à la place d’une camionnette.

Lorsque ni les points relais ni les vélos cargo ne sont une option, les camionnettes thermiques doivent être remplacées par des camionnettes électriques.

Des alternatives sérieuses aux motorisations diesels existent. En 2022, 43 modèles de camionnettes électriques étaient disponibles sur le marché européen. Ce chiffre devrait dépasser 50 d’ici 2025. Pour le moment elles sont encore 40 à 50% plus chères que leurs équivalents diesels mais sont amorties rapidement grâce à des coûts d’utilisation plus faibles.

Leur autonomie va de 130 à 260 km pour les modèles les plus lourds à 190 à 290 km pour les plus légers. Cela reste bas mais cette autonomie répond déjà à un certain nombre de besoins (livraisons urbaines par exemple) et devrait augmenter jusqu’à atteindre les besoins d’utilisation d’ici 2030.

Pour ce qui est des livraisons par camion, l’électrification est également l’objectif à suivre. Une récente étude montre que plus de 70% des camions de livraison urbaine sont déjà plus économiques à l’achat et à l’utilisation que leurs équivalents thermiques. Et ils conviennent aux besoins opérationnels.

D’ici 2030, tous les modèles électriques de camions de livraisons urbaines et régionales seront plus intéressants que leurs équivalents diesels. De manière générale, les camions de livraisons urbaines, régionales et longue distance ont un potentiel d’électrification de 99.6% d’ici 2030 et de 99.8% d’ici 2035, tout en étant compétitifs d’un point de vue financier et opérationnel.

Les bus peuvent aussi être électrifiés. Un certain nombre des véhicules de la STIB sont d’ailleurs déjà électriques. Mais c’est une toute petite part de la flotte. A Oslo par exemple, 67% des bus sont électriques. Il est donc possible d’aller plus loin à Bruxelles.

L’électrification des autocars et véhicules spéciaux, comme les véhicules de chantier, est également en cours. Ils ont maintenant des objectifs d’électrification à respecter au niveau européen et devront donc probablement, in fine, sortir du thermique.

 

Impact sur les artisan.es

Les artisan.es qui travaillent avec une camionnette diesel qui n’est plus ou ne sera plus acceptée dans la LEZ ont plusieurs options.

Tout d’abord, un certain nombre d’artisan.es peuvent travailler avec un vélo cargo plutôt qu’avec une voiture ou une camionnette. La Région bruxelloise propose des aides pour l’achat d’un vélo cargo utilisé à des fins professionnelles. Des formations à destination des professionnel.les pour apprendre à conduire un vélo cargo sont également disponibles.

Ensuite, pour les entreprises qui ont besoin d’une camionnette, là encore la région propose un soutien financier pouvant aller jusqu’à 17 000 € par utilitaire électrique et installation d’une borne de recharge électrique. Il est également possible d’utiliser cette aide pour faire un “retrofit”, c’est-à-dire remplacer le moteur diesel par un moteur électrique, en gardant le même véhicule.

 

Impact sur les flottes d’entreprises

D’ici 2026, les nouvelles voitures de société devront être électriques. Le calendrier actuel de la LEZ bruxelloise ne devrait donc pas poser de problème pour ces dernières.

Les limites de la LEZ


Comme expliqué au début de ce rapport, la LEZ est un outil très efficace pour lutter contre la pollution de l’air en ville. Elle reste cependant imparfaite, principalement pour deux raisons.

Tout d’abord elle ne limite pas le poids des véhicules. Or, de manière générale, plus une voiture est lourde, plus elle émet de particules fines à cause de l’usure plus rapide des freins et des pneus.

De plus, les véhicules lourds sont en général volumineux (type SUV et pick-ups) et prennent donc plus de place sur la voirie, au détriment d’autres modes de transport, comme le vélo par exemple.

Enfin, les voitures légères sont moins gourmandes en matériaux lors de leur construction et nécessitent moins d’énergie pour fonctionner. Elles permettent donc de lutter plus efficacement contre le changement climatique.

Le poids devrait donc être intégré aux critères de la LEZ ou d’une autre mesure mise en place en parallèle, comme SmartMove par exemple.

L’autre critique qui peut être adressée à la LEZ bruxelloise est qu’elle risque de compliquer la mobilité des ménages les plus défavorisés.

En effet, certaines personnes ont besoin de posséder une voiture, pour aller au travail par exemple, mais n’ont pas les moyens de s’en acheter une autorisée dans la Zone de Basses-Émissions. 

Bien qu’ils représentent une minorité, ces ménages doivent pouvoir bénéficier d’une aide financière, sous forme d’une prime à l’achat ou d’un leasing social (voir plus haut), afin que leur mobilité ne soit pas entravée.

Ces aides doivent être liées à des conditions de revenus et d’utilisation. Elles doivent être accordées en priorité aux plus précaires pour l’achat ou le leasing d’une petite voiture électrique.

Conclusion


La pollution de l’air est un réel problème de santé publique. Elle est également source d’injustice sociale dans la mesure où elle impacte particulièrement les catégories de la population les plus défavorisées.

La Zone de Basses-Émissions est un outil très efficace pour améliorer la qualité de l’air et doit, au moins être maintenue, au mieux être amplifiée.

Le remplacement des anciens véhicules par de nouveaux ne doit pas être un objectif. Afin d’améliorer durablement la qualité de l’air et la qualité de vie en Région bruxelloise, il est nécessaire de faire baisser le nombre de voitures, camionnettes, camions, etc. Il faut donc privilégier la mobilité active (marche et vélo par exemple) et partagée (transports en commun et autopartage par exemple) plutôt que la possession d’un véhicule privé.

Pour qu’elle soit la plus efficace et pérenne possible, il est également important de parfaire la LEZ, entre autres en incluant un critère poids (les véhicules les plus légers doivent être avantagés) et en augmentant l’offre d’aides économiques pour les plus démuni.es.


140 expert.es santé et environnement demandent des mesures fortes pour lutter contre la pollution de l'air à Bruxelles

Pollution de l’air : 140 expert.es demandent des mesures fortes

140 expert.es santé et environnement demandent des mesures fortes pour lutter contre la pollution de l'air à Bruxelles


Initialement publié dans Le Soir, De Morgen et The Guardian

[English version below] [Nederlandse versie hieronder]

À l’occasion de la Journée Mondiale de la Santé, un appel, initié par l’asbl Les chercheurs d’air, avec le soutien de la Société Scientifique de Médecine Générale (SSMG), est lancé dans la presse. Signé par plus de cent professionnel.les de la santé et de l’environnement, il demande des mesures fortes de lutte contre la pollution de l’air en Région bruxelloise.

Mesdames et Messieurs les candidates et candidats aux élections communales et régionales bruxelloises 2024,

Nous, médecins, scientifiques, organisations de santé et organisations environnementales, vous demandons, si vous êtes élu.es, de faire tout ce qui est en votre pouvoir pour lutter pleinement contre la pollution de l’air en Région de Bruxelles-Capitale.

La capitale belge fait partie des plus polluées d’Europe. Elle est exposée à des concentrations en particules fines et en dioxyde d’azote (deux polluants émis respectivement à 30% et à 60% par le trafic routier) parfois bien au-dessus des recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). A certains endroits, le seuil de l’OMS est dépassé de 5 fois pour le dioxyde d’azote et de 2 fois pour les particules fines PM2.5.

Chaque année, plus de 900 Bruxelloises et Bruxellois meurent prématurément à cause de cette mauvaise qualité de l’air. Cela représente plus de 2 décès par jour et plus de 10% de la mortalité dans la capitale, toutes causes confondues.

Les particules fines peuvent se retrouver dans notre sang, en passant par nos poumons, et pénétrer jusqu’à notre cœur ou notre cerveau. Voici une liste, longue et pourtant non exhaustive, des dangers sanitaires qu’implique cette pollution : augmentation des risques de maladies cardiovasculaires, d’accidents vasculaires cérébraux, d’accouchements prématurés, de troubles de l’attention chez l’enfant, de risques de démence chez les personnes âgées, de certains types de diabète, ou encore de certains cancers.

De son côté, le dioxyde d’azote, un gaz irritant, peut contribuer au développement de l’asthme, ainsi qu’augmenter le risque d’infections respiratoires et de difficultés pulmonaires chroniques (toux, difficultés à respirer, réduction de l’odorat, bronchites, allergies…).

Les enfants sont particulièrement vulnérables à la pollution de l’air car leur métabolisme est encore en développement, car ils respirent plus vite et parce que, du fait de leur petite taille, ils sont plus proches des sources de pollution que sont les pots d’échappement. Lutter contre la pollution de l’air permet donc de mieux protéger la santé des plus jeunes.

De manière générale, la pollution de l’air touche aussi plus durement les populations défavorisées. En effet, l’accès de ces dernières à des espaces verts, à des activités sportives ou à une alimentation saine est souvent difficile et ne permet pas ou peu de contrebalancer les impacts néfastes des polluants sur leur santé. Elles sont aussi souvent plus exposées à la pollution de l’air intérieure, qui exacerbe alors les effets de la pollution extérieure.

La pollution de l’air est également un gouffre financier. En 2018 elle a coûté 1,6 milliard d’euro à la région bruxelloise, soit 1 400€ en moyenne par Bruxellois.e pour cette seule année.

L’Union Européenne est en train de revoir les normes de qualité de l’air afin que ces dernières soient plus strictes et se rapprochent des recommandations de l’OMS. Malheureusement, cela va prendre du temps et les nouvelles limites resteront insuffisantes pour protéger correctement la santé des citadin.es.

Nous, médecins, scientifiques, associations de santé et environnementales, vous demandons donc à vous, candidates et candidats aux élections régionales et communales de 2024, de vous engager clairement et fermement à lutter au niveau local contre la pollution de l’air durant votre mandat si vous veniez à être élu.es.

Ce combat doit passer par :

  • Le maintien strict du calendrier de la Zone de Basses-Émissions (LEZ), à savoir une sortie du moteur diesel d’ici 2030 et du moteur thermique d’ici 2035 au plus tard sur tout le territoire de la Région bruxelloise. La LEZ est, à ce jour, l’outil le plus efficace pour lutter contre la pollution de l’air en ville. Elle a permis des réductions de dioxyde d’azote de près de 40% à certains endroits.
  • Le développement des quartiers apaisés, comme celui qui a été mis en place au centre de Bruxelles. La réduction du trafic routier (de 15 à 20% en un an dans le quartier Pentagone) implique une diminution de la pollution de l’air, mais également du bruit et des risques d’accident. Cela libère aussi de l’espace qui peut alors plus facilement être végétalisé.
  • La création, partout où c’est possible, de rues piétonnes et verdurisées devant les écoles. Il a été prouvé (voir ici et ) que cet aménagement urbain permet de lutter efficacement contre la pollution de l’air. Les enfants, qui passent une grande partie de leur temps à l’école, sont alors mieux protégés de la pollution.
  • Une incitation forte à utiliser les points relais, plutôt que la livraison à domicile, pour les colis dont la taille et le poids le permettent. Les livraisons, le plus souvent effectuées par des camionnettes diesels, sont une source grandissante de pollution de l’air. Or 60% des Bruxellois.es habitent à moins de 5 minutes à pied d’un point relais et 98% à moins de 10 minutes.
  • Le développement de l’autopartage pour diminuer le nombre de véhicules en ville. En effet, une voiture partagée remplace plusieurs voitures privées, ce qui aide à lutter contre la pollution de l’air. Cette optimisation des véhicules permet également de libérer des places de parking et, ainsi, de créer des opportunités de végétalisation et/ou d’accroître l’espace dédié à la mobilité active.
  • L’augmentation du réseau de pistes cyclables séparées du trafic sur les axes à plus fort trafic, en privilégiant dès que possible, la réalisation d’infrastructures rapides à mettre en œuvre et peu coûteuses, afin d’assurer à court terme de bonnes conditions de sécurité (sans attendre la création de projets de grande ampleur).

Nous vous remercions par avance pour votre engagement clair et fort en faveur de la santé de tous les Bruxellois et toutes les Bruxelloises.

Sincères salutations,

– Pierre Dornier, Directeur, Les chercheurs d’air
– Marelli Andrea, Infirmier
– Philippe Bastenier, Médecin généraliste
– Amandine Ben Abbou, Médecin
– Fleur Benghiat, Médecin
– Cyril Berthault-Jacquier, Acheteur Opérationnel, Cliniques de l’Europe
– Céline Bertrand, Infirmière pédiatrique, enseignante en santé publique et médecine environnementale, membre de la cellule environnement de la SSMG
– Jessica Beurton, Médecin
– Flora Billiouw, Sage-femme, Wheel of Care
– Jean-Claude Bollaerts, Médecin généraliste
– Catherine Bouland, Professeure de l’Université Libre de Bruxelles, Centre de recherche en santé environnementale et santé au travail
– Marie-Laure Boulangé, Médecin généraliste
– Xavier Brenez, Directeur général, Mutualités Libres
– Antoinette Brouyaux, Coordinatrice, Associations21
– Marie Bruyneel, Pneumologue
– Wies Callens, Porte-parole, Fietsersbond
– Julie Catala, Médecin généraliste à vélo
– Janet Catherine, Médecin
– Véronique Chalon, Employée, Ribaucare Espace Social Santé Intégré
– Cédric Chevalier, Essayiste
– Clarisse Chomat, Kinésithérapeute
– Sébastien Cleeren, Médecin généraliste, Cellule environnement SSMG
– Patrick Colart, Gynécologue
– Prof. Dr. Bruno Colmant, Membre de l’Académie Royale de Belgique
– Benoit Coppens, Médecin généraliste
– Gaetane Coppens, Chimiste, Enseignante
– Patricia Cornejo Lucaveche, Médecin généraliste
– Mathilde Costantini, Médecin généraliste
– Marie Coulon, Médecin
– Nina Covalski, Assistante sociale Maison Médicale
– Pauline Crespin, Médecin
– Amine Dahmane, Médecin
– Paul De Munck, Médecin généraliste
– Constance De Viron, Médecin
– Caroline De Voecht, Acheteuse junior et sustainability manager, Cliniques de l’Europe
– Aurélie Debande, Médecin
– Elisabeth Defourny, Médecin généraliste
– Isabelle Defrance, Pharmacienne
– Valérie Del Re, Directrice, Greenpeace Belgique
– Anne Delfosse, Médecin généraliste
– Guillaume Delhay, Médecin généraliste
– Juliette Demey, Kinésithérapeute
– Emilie Desbonnez, Médecin généraliste
– Anne Devedeleer, Médecin généraliste
– Florence Devuyst, Médecin généraliste
– Thomas Deweer, Chargé de politique, Fietsersbond
– Valérie Dinh, Médecin généraliste
– Hélène Dispas, Médecin généraliste
– Joachim Docquir, Pédiatre
– Aurélie Dory, Médecin généraliste
– Virginie Dufour, Médecin
– Thomas Duponcheel, Médecin généraliste
– Patrick Dupriez, Président, Etopia
– Romain Dury, Médecin généraliste
– Pauline Dutron, Coordinatrice, Les amis de la Terre
– Fatiha El Hajjami, Médecin généraliste
– Simon Elst, Infirmier, Etudiant en santé environnementale à l’École de Santé Publique, ULB
– Reza Esmaeilzadeh, Expert énergie et Développement Durable, Hôpitaux Iris Sud
– Jean-François Fauconnier, Ingénieur de l’environnement
– Benjamin Fauquert, Médecin généraliste, Enseignant ULB
– Javier Fernandez, Médecin généraliste
– Kim Fernandez, Chercheuse
– Jamie Lee Fossion, Coordinatrice maison médicale / ULB
– Véronique Godding, Pédiatre pneumologue, tabacologue
– Pierre Hallet, Médecin généraliste
– Fanny Hanssens, Médecin généraliste
– Aminatou Haouaou, Médecin généraliste
– Antigone Hatzfeld, Médecin généraliste
– Grégoire Hautain, Responsable du Contrôle de gestion, Chirec
– Jean-Philippe Hauzeur, Médecin Rhumatologue, professeur ULB
– Alexandre Heeren, Professeur UCLouvain & Chercheur Qualifié F.R.S.-FNRS
– David Hercot, Conseiller en santé publique
– Christophe Heylbroeck, Médecin-Directeur Adjoint Mutualités Libres/Onafhankelijke Ziekenfondsen
– Edouard Hosten, Médecin urgentiste
– Vincent Huberland, Médecin généraliste
– Dragos Ifrim, Médecin anesthésiste
– Chloé Joris, Pédiatre pneumo-allergologue
– Elise Kains, Médecin généraliste
– Paul Kelchtermans, Médecin généraliste
– Emilie La, Médecin généraliste
– Gaëtane Ladrier, Médecin généraliste
– Romain Lappeman, Médecin généraliste
– Miguel Lardennois, Infirmier, Conseiller en politique de santé
– Eléonore Lefebvre, Médecin généraliste
– Carole Lekeux, Médecin généraliste, membre de la cellule Santé et Environnement SSMG
– Guillaume Leleu, Médecin généraliste
– Roger Leonard, Médecin généraliste
– Laurence Lewalle, Directrice, GRACQ
– Lauranne Leysen, Médecin généraliste en formation
– Laurent Lievens, Enseignant-Chercheur
– Catherine Luyten, Médecin-Dermatologue
– Denis Mannaerts, Directeur, Cultures et Santé asbl
– Laetitia Marlier, Médecin
– Philippe Marneth, Médecin-Directeur, Mutualités Libres
– Quentin Mary, Médecin généraliste, Président de la SSMG
– Audrey Masset, Infirmière
– Guy Masson, Médecin généraliste
– Sandrine Mathieu, Médecin gériatre
– Jeffrey Matthijs, Directeur, Autodelen.net
– Sylvie Meekers, Directrice Générale, Canopea
– Larissa Mélot, Médecin généraliste
– Ann Morissens, Présidente du groupe de travail intermutualiste sur la santé environnementale
– Tim Nawrot, Professeur en épidémiologie environnementale
– Mathilde Noiset, Médecin généraliste
– Marie Nolet, Médecin
– Catherine Oblin, Médecin généraliste
– Alexia Orban, Médecin généraliste
– Patricia Palacios, Médecin généraliste, membre de la cellule environnement de la SSMG
– Jean Pauluis, Médecin responsable de la « cellule environnement » de la Société Scientifique de Médecine Générale
– Raf Pauly, Coordinateur, BRAL
– Martine Picard, Médecin généraliste
– Stéphanie Richard, Consultante et formatrice infirmière, Care-act-terre
– Caroline Rombeau, Psychologue
– Elisa Rombouts, Médecin
– Perrine Rondelet, Médecin généraliste
– Miguel Rosal Martins, Infirmier, conseiller en politiques de santé
– Maëlle Sallets, Médecin généraliste
– Pauline Scarnière, Médecin généraliste
– Christina Doris Schmidt-Wirth, Médecin
– Catherine Scott, Médecin généraliste
– Maelle Sens, Médecin généraliste
– Jean-Christophe Servotte, Responsable de la recherche, Hénallux
– Vinciane Sizaire, Directrice, FARES
– Nicolas Stocké, Chargé de projets, Partenamut
– Ugo Taddei, Directeur Transport, ClientEarth
– Sarah Tak, Coordinatrice Klimaatzaak – Affaire Climat
– Françoise Tennstedt, Médecin
– Chloé Thiry, Médecin
– Lauriane Tribel, Chargée de projets RSE, CHIREC
– Luc Van Gorp, Président de la Mutualité chrétienne
– Laurence Van Lierde, Médecin généraliste
– Eric Van Poelvoorde, Activiste climatique
– David Van Reybrouck, Écrivain et Ambassadeur de l’Affaire Climat
– Jean-Pascal van Ypersele, Pr ém. UCLouvain, ex-Vice-Président du GIEC
– Noemie Vanackere, Médecin généraliste
– Maureen Vandenbroucke, Pédiatre
– Cécile Vanheuverzwijn, Médecin généraliste
– Pascale Vanoldeneel, Médecin généraliste praticien hospitalier
– Céline Vanschepdael, Médecin généraliste
– Karin Verbist, Médecin généraliste
– Paul Vollemaere, Médecin généraliste
– Christophe Winkel, Directeur, Provélo
– Halil Yildiz, Médecin interniste, Professeur, Cliniques Universitaires St Luc


140 health and environmental experts ask for strong clean air measures in Brussels


Dear candidates for the 2024 Brussels municipal and regional elections,

We, doctors, scientists, health institutions and environmental organisations, ask you, if elected, to do everything in your power to fully combat air pollution in the Brussels-Capital Region.

The Belgian capital city is one of the most polluted in Europe. It is exposed to high levels of fine particles and nitrogen dioxide (two pollutants emitted at 30% and 60% respectively by road traffic), sometimes well above the recommendations of the World Health Organization (WHO). In some places, the level exceeds the WHO guideline by 5 times for nitrogen dioxide and 2 times for fine PM2.5 particles.

Every year, more than 900 Brussels residents die prematurely due to poor air quality. This represents more than 2 deaths per day and more than 10% of mortality in the capital, from all causes combined.

Fine particles can end up in our bloodstream, passing through our lungs, and penetrating our hearts or our brains. Here is a long and yet not exhaustive list of health impacts caused by this pollutant: increased risk of cardiovascular disease, stroke, premature birth, attention deficit disorder in children, risk of dementia in the elderly, certain types of diabetes, and even certain cancers.

Nitrogen dioxide, an irritant gas, can contribute to the development of asthma, as well as increase the risk of respiratory infections and chronic lung difficulties (coughing, difficulty breathing, reduced sense of smell, bronchitis, allergies, etc.).

Children are particularly vulnerable to air pollution because their metabolism is still developing, they breathe more quickly and, due to their small size, they are closer to sources of pollution such as exhaust pipes. Fighting against air pollution therefore makes it possible to better protect the health of young people.

Generally speaking, air pollution also hits disadvantaged communities harder. Indeed, their access to green spaces, sports activities or a healthy diet is often difficult, which does little to counterbalance the harmful impacts of pollutants on their health. In addition, they are often more exposed to indoor air pollution, which further exacerbates the effects of outdoor pollution.

Air pollution is also a financial drain. In 2018 it cost the Brussels region 1.6 billion euros, or €1,400 on average per Brussels resident for this year alone.

The European Union is in the process of reviewing air quality standards, so that they are stricter and closer to the WHO recommendations. However, this will take time to implement and the new limits will remain insufficient to properly protect the health of Brussels citizens.

We, doctors, scientists, health and environmental organisations, therefore ask you, candidates to the 2024 regional and municipal elections, to commit clearly and firmly to fighting air pollution at local level during your mandate if you were to be elected.

This fight must go through:

  • Strict maintenance of the Low Emissions Zone (LEZ) timeframe, namely an exit from diesel engines by 2030 and thermal engines by 2035 at the latest throughout the territory of the Brussels Region. The LEZ is, to date, the most effective tool to combat air pollution in the city. It has enabled nitrogen dioxide reductions of almost 40% in certain places.
  • The development of low traffic neighbourhoods, like the one that has been set up in the centre of Brussels. The reduction in road traffic (by 15 to 20% in one year in the Pentagon district) implies a reduction in air pollution, but also in noise and the risk of accidents. This also frees up public space, which can then more easily be made greener.
  • The creation, wherever possible, of pedestrian and green streets in front of schools. It has been proven (see here and there) that school streets make it possible to effectively combat air pollution. Children, who spend a large part of their time at school, are then better protected from pollution.
  • A strong incentive to use collection points, rather than home delivery, for parcels, size and weight permitting. Deliveries, most often made by diesel vans, are a growing source of air pollution. However, 60% of Brussels residents live less than 5 minutes on foot and 98% less than 10 minutes from a relay point.
  • The development of car sharing to reduce the number of vehicles in the city. In fact, a shared car replaces several private cars, which helps fight air pollution. This optimization of vehicles also makes it possible to free up parking spaces and, thus, create opportunities for greening and/or increasing the space dedicated to active mobility.
  • Increasing the network of cycle paths separated from traffic on roads with heavy traffic. We recommend favouring, as soon as possible, the creation of infrastructures that are quick to implement and inexpensive, in order to ensure good security conditions in the short term (without waiting for the creation of large-scale projects).

We thank you in advance for your clear and strong commitment to the health of all Brussels residents.

Kind regards,


140 milieu- en gezondheidsexperts vragen sterke maatregelen om te vechten tegen luchtvervuiling in Brussel


Geachte kandidaten voor de gemeentelijke en de gewestelijke verkiezingen van 2024 in het Brussels Hoofdstedelijk Gewest,

Wij, dokters, wetenschappers, milieu- en gezondheidsorganisaties, vragen u om, eenmaal verkozen, alles te doen wat in uw macht ligt om ten volle te strijden tegen de luchtvervuiling van het Brusselse Hoofdstedelijke Gewest. 

De hoofdstad van België is een van de meest vervuilde van Europa. Wat betreft fijnstof en stikstofdioxide – twee vervuilende stoffen die voor respectievelijk dertig procent en zestig procent worden uitgestoten door het wegverkeer – wordt de stad blootgesteld aan concentraties die vaak ruim boven de aanbevelingen van de Wereldgezondheidsorganisatie (WGO) liggen. Op jaarbasis is de drempel voor stikstofdioxide 10 µg/m³, voor fijjnstof (PM2.5) bedraagt de jaarlijkse drempel 5µg/m³. Op sommige plaatsen wordt de drempel van de WGO  voor stikstofdioxide vijf keer en voor fijnstof (PM2.5) twee keer overschreden.

Elk jaar sterven meer dan 900 Brusselaars te vroeg door deze slechte luchtkwaliteit. Dit betekent twee doden per dag en meer dan tien procent van de sterfte in de hoofdstad; alle oorzaken bij elkaar genomen. 

De kleine deeltjes fijnstof kunnen in het bloed terechtkomen, en via de longen tot aan het hart of de hersenen geraken. De risico’s voor de gezondheid door deze vervuiling zijn onder andere: een groter risico op cardiovasculaire ziektes, beroertes, vroeggeboortes, aandachtsstoornissen bij kinderen, verhoogd risico op dementie bij ouderen, bepaalde types van diabetes, of bepaalde kankers.

Stikstofdioxide, een irriterend gas, kan bijdragen aan de ontwikkeling van astma en het risico op luchtwegeninfecties en chronische longproblemen verhogen (hoesten, moeite om te ademen, verminderde reukzin, bronchitis, allergieën, …).

Vooral kinderen zijn kwetsbaar voor luchtvervuiling omdat hun metabolisme nog in ontwikkeling is en ze sneller ademen. Omdat ze kleiner zijn, bevinden ze zich ook dichter bij de bron van luchtvervuiling, voornamelijk de uitlaat. Vechten tegen luchtvervuiling laat dus toe om de gezondheid van de jongsten te beschermen.

Globaal genomen raakt luchtvervuiling ook de mensen in de meest precaire omstandigheden het meest. Ze hebben minder toegang tot groene ruimte, sportactiviteiten of een gezonde voeding. Daardoor kunnen ze de negatieve effecten van vervuiling op hun gezondheid minder of niet counteren. Ze zijn ook vaker blootgesteld aan luchtvervuiling binnenskamers, wat nog de effecten van vervuiling van de buitenlucht verergert.

Luchtvervuiling kost ook veel op financieel vlak. In 2018 kostte luchtvervuiling 1.6 miljard euro aan het Brussels gewest, wat neerkomt op gemiddeld 1.400 euro per Brusselaar voor dat jaar.

De Europese Unie herziet op dit moment de normen voor luchtkwaliteit, zodat ze strenger worden en zich aansluiten bij de aanbevelingen van de WGO. Jammer genoeg duurt dit lang en zullen de nieuwe limieten de stadsbewoners toch onvoldoende beschermen. 

Wij, dokters, wetenschappers, milieu- en gezondheidsorganisaties vragen daarom aan u, kandidaten voor de Brusselse gewestelijke en gemeentelijke verkiezingen van 2024, om u duidelijk en overtuigd te engageren in de strijd tegen luchtvervuiling tijdens uw mandaat eens verkozen.

Elementen in deze strijd moeten zijn:

  • De strikte kalender van de lage-emissiezone (LEZ) aanhouden, met een verbod op dieselmotoren in 2030 en een verbod op de verbrandingsmotor in 2035 ten laatste over het hele Brusselse grondgebied. De LEZ is vandaag het meest effectieve middel om in de stad te vechten tegen luchtvervuiling. Ze laat toe om op sommige plaatsen de uitstoot van stikstofdioxide te verminderen met bijna veertig procent.
  • Leefwijken ontwikkelen, zoals die in het centrum van Brussel-stad. De vermindering van wegverkeer (in de vijfhoek gaat het in een jaar om vijftien tot twintig procent minder) betekent een vermindering van de luchtvervuiling, maar ook van geluidsoverlast en het risico op ongelukken. Het maakt ook ruimte vrij om te vergroenen.
  • Waar het mogelijk is, groene wandelzones aanleggen voor de scholen. Het is bewezen (lees meer hier en hier) dat deze stadsaanleg toelaat om efficiënt te vechten tegen luchtvervuiling. Kinderen worden zo beter beschermd tegen vervuiling op school, waar ze een groot deel van hun tijd doorbrengen.
  • Het gebruik van relaispunten stimuleren in plaats van thuisleveringen, bij pakjes met een haalbaar gewicht en grootte. Leveringen, die het vaakst gebeuren in dieselcamionnettes, zijn een groeiende bron van luchtvervuiling. Nochtans woont zestig procent van de Brusselaars op minder dan vijf minuten wandelen van een relaispunt, en achtennegentig procent op minder dan tien minuten wandelen.
  • Autodelen ontwikkelen en stimuleren om het aantal wagens in de stad te verminderen. Een gedeelde wagen vervangt meerdere privévoertuigen, wat helpt om te strijden tegen luchtvervuiling. Dit laat ook toe om parkeerplaatsen te schrappen, het biedt zo kansen om meer groene en/of actieve mobiliteitsruimte te voorzien.
  • Het fietsnetwerk versterken met gescheiden fietspaden op de assen met het meeste verkeer. Daarbij wordt best de voorkeur gegeven aan infrastructuur die snel op te zetten is en weinig kost, om veilige situaties te verzekeren op korte termijn. Men hoeft daarvoor niet te wachten op projecten van grootse omvang.

We bedanken u op voorhand voor uw duidelijke en sterke engagement voor de gezondheid van alle Brusselaars.

Hoogachtend,


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140 health and environmental experts, asks for strong measures to combat air pollution in the Brussels Region.

140 experts ask for strong clean air measures in Brussels

140 health and environmental experts ask for strong clean air measures in Brussels


On World Health Day, a call, initiated by Belgian non-profit association Les chercheurs d’air, with the support of the Belgian Scientific Society of General Medicine (SSMG), and signed by 140 health and environmental experts, asks for strong measures to combat air pollution in the Brussels Region.

Dear candidates for the 2024 Brussels municipal and regional elections,

We, doctors, scientists, health institutions and environmental organisations, ask you, if elected, to do everything in your power to fully combat air pollution in the Brussels-Capital Region.

The Belgian capital city is one of the most polluted in Europe. It is exposed to high levels of fine particles and nitrogen dioxide (two pollutants emitted at 30% and 60% respectively by road traffic), sometimes well above the recommendations of the World Health Organization (WHO). In some places, the level exceeds the WHO guideline by 5 times for nitrogen dioxide and 2 times for fine PM2.5 particles.

Every year, more than 900 Brussels residents die prematurely due to poor air quality. This represents more than 2 deaths per day and more than 10% of mortality in the capital, from all causes combined.

Fine particles can end up in our bloodstream, passing through our lungs, and penetrating our hearts or our brains. Here is a long and yet not exhaustive list of health impacts caused by this pollutant: increased risk of cardiovascular disease, stroke, premature birth, attention deficit disorder in children, risk of dementia in the elderly, certain types of diabetes, and even certain cancers.

Nitrogen dioxide, an irritant gas, can contribute to the development of asthma, as well as increase the risk of respiratory infections and chronic lung difficulties (coughing, difficulty breathing, reduced sense of smell, bronchitis, allergies, etc.).

Children are particularly vulnerable to air pollution because their metabolism is still developing, they breathe more quickly and, due to their small size, they are closer to sources of pollution such as exhaust pipes. Fighting against air pollution therefore makes it possible to better protect the health of young people.

Generally speaking, air pollution also hits disadvantaged communities harder. Indeed, their access to green spaces, sports activities or a healthy diet is often difficult, which does little to counterbalance the harmful impacts of pollutants on their health. In addition, they are often more exposed to indoor air pollution, which further exacerbates the effects of outdoor pollution.

Air pollution is also a financial drain. In 2018 it cost the Brussels region 1.6 billion euros, or €1,400 on average per Brussels resident for this year alone.

The European Union is in the process of reviewing air quality standards, so that they are stricter and closer to the WHO recommendations. However, this will take time to implement and the new limits will remain insufficient to properly protect the health of Brussels citizens.

We, doctors, scientists, health and environmental organisations, therefore ask you, candidates to the 2024 regional and municipal elections, to commit clearly and firmly to fighting air pollution at local level during your mandate if you were to be elected.

This fight must go through: 

  • Strict maintenance of the Low Emissions Zone (LEZ) timeframe, namely an exit from diesel engines by 2030 and thermal engines by 2035 at the latest throughout the territory of the Brussels Region. The LEZ is, to date, the most effective tool to combat air pollution in the city. It has enabled nitrogen dioxide reductions of almost 40% in certain places.
  • The development of low traffic neighbourhoods, like the one that has been set up in the centre of Brussels. The reduction in road traffic (by 15 to 20% in one year in the Pentagon district) implies a reduction in air pollution, but also in noise and the risk of accidents. This also frees up public space, which can then more easily be made greener.
  • The creation, wherever possible, of pedestrian and green streets in front of schools. It has been proven (see here and there) that school streets make it possible to effectively combat air pollution. Children, who spend a large part of their time at school, are then better protected from pollution.
  • A strong incentive to use collection points, rather than home delivery, for parcels, size and weight permitting. Deliveries, most often made by diesel vans, are a growing source of air pollution. However, 60% of Brussels residents live less than 5 minutes on foot and 98% less than 10 minutes from a relay point.
  • The development of car sharing to reduce the number of vehicles in the city. In fact, a shared car replaces several private cars, which helps fight air pollution. This optimization of vehicles also makes it possible to free up parking spaces and, thus, create opportunities for greening and/or increasing the space dedicated to active mobility.
  • Increasing the network of cycle paths separated from traffic on roads with heavy traffic. We recommend favouring, as soon as possible, the creation of infrastructures that are quick to implement and inexpensive, in order to ensure good security conditions in the short term (without waiting for the creation of large-scale projects).

We thank you in advance for your clear and strong commitment to the health of all Brussels residents.

Kind regards,

– Pierre Dornier, Director, Les chercheurs d’air
– Marelli Andrea, Nurse
– Philippe Bastenier, General practitioner
– Amandine Ben Abbou, General practitioner
– Fleur Benghiat, General practitioner
– Cyril Berthault-Jacquier, Buyer, Cliniques de l’Europe
– Céline Bertrand, Pediatric nurse, public health and environmental medicine teacher, SSMG member
– Jessica Beurton, General practitioner
– Flora Billiouw, Midwife, Wheel of Care
– Jean-Claude Bollaerts, General practitioner
– Catherine Bouland, Professor at the Université Libre de Bruxelles, Research center for environmental health and workplace health
– Marie-Laure Boulangé, General practitioner
– Xavier Brenez, Executive director, Mutualités Libres
– Antoinette Brouyaux, Coordinator, Associations21
– Marie Bruyneel, Pulmonologist
– Wies Callens, Spokesperson, Fietsersbond
– Julie Catala, General practitioner
– Janet Catherine, General practitioner
– Véronique Chalon, Employee at Ribaucare Espace Social Santé Intégré
– Cédric Chevalier, Essayist
– Clarisse Chomat, Physiotherapist
– Sébastien Cleeren, General practitioner, SSMG
– Patrick Colart, Gynaecologist
– Prof. Dr. Bruno Colmant, Member of the Académie Royale de Belgique
– Benoit Coppens, General practitioner
– Gaetane Coppens, Chemist, teacher
– Patricia Cornejo Lucaveche, General practitioner
– Mathilde Costantini, General practitioner
– Marie Coulon, General practitioner
– Nina Covalski, Social worker in a health center
– Pauline Crespin, General practitioner
– Amine Dahmane, General practitioner
– Paul De Munck, General practitioner
– Constance De Viron, General practitioner
– Caroline De Voecht, Junior buyer and sustainability manager, Cliniques de l’Europe
– Aurélie Debande, General practitioner
– Elisabeth Defourny, General practitioner
– Isabelle Defrance, Pharmacist
– Valérie Del Re, Director, Greenpeace Belgique
– Anne Delfosse, General practitioner
– Guillaume Delhay, General practitioner
– Juliette Demey, Physiotherapist
– Emilie Desbonnez, General practitioner
– Anne Devedeleer, General practitioner
– Florence Devuyst, General practitioner
– Thomas Deweer, Advocacy coordinator, Fietsersbond
– Valérie Dinh, General practitioner
– Hélène Dispas, General practitioner
– Joachim Docquir, Paediatrician
– Aurélie Dory, General practitioner
– Virginie Dufour, General practitioner
– Thomas Duponcheel, General practitioner
– Patrick Dupriez, President, Etopia
– Romain Dury, General practitioner
– Pauline Dutron, Coordinator, Les amis de la Terre
– Fatiha El Hajjami, General practitioner
– Simon Elst, Nurse, student in environmental health at École de Santé Publique, ULB
– Reza Esmaeilzadeh, Energy and Sustainable development expert, Hôpitaux Iris Sud
– Jean-François Fauconnier, Environmental engineer
– Benjamin Fauquert, General practitioner, teacher at ULB
– Javier Fernandez, General practitioner
– Kim Fernandez, Researcher
– Jamie Lee Fossion, Coordinator health center / ULB
– Véronique Godding, Pediatric pulmonologist, tabacologist
– Pierre Hallet, General practitioner
– Fanny Hanssens, General practitioner
– Aminatou Haouaou, General practitioner
– Antigone Hatzfeld, General practitioner
– Grégoire Hautain, Management accountant, Chirec
– Jean-Philippe Hauzeur, Reumatologist, professor at ULB
– Alexandre Heeren, Professor UCLouvain, researcher F.R.S.-FNRS
– David Hercot, Public health advisor
– Christophe Heylbroeck, General practitioner, deputy director Mutualités Libres/Onafhankelijke Ziekenfondsen
– Edouard Hosten, Emergency doctor
– Vincent Huberland, General practitioner
– Dragos Ifrim, Anaesthetist
– Chloé Joris, Pediatric pulmonologist-allergist
– Elise Kains, General practitioner
– Paul Kelchtermans, General practitioner
– Emilie La, General practitioner
– Gaëtane Ladrier, General practitioner
– Romain Lappeman, General practitioner
– Miguel Lardennois, Nurse, health advisor
– Eléonore Lefebvre, General practitioner
– Carole Lekeux, General practitioner, SSMG member
– Guillaume Leleu, General practitioner
– Roger Leonard, General practitioner
– Laurence Lewalle, Director, GRACQ
– Lauranne Leysen, General practitioner in training
– Laurent Lievens, University lecturer and researcher
– Catherine Luyten, Dermatologist
– Denis Mannaerts, Director, Cultures et Santé asbl
– Laetitia Marlier, General practitioner
– Philippe Marneth, General practitioner, director Mutualités Libres
– Quentin Mary, General practitioner, SSMG president
– Audrey Masset, Nurse
– Guy Masson, General practitioner
– Sandrine Mathieu, Geriatrician
– Jeffrey Matthijs, Director, Autodelen.net
– Sylvie Meekers, Executive director, Canopea
– Larissa Mélot, General practitioner
– Ann Morissens, President, working group “intermutualiste” on environmental health
– Tim Nawrot, Environmental epidemiology professor
– Mathilde Noiset, General practitioner
– Marie Nolet, General practitioner
– Catherine Oblin, General practitioner
– Alexia Orban, General practitioner
– Patricia Palacios, General practitioner, SSMG member
– Jean Pauluis, General practitioner, SSMG member
– Raf Pauly, Coordinator, BRAL
– Martine Picard, General practitioner
– Stéphanie Richard, Consultant and nurse trainer, Care-act-terre
– Caroline Rombeau, Psychologist
– Elisa Rombouts, General practitioner
– Perrine Rondelet, General practitioner
– Miguel Rosal Martins, Nurse, health advisor
– Maëlle Sallets, General practitioner
– Pauline Scarnière, General practitioner
– Christina Doris Schmidt-Wirth, General practitioner
– Catherine Scott, General practitioner
– Maelle Sens, General practitioner
– Jean-Christophe Servotte, Research manager, Hénallux
– Vinciane Sizaire, Director, FARES
– Nicolas Stocké, Project manager, Partenamut
– Ugo Taddei, Transport Director, ClientEarth
– Sarah Tak, Coordinator Klimaatzaak – Affaire Climat
– Françoise Tennstedt, General practitioner
– Chloé Thiry, General practitioner
– Lauriane Tribel, Project manager CSR, CHIREC
– Luc Van Gorp, President, Mutualité chrétienne
– Laurence Van Lierde, General practitioner
– Eric Van Poelvoorde, Environmental civil servant
– David Van Reybrouck, Author, ambassador Affaire Climat
– Jean-Pascal van Ypersele, Professor emeritus UCLouvain, ex IPCC Vice-President
– Noemie Vanackere, General practitioner
– Maureen Vandenbroucke, Paediatrician
– Cécile Vanheuverzwijn, General practitioner
– Pascale Vanoldeneel, General practitioner, hospital practitioner
– Céline Vanschepdael, General practitioner
– Karin Verbist, General practitioner
– Paul Vollemaere, General practitioner
– Christophe Winkel, Director, Provélo
– Halil Yildiz, Internist, professor, University clinics St Luc


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