La LEZ bruxelloise, un outil efficace de lutte contre la pollution de l’air
La Zone de Basses-Emissions (LEZ) bruxelloise
Un outil efficace de lutte contre la pollution de l’air

Introduction
Chaque jour, en moyenne, plus de 364 000 véhicules motorisés (toutes catégories confondues) circulent sur le territoire de la Région de Bruxelles-Capitale. Cela représente près de 3 milliards de kilomètres parcourus annuellement, soit 75 000 fois le tour de la Terre !

Malheureusement, la grande majorité de ces moteurs pollue fortement l’air que nous respirons. En effet, 97,6% des voitures et 99,1% des camionnettes qui circulaient sur le territoire bruxellois en 2023 roulaient au carburant fossile (diesel, essence, CNG ou LNG). Côté Stib, seuls 4% des bus sont électriques. Pour ce qui est des camions, l’électrification peut être considérée comme inexistante.
En Région bruxelloise, le trafic routier émet 23% des particules très fines (PM2.5) et 47% des émissions régionales d’oxydes d’azote (NOx). Cette pollution fait de Bruxelles la 8ème ville européenne la plus polluée au dioxyde d’azote (NO2).
À cause de ces polluants, plus de 900 Bruxellois.es meurent prématurément chaque année. Cela représente plus de 2 décès prématurés par jour. Cette mortalité est causée, entre autres, par des maladies cardio-vasculaires, des cancers ou encore de l’asthme. Récemment, plus de 100 expert.es de la santé ont demandé aux élu.es bruxellois.es des mesures fortes pour améliorer la qualité de l’air dans la capitale.
Les enfants sont particulièrement vulnérables à la pollution de l’air car leur métabolisme est encore en développement, car ils respirent plus vite et parce que, du fait de leur petite taille, ils sont plus proches des sources de pollution que sont les pots d’échappement.
De manière générale, la pollution de l’air touche aussi plus durement les populations défavorisées. En effet, l’accès de ces dernières à des espaces verts, à des activités sportives ou à une alimentation saine est souvent difficile et ne permet pas ou peu de contrebalancer les impacts néfastes des polluants sur leur santé. Elles sont aussi souvent plus exposées à la pollution de l’air intérieure, qui exacerbe alors les effets de la pollution extérieure.
La pollution de l’air est également un gouffre financier. En 2018 elle a coûté 1,6 milliard d’euro à la région bruxelloise, soit 1 400€ en moyenne par Bruxellois.e pour cette seule année. En effet, la mauvaise qualité de l’air entraîne traitements, hospitalisations, journées de travail perdues, décès prématurés. Autant de sources de dépense pour les malades mais également pour le reste des contribuables.
Afin de lutter durablement contre la pollution de l’air, il est fondamental de réduire le nombre et le poids des véhicules qui circulent dans nos rues. Cet objectif peut être atteint en rendant les transports en commun plus compétitifs, en augmentant l’espace réservé à la mobilité active (création de pistes cyclables séparées, de rues scolaires, de quartiers apaisés, etc.), en décourageant le stationnement en surface, ou encore en limitant les livraisons à domicile par camionnette.
Hélas, malgré les mesures déjà en place et à venir, il est probable que cette diminution de trafic, si elle a lieu, prenne du temps et ne soit pas suffisante pour sensiblement améliorer la qualité de l’air. Il est donc essentiel, en parallèle, de maintenir et renforcer la LEZ bruxelloise.
Abonnez-vous à notre newsletter pour être tenu.e au courrant de nos actions une fois par mois
Pourquoi la Zone de Basse-Emissions ?
Qu’est-ce que la LEZ ?
Une zone de basses-émissions (LEZ, pour Low Emission Zone en anglais) est un territoire sur lequel sont interdits, petit à petit, les véhicules les plus anciens (et donc les plus polluants). Il existe aujourd’hui en Europe plus de 300 zones de basses-émissions.
La LEZ bruxelloise a été mise en place en 2018 sur tout le territoire de la Région. En 2019, les voitures, camionnettes et (mini)bus diesel immatriculés avant 2001 (Euro 2) et les essence mis en circulation avant 1997 (Euro 1) ne pouvaient plus rouler dans la LEZ. En 2020, ce sont les diesel immatriculés avant 2006 qui ne pouvaient plus rouler à Bruxelles.
Depuis le 1er janvier 2022, les diesel Euro 4 et essence Euro 2 ne sont plus acceptés dans la LEZ. La prochaine étape aura lieu le 1er janvier 2025. Elle interdira les diesel Euro 5 et essence Euro 2. De nouvelles catégories de véhicules seront également concernées : les deux-roues motorisés (diesel interdits, et être au moins Euro 3 pour les motos (L3, L4, L5), ainsi que les poids-lourds (diesel minimum Euro 5).
La sortie complète du diesel est prévue en 2030 pour les voitures et les camionnettes légères. Les minibus et les camionnettes lourdes diesel pourront continuer à rouler jusqu’en 2035, et les bus urbains diesel jusqu’en 2036. Pour les autocars et les poids-lourds diesel, aucune interdiction n’est encore planifiée.
Concernant l’essence et le gaz, les scooters pourront rouler jusqu’en 2030 et les motos, voitures, camionnettes (légères et lourdes) et minibus seront autorisés jusqu’en 2035. Les bus urbains circuleront jusqu’en 2036. Et, là encore, aucune sortie n’est prévue pour les autocars et les poids-lourds.
Les véhicules hybrides (y compris les plug-in) doivent respecter les critères d’accès en fonction du carburant thermique du véhicule.
Calendrier de la LEZ bruxelloise
Certaines grandes villes européennes, comme Amsterdam et Paris, ont un calendrier plus ambitieux que celui de Bruxelles, avec une sortie complète du moteur thermique d’ici 2030. La métropole du Grand Londres (Greater London) n’a pas prévu de sortie complète du moteur thermique mais sa zone de très basses-émissions (ULEZ) limite déjà l’accès des voitures jusqu’à Euro 6 sur un territoire de 1 500 km2.
Efficacité dans la lutte contre la pollution de l’air
La LEZ fait partie des mesures les plus efficaces pour lutter contre la pollution de l’air et, ainsi, protéger la santé des plus vulnérables.
Sur le territoire de la Région de Bruxelles-Capitale, entre 2018 et 2022, on note une baisse des concentrations en dioxyde d’azote (NO2) de 29% à la station de mesure Molenbeek, de 31% à la station Ixelles et de 36% à la station Arts-Loi, trois endroits représentatifs de la pollution due au trafic. Les concentrations en NO2 à ces trois endroits baissaient déjà avant la création de la LEZ mais beaucoup moins rapidement (voir ici).
À Londres, les concentrations en NOx ont chuté de 46% dans le centre et de 23% dans la première couronne depuis la mise en place de la Zone à très faibles-émissions (ULEZ).
Evolution des concentrations en NO2 aux stations Arts-Loi, Ixelles et Molenbeek depuis la création de la LEZ
Autres bénéfices de la LEZ
La Zone de Basses-Émissions permet également de répondre à l’urgence climatique. En effet, les véhicules thermiques, en brûlant des carburants fossiles (diesel, essence, LNG/LPG), émettent plus de gaz à effet de serre que leurs équivalents électriques (et, évidemment, énormément plus que la mobilité active). Limiter l’utilisation des moteurs à combustion dans les grandes villes aide donc à lutter contre le réchauffement de la planète.
La diminution du nombre de moteurs conventionnels permet aussi de réduire les nuisances sonores. En effet, en ville, les véhicules thermiques sont, la plupart du temps, plus bruyants que leurs équivalents électriques (la mobilité active est, elle, tout à fait silencieuse).
Afin de lutter efficacement contre la pollution de l’air, le bruit et les émissions de gaz à effet de serre en ville, il est donc essentiel de mettre en place des Zones de Basses-Émissions ambitieuses. Pour Bruxelles, cela signifie, idéalement, de sortir complètement du thermique d’ici 2030 ou, au moins, de respecter le calendrier actuel qui prévoit la fin des moteurs fossiles d’ici 2035-2036.
Impact des restrictions liées à la LEZ pour les Bruxellois.es
Les Bruxellois.es sont les premier/ères concerné.es par les limitations entraînées par la Zone de Basses-Émissions. La question de savoir si ces dernières restreignent leur mobilité est donc légitime.
Rappelons tout d’abord que 54,5% des Bruxellois.es n’ont pas de voiture. Cette majorité n’est donc concernée par la LEZ que de manière indirecte (visite d’une personne qui se déplace en voiture par exemple).
Il est ensuite important d’insister sur le fait que, en 2023, 99% des véhicules qui roulaient dans la LEZ y étaient autorisés, soit parce que leur motorisation était conforme, soit parce qu’ils bénéficiaient d’une dérogation, soit parce qu’ils avaient un day pass.
Concernant les day pass, en 2022, ils ont été achetés principalement pour des véhicules immatriculés en dehors de Bruxelles. Seuls 9,6% des pass (4570 unités) ont servi pour des véhicules enregistrés en Région bruxelloise. Ils représentent donc une infime part des déplacements.
À partir de 2025, avec la nouvelle étape de la LEZ qui interdira les voitures diesel Euro 5, la part des ménages bruxellois concernés sera plus importante. On reste cependant sur des chiffres bas : fin 2023, 32 000 voitures diesel immatriculées en Région bruxelloise, soit environ 7%, ne seraient plus acceptées dans la LEZ de 2025. Il est également important de noter que le nombre de véhicules interdits par une nouvelle étape de la LEZ a tendance à baisser rapidement avant le passage de la nouvelle étape en question.
À court terme, la LEZ restreint donc l’utilisation d’une voiture privée pour une petite minorité de Bruxellois.es seulement. Ceci étant dit, il est essentiel de s’assurer que ces personnes puissent se déplacer en fonction de leurs besoins.
Les alternatives à la voiture personnelle
La voiture privée n’est pas, loin s’en faut, le seul mode de déplacement en ville. Pour une grande majorité de Bruxellois.es, elle peut donc être remplacée par un autre moyen de transport.
La marche
La marche est le premier mode de déplacement en Région bruxelloise. En effet, 36% des trajets se font à pied. Pour les distances courtes, par exemple pour aller faire ses courses, la marche est particulièrement adaptée au plus grand nombre. Et elle permet de réduire le risque de mourir prématurément !
Le vélo
Le vélo est un mode de déplacement très pratique en ville. Il est économique, rapide, bon pour la santé, ne prend pas beaucoup de place et il convient à la majorité de la population.
Les transports en commun
Les transports en commun bruxellois permettent de bouger sur une très grande partie du territoire de la région. Leur tarif est adapté en fonction de certains critères comme le statut socio-économique, ce qui en fait un mode de déplacement motorisé beaucoup plus juste socialement que la voiture. De plus, grâce à la création des quartiers apaisés en Région bruxelloise, la vitesse moyenne des bus et trams de la STIB augmente (voir ici et là par exemple), ce qui les rend, petit à petit, plus intéressant à utiliser que la voiture dans une optique de rapidité.
Autopartage et taxis
Il est évident que certaines personnes, dans certaines situations, ont besoin d’une voiture. L’autopartage peut alors se présenter comme une solution sérieuse. Ce système permet en effet d’utiliser une voiture qui, la plupart du temps, coûte moins cher qu’un véhicule personnel et que l’on peut garer facilement. Les taxis peuvent également représenter une alternative intéressante, par exemple pour les voyages de nuit avec le service Collecto, ou pour les personnes souffrant d’un handicap.
Le passage de la voiture personnelle aux solutions de mobilité citées ci-dessus peut-être accompagné financièrement par la prime Bruxell’Air. En effet, les Bruxellois.es qui se séparent de leur voiture peuvent bénéficier d’aides comme un abonnement Cambio, un abonnement Stib ou encore du budget pour prendre le taxi ou pour acheter un vélo. Ce soutien peut aller jusqu’à 1010€ pour les ménages les plus défavorisés. Il est important que cette prime soit maintenue et augmentée en faveur des plus précaires.
Posséder une voiture dans le LEZ
Mais quid des personnes qui ont absolument besoin de posséder une voiture ? Si le véhicule en question est accepté dans la LEZ alors il n’y a pas de problème. Si ce n’est pas le cas, plusieurs options sont à envisager.
Dans la mesure où la voiture n’est pas utilisée très souvent, il est possible de bénéficier de 24 exceptions par an en achetant des pass d’une journée. Il est important de préciser ici que les personnes qui n’utilisent pas souvent leur voiture (24 fois par an) feraient probablement des économies non négligeables en la vendant et en utilisant, à la place, un service d’autopartage, bénéficiant au passage de la prime Bruxell’Air.
S’il est indispensable de posséder une voiture personnelle, que son utilisation est fréquente et qu’elle n’est pas ou ne sera bientôt plus autorisée dans la LEZ, il est alors nécessaire de racheter un nouveau véhicule. Dans ce cas, il est fortement recommandé d’investir dans une petite voiture électrique.
En effet, les véhicules qui fonctionnent au diesel, à l’essence ou au gaz seront interdits dans Bruxelles en 2035 au plus tard. De plus, une voiture électrique qui roule beaucoup coûte moins cher à l’utilisation qu’une voiture fossile. Le rechargement est de plus en plus accessible grâce à des bornes électriques dont le nombre augmente en Région bruxelloise.
Côté taille, les voitures légères sont plus adaptées à la ville (elles prennent moins de place) et consomment moins d’énergie (elles coûtent donc moins cher à l’utilisation). Leur disponibilité sur le marché du neuf et de l’occasion se développe rapidement ce qui permet de bénéficier de prix de plus en plus compétitifs.
Ceci étant dit, certains des ménages qui ont absolument besoin de posséder une voiture autorisée dans la LEZ n’ont pas les moyens de l’acheter.
Pour ces personnes, qui représentent une toute petite partie de la population, il est important d’avoir une aide financière. Deux options existent :
- Un système de leasing social, comme ce qui existe en France par exemple. Pour une mensualité basse, il est alors possible de bénéficier d’un véhicule sans l’acheter. À la fin du contrat, soit la personne décide de rendre la voiture, soit elle en fait l’acquisition.
- Une autre option est de soutenir financièrement l’achat d’un véhicule. À Londres, une aide allant jusqu’à 2 300 € peut être accordée et utilisée pour l’achat d’un nouveau véhicule, en échange de la mise à la casse d’un véhicule concerné par la zone de très basses émissions. Sur le territoire de la Métropole du Grand Paris, les ménages les plus modestes peuvent bénéficier de 22 000€ d’aide pour l’achat d’une petite voiture.
Il serait bienvenu de mettre en place des aides similaires en Région bruxelloise. Ces dernières devraient cependant être réservées aux ménages les plus pauvres et dont l’activité professionnelle nécessite la possession d’une voiture. De plus, ces aides devraient être limitées à l’achat d’une voiture citadine électrique ou essence de seconde main dont la motorisation est autorisée dans la LEZ.
Impact des restrictions liées à la LEZ pour les professionnel.les
Commerces
Les commerces qui se trouvent sur le territoire de la LEZ craignent parfois que cette dernière fasse fuir leur clientèle, qui viendrait majoritairement en voiture.
Il est tout d’abord important de rappeler qu’une Zone de Basses-Émissions n’est pas une zone sans voiture. En effet, ces dernières peuvent continuer à y circuler si leur motorisation est récente. Les personnes qui ont besoin d’une voiture pour faire leurs courses ne seront donc pas stoppées par la LEZ.
Quand bien même le trafic routier diminuerait, de nombreuses analyses indiquent que cela n’est pas néfaste pour les commerces locaux, au contraire.
Tout d’abord, des études montrent que les client.es qui se déplacent à pied, à vélo ou en transports publics dépensent plus dans les magasins sur le long terme que les automobilistes. En effet, les piétons et les cyclistes font du shopping plus souvent. Lorsque le nombre de voitures diminue au profit de la mobilité active et partagée, les ventes ont alors tendance à augmenter. Un exemple local montrant que moins de voitures ne rime pas forcément avec moins de client.es : en 2020-2021, la Chaussée d’Ixelles, qui avait été semi-piétonnisée un an plus tôt, a connu une fréquentation plus importante que la Rue Neuve.
Ensuite, les commerçant.es surestiment souvent la part de leurs client.es qui viennent en voiture. En moyenne, on constate un décalage de 20 points entre le ressenti et la réalité. Par exemple, si un.e gérant.e pense que la part des client.es qui viennent en voiture est de 50%, elle n’est en fait probablement que de 30%. Une enquête de l’ULB a d’ailleurs montré que seuls 19% des client.es de la Toison d’Or s’y rendent en voiture, bien que les commerçant.es voyaient ce chiffre bien plus haut.
Enfin, lorsque les commerces urbains vont mal, faisons attention à ne pas nous tromper de coupable. Les zones commerciales périphériques et, plus encore, le commerce en ligne, jouent un rôle très important dans le déclin des magasins du centre-ville. Si nous voulons soutenir les magasins locaux, donnons leur un environnement où il fait bon flâner, cela attirera plus de client.es potentiel.les que des infrastructures dédiées à la voiture.
Livraisons
Les livraisons occupent une grande place en ville, pour les commerces comme pour les particulier/ères. Le nombre de ventes en ligne augmente année après année. Une tendance qui a récemment été accélérée par la pandémie de COVID-19.
Pourcentage des internautes belges qui achètent en ligne
Le développement des achats sur internet a pour conséquence un accroissement du nombre de camionnettes dans nos rues. En effet, une grande majorité (79%) des acheteur/euses en ligne se font livrer à la maison. Et étant donné que 16% des livraisons échouent à la première tentative et que 37% des client.es renvoient des produits, les camionnettes font d’autant plus d’allers-retours. Résultat, les camionnettes font chaque jour plus de 50 000 déplacements dans la région bruxelloise et représentent une part toujours plus importante du trafic routier.
Actuellement, la quasi-totalité des camionnettes roule au diesel. Sans changement, ce secteur risque donc, à terme, d’être fortement impacté par la LEZ. Comment éviter cette situation ?
La première chose à faire, bien évidemment, est de limiter notre consommation afin de réduire le nombre de livraisons nécessaires, à domicile comme dans les commerces.
Ensuite, un certain nombre de voyages en camionnette pourraient être facilement évités grâce à la livraison des petits colis en point relais : 60% des Bruxellois.es habitent à moins de 5 minutes à pied d’un lieu qui réceptionne les paquets, et 98% à moins de 10 minutes.
Pour les colis plus gros, certaines livraisons peuvent être faites grâce à des vélos cargo. Certain.es commerçant.es peuvent aussi utiliser ce mode de transport pour leurs activités, à la place d’une camionnette.
Lorsque ni les points relais ni les vélos cargo ne sont une option, les camionnettes thermiques doivent être remplacées par des camionnettes électriques.
Des alternatives sérieuses aux motorisations diesels existent. En 2022, 43 modèles de camionnettes électriques étaient disponibles sur le marché européen. Ce chiffre devrait dépasser 50 d’ici 2025. Pour le moment elles sont encore 40 à 50% plus chères que leurs équivalents diesels mais sont amorties rapidement grâce à des coûts d’utilisation plus faibles.
Leur autonomie va de 130 à 260 km pour les modèles les plus lourds à 190 à 290 km pour les plus légers. Cela reste bas mais cette autonomie répond déjà à un certain nombre de besoins (livraisons urbaines par exemple) et devrait augmenter jusqu’à atteindre les besoins d’utilisation d’ici 2030.
Pour ce qui est des livraisons par camion, l’électrification est également l’objectif à suivre. Une récente étude montre que plus de 70% des camions de livraison urbaine sont déjà plus économiques à l’achat et à l’utilisation que leurs équivalents thermiques. Et ils conviennent aux besoins opérationnels.
D’ici 2030, tous les modèles électriques de camions de livraisons urbaines et régionales seront plus intéressants que leurs équivalents diesels. De manière générale, les camions de livraisons urbaines, régionales et longue distance ont un potentiel d’électrification de 99.6% d’ici 2030 et de 99.8% d’ici 2035, tout en étant compétitifs d’un point de vue financier et opérationnel.
Les bus peuvent aussi être électrifiés. Un certain nombre des véhicules de la STIB sont d’ailleurs déjà électriques. Mais c’est une toute petite part de la flotte. A Oslo par exemple, 67% des bus sont électriques. Il est donc possible d’aller plus loin à Bruxelles.
L’électrification des autocars et véhicules spéciaux, comme les véhicules de chantier, est également en cours. Ils ont maintenant des objectifs d’électrification à respecter au niveau européen et devront donc probablement, in fine, sortir du thermique.
Impact sur les artisan.es
Les artisan.es qui travaillent avec une camionnette diesel qui n’est plus ou ne sera plus acceptée dans la LEZ ont plusieurs options.
Tout d’abord, un certain nombre d’artisan.es peuvent travailler avec un vélo cargo plutôt qu’avec une voiture ou une camionnette. La Région bruxelloise propose des aides pour l’achat d’un vélo cargo utilisé à des fins professionnelles. Des formations à destination des professionnel.les pour apprendre à conduire un vélo cargo sont également disponibles.
Ensuite, pour les entreprises qui ont besoin d’une camionnette, là encore la région propose un soutien financier pouvant aller jusqu’à 17 000 € par utilitaire électrique et installation d’une borne de recharge électrique. Il est également possible d’utiliser cette aide pour faire un “retrofit”, c’est-à-dire remplacer le moteur diesel par un moteur électrique, en gardant le même véhicule.
Impact sur les flottes d’entreprises
D’ici 2026, les nouvelles voitures de société devront être électriques. Le calendrier actuel de la LEZ bruxelloise ne devrait donc pas poser de problème pour ces dernières.
Les limites de la LEZ
Comme expliqué au début de ce rapport, la LEZ est un outil très efficace pour lutter contre la pollution de l’air en ville. Elle reste cependant imparfaite, principalement pour deux raisons.
Tout d’abord elle ne limite pas le poids des véhicules. Or, de manière générale, plus une voiture est lourde, plus elle émet de particules fines à cause de l’usure plus rapide des freins et des pneus.
De plus, les véhicules lourds sont en général volumineux (type SUV et pick-ups) et prennent donc plus de place sur la voirie, au détriment d’autres modes de transport, comme le vélo par exemple.
Enfin, les voitures légères sont moins gourmandes en matériaux lors de leur construction et nécessitent moins d’énergie pour fonctionner. Elles permettent donc de lutter plus efficacement contre le changement climatique.
Le poids devrait donc être intégré aux critères de la LEZ ou d’une autre mesure mise en place en parallèle, comme SmartMove par exemple.
L’autre critique qui peut être adressée à la LEZ bruxelloise est qu’elle risque de compliquer la mobilité des ménages les plus défavorisés.
En effet, certaines personnes ont besoin de posséder une voiture, pour aller au travail par exemple, mais n’ont pas les moyens de s’en acheter une autorisée dans la Zone de Basses-Émissions.
Bien qu’ils représentent une minorité, ces ménages doivent pouvoir bénéficier d’une aide financière, sous forme d’une prime à l’achat ou d’un leasing social (voir plus haut), afin que leur mobilité ne soit pas entravée.
Ces aides doivent être liées à des conditions de revenus et d’utilisation. Elles doivent être accordées en priorité aux plus précaires pour l’achat ou le leasing d’une petite voiture électrique.
Conclusion
La pollution de l’air est un réel problème de santé publique. Elle est également source d’injustice sociale dans la mesure où elle impacte particulièrement les catégories de la population les plus défavorisées.
La Zone de Basses-Émissions est un outil très efficace pour améliorer la qualité de l’air et doit, au moins être maintenue, au mieux être amplifiée.
Le remplacement des anciens véhicules par de nouveaux ne doit pas être un objectif. Afin d’améliorer durablement la qualité de l’air et la qualité de vie en Région bruxelloise, il est nécessaire de faire baisser le nombre de voitures, camionnettes, camions, etc. Il faut donc privilégier la mobilité active (marche et vélo par exemple) et partagée (transports en commun et autopartage par exemple) plutôt que la possession d’un véhicule privé.
Pour qu’elle soit la plus efficace et pérenne possible, il est également important de parfaire la LEZ, entre autres en incluant un critère poids (les véhicules les plus légers doivent être avantagés) et en augmentant l’offre d’aides économiques pour les plus démuni.es.
Pollution de l’air : 140 expert.es demandent des mesures fortes
140 expert.es santé et environnement demandent des mesures fortes pour lutter contre la pollution de l'air à Bruxelles
Initialement publié dans Le Soir, De Morgen et The Guardian
[English version below] [Nederlandse versie hieronder]
À l’occasion de la Journée Mondiale de la Santé, un appel, initié par l’asbl Les chercheurs d’air, avec le soutien de la Société Scientifique de Médecine Générale (SSMG), est lancé dans la presse. Signé par plus de cent professionnel.les de la santé et de l’environnement, il demande des mesures fortes de lutte contre la pollution de l’air en Région bruxelloise.
Mesdames et Messieurs les candidates et candidats aux élections communales et régionales bruxelloises 2024,
Nous, médecins, scientifiques, organisations de santé et organisations environnementales, vous demandons, si vous êtes élu.es, de faire tout ce qui est en votre pouvoir pour lutter pleinement contre la pollution de l’air en Région de Bruxelles-Capitale.
La capitale belge fait partie des plus polluées d’Europe. Elle est exposée à des concentrations en particules fines et en dioxyde d’azote (deux polluants émis respectivement à 30% et à 60% par le trafic routier) parfois bien au-dessus des recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). A certains endroits, le seuil de l’OMS est dépassé de 5 fois pour le dioxyde d’azote et de 2 fois pour les particules fines PM2.5.
Chaque année, plus de 900 Bruxelloises et Bruxellois meurent prématurément à cause de cette mauvaise qualité de l’air. Cela représente plus de 2 décès par jour et plus de 10% de la mortalité dans la capitale, toutes causes confondues.
Les particules fines peuvent se retrouver dans notre sang, en passant par nos poumons, et pénétrer jusqu’à notre cœur ou notre cerveau. Voici une liste, longue et pourtant non exhaustive, des dangers sanitaires qu’implique cette pollution : augmentation des risques de maladies cardiovasculaires, d’accidents vasculaires cérébraux, d’accouchements prématurés, de troubles de l’attention chez l’enfant, de risques de démence chez les personnes âgées, de certains types de diabète, ou encore de certains cancers.
De son côté, le dioxyde d’azote, un gaz irritant, peut contribuer au développement de l’asthme, ainsi qu’augmenter le risque d’infections respiratoires et de difficultés pulmonaires chroniques (toux, difficultés à respirer, réduction de l’odorat, bronchites, allergies…).
Les enfants sont particulièrement vulnérables à la pollution de l’air car leur métabolisme est encore en développement, car ils respirent plus vite et parce que, du fait de leur petite taille, ils sont plus proches des sources de pollution que sont les pots d’échappement. Lutter contre la pollution de l’air permet donc de mieux protéger la santé des plus jeunes.
De manière générale, la pollution de l’air touche aussi plus durement les populations défavorisées. En effet, l’accès de ces dernières à des espaces verts, à des activités sportives ou à une alimentation saine est souvent difficile et ne permet pas ou peu de contrebalancer les impacts néfastes des polluants sur leur santé. Elles sont aussi souvent plus exposées à la pollution de l’air intérieure, qui exacerbe alors les effets de la pollution extérieure.
La pollution de l’air est également un gouffre financier. En 2018 elle a coûté 1,6 milliard d’euro à la région bruxelloise, soit 1 400€ en moyenne par Bruxellois.e pour cette seule année.
L’Union Européenne est en train de revoir les normes de qualité de l’air afin que ces dernières soient plus strictes et se rapprochent des recommandations de l’OMS. Malheureusement, cela va prendre du temps et les nouvelles limites resteront insuffisantes pour protéger correctement la santé des citadin.es.
Nous, médecins, scientifiques, associations de santé et environnementales, vous demandons donc à vous, candidates et candidats aux élections régionales et communales de 2024, de vous engager clairement et fermement à lutter au niveau local contre la pollution de l’air durant votre mandat si vous veniez à être élu.es.
Ce combat doit passer par :
- Le maintien strict du calendrier de la Zone de Basses-Émissions (LEZ), à savoir une sortie du moteur diesel d’ici 2030 et du moteur thermique d’ici 2035 au plus tard sur tout le territoire de la Région bruxelloise. La LEZ est, à ce jour, l’outil le plus efficace pour lutter contre la pollution de l’air en ville. Elle a permis des réductions de dioxyde d’azote de près de 40% à certains endroits.
- Le développement des quartiers apaisés, comme celui qui a été mis en place au centre de Bruxelles. La réduction du trafic routier (de 15 à 20% en un an dans le quartier Pentagone) implique une diminution de la pollution de l’air, mais également du bruit et des risques d’accident. Cela libère aussi de l’espace qui peut alors plus facilement être végétalisé.
- La création, partout où c’est possible, de rues piétonnes et verdurisées devant les écoles. Il a été prouvé (voir ici et là) que cet aménagement urbain permet de lutter efficacement contre la pollution de l’air. Les enfants, qui passent une grande partie de leur temps à l’école, sont alors mieux protégés de la pollution.
- Une incitation forte à utiliser les points relais, plutôt que la livraison à domicile, pour les colis dont la taille et le poids le permettent. Les livraisons, le plus souvent effectuées par des camionnettes diesels, sont une source grandissante de pollution de l’air. Or 60% des Bruxellois.es habitent à moins de 5 minutes à pied d’un point relais et 98% à moins de 10 minutes.
- Le développement de l’autopartage pour diminuer le nombre de véhicules en ville. En effet, une voiture partagée remplace plusieurs voitures privées, ce qui aide à lutter contre la pollution de l’air. Cette optimisation des véhicules permet également de libérer des places de parking et, ainsi, de créer des opportunités de végétalisation et/ou d’accroître l’espace dédié à la mobilité active.
- L’augmentation du réseau de pistes cyclables séparées du trafic sur les axes à plus fort trafic, en privilégiant dès que possible, la réalisation d’infrastructures rapides à mettre en œuvre et peu coûteuses, afin d’assurer à court terme de bonnes conditions de sécurité (sans attendre la création de projets de grande ampleur).
Nous vous remercions par avance pour votre engagement clair et fort en faveur de la santé de tous les Bruxellois et toutes les Bruxelloises.
Sincères salutations,
– Pierre Dornier, Directeur, Les chercheurs d’air
– Marelli Andrea, Infirmier
– Philippe Bastenier, Médecin généraliste
– Amandine Ben Abbou, Médecin
– Fleur Benghiat, Médecin
– Cyril Berthault-Jacquier, Acheteur Opérationnel, Cliniques de l’Europe
– Céline Bertrand, Infirmière pédiatrique, enseignante en santé publique et médecine environnementale, membre de la cellule environnement de la SSMG
– Jessica Beurton, Médecin
– Flora Billiouw, Sage-femme, Wheel of Care
– Jean-Claude Bollaerts, Médecin généraliste
– Catherine Bouland, Professeure de l’Université Libre de Bruxelles, Centre de recherche en santé environnementale et santé au travail
– Marie-Laure Boulangé, Médecin généraliste
– Xavier Brenez, Directeur général, Mutualités Libres
– Antoinette Brouyaux, Coordinatrice, Associations21
– Marie Bruyneel, Pneumologue
– Wies Callens, Porte-parole, Fietsersbond
– Julie Catala, Médecin généraliste à vélo
– Janet Catherine, Médecin
– Véronique Chalon, Employée, Ribaucare Espace Social Santé Intégré
– Cédric Chevalier, Essayiste
– Clarisse Chomat, Kinésithérapeute
– Sébastien Cleeren, Médecin généraliste, Cellule environnement SSMG
– Patrick Colart, Gynécologue
– Prof. Dr. Bruno Colmant, Membre de l’Académie Royale de Belgique
– Benoit Coppens, Médecin généraliste
– Gaetane Coppens, Chimiste, Enseignante
– Patricia Cornejo Lucaveche, Médecin généraliste
– Mathilde Costantini, Médecin généraliste
– Marie Coulon, Médecin
– Nina Covalski, Assistante sociale Maison Médicale
– Pauline Crespin, Médecin
– Amine Dahmane, Médecin
– Paul De Munck, Médecin généraliste
– Constance De Viron, Médecin
– Caroline De Voecht, Acheteuse junior et sustainability manager, Cliniques de l’Europe
– Aurélie Debande, Médecin
– Elisabeth Defourny, Médecin généraliste
– Isabelle Defrance, Pharmacienne
– Valérie Del Re, Directrice, Greenpeace Belgique
– Anne Delfosse, Médecin généraliste
– Guillaume Delhay, Médecin généraliste
– Juliette Demey, Kinésithérapeute
– Emilie Desbonnez, Médecin généraliste
– Anne Devedeleer, Médecin généraliste
– Florence Devuyst, Médecin généraliste
– Thomas Deweer, Chargé de politique, Fietsersbond
– Valérie Dinh, Médecin généraliste
– Hélène Dispas, Médecin généraliste
– Joachim Docquir, Pédiatre
– Aurélie Dory, Médecin généraliste
– Virginie Dufour, Médecin
– Thomas Duponcheel, Médecin généraliste
– Patrick Dupriez, Président, Etopia
– Romain Dury, Médecin généraliste
– Pauline Dutron, Coordinatrice, Les amis de la Terre
– Fatiha El Hajjami, Médecin généraliste
– Simon Elst, Infirmier, Etudiant en santé environnementale à l’École de Santé Publique, ULB
– Reza Esmaeilzadeh, Expert énergie et Développement Durable, Hôpitaux Iris Sud
– Jean-François Fauconnier, Ingénieur de l’environnement
– Benjamin Fauquert, Médecin généraliste, Enseignant ULB
– Javier Fernandez, Médecin généraliste
– Kim Fernandez, Chercheuse
– Jamie Lee Fossion, Coordinatrice maison médicale / ULB
– Véronique Godding, Pédiatre pneumologue, tabacologue
– Pierre Hallet, Médecin généraliste
– Fanny Hanssens, Médecin généraliste
– Aminatou Haouaou, Médecin généraliste
– Antigone Hatzfeld, Médecin généraliste
– Grégoire Hautain, Responsable du Contrôle de gestion, Chirec
– Jean-Philippe Hauzeur, Médecin Rhumatologue, professeur ULB
– Alexandre Heeren, Professeur UCLouvain & Chercheur Qualifié F.R.S.-FNRS
– David Hercot, Conseiller en santé publique
– Christophe Heylbroeck, Médecin-Directeur Adjoint Mutualités Libres/Onafhankelijke Ziekenfondsen
– Edouard Hosten, Médecin urgentiste
– Vincent Huberland, Médecin généraliste
– Dragos Ifrim, Médecin anesthésiste
– Chloé Joris, Pédiatre pneumo-allergologue
– Elise Kains, Médecin généraliste
– Paul Kelchtermans, Médecin généraliste
– Emilie La, Médecin généraliste
– Gaëtane Ladrier, Médecin généraliste
– Romain Lappeman, Médecin généraliste
– Miguel Lardennois, Infirmier, Conseiller en politique de santé
– Eléonore Lefebvre, Médecin généraliste
– Carole Lekeux, Médecin généraliste, membre de la cellule Santé et Environnement SSMG
– Guillaume Leleu, Médecin généraliste
– Roger Leonard, Médecin généraliste
– Laurence Lewalle, Directrice, GRACQ
– Lauranne Leysen, Médecin généraliste en formation
– Laurent Lievens, Enseignant-Chercheur
– Catherine Luyten, Médecin-Dermatologue
– Denis Mannaerts, Directeur, Cultures et Santé asbl
– Laetitia Marlier, Médecin
– Philippe Marneth, Médecin-Directeur, Mutualités Libres
– Quentin Mary, Médecin généraliste, Président de la SSMG
– Audrey Masset, Infirmière
– Guy Masson, Médecin généraliste
– Sandrine Mathieu, Médecin gériatre
– Jeffrey Matthijs, Directeur, Autodelen.net
– Sylvie Meekers, Directrice Générale, Canopea
– Larissa Mélot, Médecin généraliste
– Ann Morissens, Présidente du groupe de travail intermutualiste sur la santé environnementale
– Tim Nawrot, Professeur en épidémiologie environnementale
– Mathilde Noiset, Médecin généraliste
– Marie Nolet, Médecin
– Catherine Oblin, Médecin généraliste
– Alexia Orban, Médecin généraliste
– Patricia Palacios, Médecin généraliste, membre de la cellule environnement de la SSMG
– Jean Pauluis, Médecin responsable de la « cellule environnement » de la Société Scientifique de Médecine Générale
– Raf Pauly, Coordinateur, BRAL
– Martine Picard, Médecin généraliste
– Stéphanie Richard, Consultante et formatrice infirmière, Care-act-terre
– Caroline Rombeau, Psychologue
– Elisa Rombouts, Médecin
– Perrine Rondelet, Médecin généraliste
– Miguel Rosal Martins, Infirmier, conseiller en politiques de santé
– Maëlle Sallets, Médecin généraliste
– Pauline Scarnière, Médecin généraliste
– Christina Doris Schmidt-Wirth, Médecin
– Catherine Scott, Médecin généraliste
– Maelle Sens, Médecin généraliste
– Jean-Christophe Servotte, Responsable de la recherche, Hénallux
– Vinciane Sizaire, Directrice, FARES
– Nicolas Stocké, Chargé de projets, Partenamut
– Ugo Taddei, Directeur Transport, ClientEarth
– Sarah Tak, Coordinatrice Klimaatzaak – Affaire Climat
– Françoise Tennstedt, Médecin
– Chloé Thiry, Médecin
– Lauriane Tribel, Chargée de projets RSE, CHIREC
– Luc Van Gorp, Président de la Mutualité chrétienne
– Laurence Van Lierde, Médecin généraliste
– Eric Van Poelvoorde, Activiste climatique
– David Van Reybrouck, Écrivain et Ambassadeur de l’Affaire Climat
– Jean-Pascal van Ypersele, Pr ém. UCLouvain, ex-Vice-Président du GIEC
– Noemie Vanackere, Médecin généraliste
– Maureen Vandenbroucke, Pédiatre
– Cécile Vanheuverzwijn, Médecin généraliste
– Pascale Vanoldeneel, Médecin généraliste praticien hospitalier
– Céline Vanschepdael, Médecin généraliste
– Karin Verbist, Médecin généraliste
– Paul Vollemaere, Médecin généraliste
– Christophe Winkel, Directeur, Provélo
– Halil Yildiz, Médecin interniste, Professeur, Cliniques Universitaires St Luc
140 health and environmental experts ask for strong clean air measures in Brussels
Dear candidates for the 2024 Brussels municipal and regional elections,
We, doctors, scientists, health institutions and environmental organisations, ask you, if elected, to do everything in your power to fully combat air pollution in the Brussels-Capital Region.
The Belgian capital city is one of the most polluted in Europe. It is exposed to high levels of fine particles and nitrogen dioxide (two pollutants emitted at 30% and 60% respectively by road traffic), sometimes well above the recommendations of the World Health Organization (WHO). In some places, the level exceeds the WHO guideline by 5 times for nitrogen dioxide and 2 times for fine PM2.5 particles.
Every year, more than 900 Brussels residents die prematurely due to poor air quality. This represents more than 2 deaths per day and more than 10% of mortality in the capital, from all causes combined.
Fine particles can end up in our bloodstream, passing through our lungs, and penetrating our hearts or our brains. Here is a long and yet not exhaustive list of health impacts caused by this pollutant: increased risk of cardiovascular disease, stroke, premature birth, attention deficit disorder in children, risk of dementia in the elderly, certain types of diabetes, and even certain cancers.
Nitrogen dioxide, an irritant gas, can contribute to the development of asthma, as well as increase the risk of respiratory infections and chronic lung difficulties (coughing, difficulty breathing, reduced sense of smell, bronchitis, allergies, etc.).
Children are particularly vulnerable to air pollution because their metabolism is still developing, they breathe more quickly and, due to their small size, they are closer to sources of pollution such as exhaust pipes. Fighting against air pollution therefore makes it possible to better protect the health of young people.
Generally speaking, air pollution also hits disadvantaged communities harder. Indeed, their access to green spaces, sports activities or a healthy diet is often difficult, which does little to counterbalance the harmful impacts of pollutants on their health. In addition, they are often more exposed to indoor air pollution, which further exacerbates the effects of outdoor pollution.
Air pollution is also a financial drain. In 2018 it cost the Brussels region 1.6 billion euros, or €1,400 on average per Brussels resident for this year alone.
The European Union is in the process of reviewing air quality standards, so that they are stricter and closer to the WHO recommendations. However, this will take time to implement and the new limits will remain insufficient to properly protect the health of Brussels citizens.
We, doctors, scientists, health and environmental organisations, therefore ask you, candidates to the 2024 regional and municipal elections, to commit clearly and firmly to fighting air pollution at local level during your mandate if you were to be elected.
This fight must go through:
- Strict maintenance of the Low Emissions Zone (LEZ) timeframe, namely an exit from diesel engines by 2030 and thermal engines by 2035 at the latest throughout the territory of the Brussels Region. The LEZ is, to date, the most effective tool to combat air pollution in the city. It has enabled nitrogen dioxide reductions of almost 40% in certain places.
- The development of low traffic neighbourhoods, like the one that has been set up in the centre of Brussels. The reduction in road traffic (by 15 to 20% in one year in the Pentagon district) implies a reduction in air pollution, but also in noise and the risk of accidents. This also frees up public space, which can then more easily be made greener.
- The creation, wherever possible, of pedestrian and green streets in front of schools. It has been proven (see here and there) that school streets make it possible to effectively combat air pollution. Children, who spend a large part of their time at school, are then better protected from pollution.
- A strong incentive to use collection points, rather than home delivery, for parcels, size and weight permitting. Deliveries, most often made by diesel vans, are a growing source of air pollution. However, 60% of Brussels residents live less than 5 minutes on foot and 98% less than 10 minutes from a relay point.
- The development of car sharing to reduce the number of vehicles in the city. In fact, a shared car replaces several private cars, which helps fight air pollution. This optimization of vehicles also makes it possible to free up parking spaces and, thus, create opportunities for greening and/or increasing the space dedicated to active mobility.
- Increasing the network of cycle paths separated from traffic on roads with heavy traffic. We recommend favouring, as soon as possible, the creation of infrastructures that are quick to implement and inexpensive, in order to ensure good security conditions in the short term (without waiting for the creation of large-scale projects).
We thank you in advance for your clear and strong commitment to the health of all Brussels residents.
Kind regards,
140 milieu- en gezondheidsexperts vragen sterke maatregelen om te vechten tegen luchtvervuiling in Brussel
Geachte kandidaten voor de gemeentelijke en de gewestelijke verkiezingen van 2024 in het Brussels Hoofdstedelijk Gewest,
Wij, dokters, wetenschappers, milieu- en gezondheidsorganisaties, vragen u om, eenmaal verkozen, alles te doen wat in uw macht ligt om ten volle te strijden tegen de luchtvervuiling van het Brusselse Hoofdstedelijke Gewest.
De hoofdstad van België is een van de meest vervuilde van Europa. Wat betreft fijnstof en stikstofdioxide – twee vervuilende stoffen die voor respectievelijk dertig procent en zestig procent worden uitgestoten door het wegverkeer – wordt de stad blootgesteld aan concentraties die vaak ruim boven de aanbevelingen van de Wereldgezondheidsorganisatie (WGO) liggen. Op jaarbasis is de drempel voor stikstofdioxide 10 µg/m³, voor fijjnstof (PM2.5) bedraagt de jaarlijkse drempel 5µg/m³. Op sommige plaatsen wordt de drempel van de WGO voor stikstofdioxide vijf keer en voor fijnstof (PM2.5) twee keer overschreden.
Elk jaar sterven meer dan 900 Brusselaars te vroeg door deze slechte luchtkwaliteit. Dit betekent twee doden per dag en meer dan tien procent van de sterfte in de hoofdstad; alle oorzaken bij elkaar genomen.
De kleine deeltjes fijnstof kunnen in het bloed terechtkomen, en via de longen tot aan het hart of de hersenen geraken. De risico’s voor de gezondheid door deze vervuiling zijn onder andere: een groter risico op cardiovasculaire ziektes, beroertes, vroeggeboortes, aandachtsstoornissen bij kinderen, verhoogd risico op dementie bij ouderen, bepaalde types van diabetes, of bepaalde kankers.
Stikstofdioxide, een irriterend gas, kan bijdragen aan de ontwikkeling van astma en het risico op luchtwegeninfecties en chronische longproblemen verhogen (hoesten, moeite om te ademen, verminderde reukzin, bronchitis, allergieën, …).
Vooral kinderen zijn kwetsbaar voor luchtvervuiling omdat hun metabolisme nog in ontwikkeling is en ze sneller ademen. Omdat ze kleiner zijn, bevinden ze zich ook dichter bij de bron van luchtvervuiling, voornamelijk de uitlaat. Vechten tegen luchtvervuiling laat dus toe om de gezondheid van de jongsten te beschermen.
Globaal genomen raakt luchtvervuiling ook de mensen in de meest precaire omstandigheden het meest. Ze hebben minder toegang tot groene ruimte, sportactiviteiten of een gezonde voeding. Daardoor kunnen ze de negatieve effecten van vervuiling op hun gezondheid minder of niet counteren. Ze zijn ook vaker blootgesteld aan luchtvervuiling binnenskamers, wat nog de effecten van vervuiling van de buitenlucht verergert.
Luchtvervuiling kost ook veel op financieel vlak. In 2018 kostte luchtvervuiling 1.6 miljard euro aan het Brussels gewest, wat neerkomt op gemiddeld 1.400 euro per Brusselaar voor dat jaar.
De Europese Unie herziet op dit moment de normen voor luchtkwaliteit, zodat ze strenger worden en zich aansluiten bij de aanbevelingen van de WGO. Jammer genoeg duurt dit lang en zullen de nieuwe limieten de stadsbewoners toch onvoldoende beschermen.
Wij, dokters, wetenschappers, milieu- en gezondheidsorganisaties vragen daarom aan u, kandidaten voor de Brusselse gewestelijke en gemeentelijke verkiezingen van 2024, om u duidelijk en overtuigd te engageren in de strijd tegen luchtvervuiling tijdens uw mandaat eens verkozen.
Elementen in deze strijd moeten zijn:
- De strikte kalender van de lage-emissiezone (LEZ) aanhouden, met een verbod op dieselmotoren in 2030 en een verbod op de verbrandingsmotor in 2035 ten laatste over het hele Brusselse grondgebied. De LEZ is vandaag het meest effectieve middel om in de stad te vechten tegen luchtvervuiling. Ze laat toe om op sommige plaatsen de uitstoot van stikstofdioxide te verminderen met bijna veertig procent.
- Leefwijken ontwikkelen, zoals die in het centrum van Brussel-stad. De vermindering van wegverkeer (in de vijfhoek gaat het in een jaar om vijftien tot twintig procent minder) betekent een vermindering van de luchtvervuiling, maar ook van geluidsoverlast en het risico op ongelukken. Het maakt ook ruimte vrij om te vergroenen.
- Waar het mogelijk is, groene wandelzones aanleggen voor de scholen. Het is bewezen (lees meer hier en hier) dat deze stadsaanleg toelaat om efficiënt te vechten tegen luchtvervuiling. Kinderen worden zo beter beschermd tegen vervuiling op school, waar ze een groot deel van hun tijd doorbrengen.
- Het gebruik van relaispunten stimuleren in plaats van thuisleveringen, bij pakjes met een haalbaar gewicht en grootte. Leveringen, die het vaakst gebeuren in dieselcamionnettes, zijn een groeiende bron van luchtvervuiling. Nochtans woont zestig procent van de Brusselaars op minder dan vijf minuten wandelen van een relaispunt, en achtennegentig procent op minder dan tien minuten wandelen.
- Autodelen ontwikkelen en stimuleren om het aantal wagens in de stad te verminderen. Een gedeelde wagen vervangt meerdere privévoertuigen, wat helpt om te strijden tegen luchtvervuiling. Dit laat ook toe om parkeerplaatsen te schrappen, het biedt zo kansen om meer groene en/of actieve mobiliteitsruimte te voorzien.
- Het fietsnetwerk versterken met gescheiden fietspaden op de assen met het meeste verkeer. Daarbij wordt best de voorkeur gegeven aan infrastructuur die snel op te zetten is en weinig kost, om veilige situaties te verzekeren op korte termijn. Men hoeft daarvoor niet te wachten op projecten van grootse omvang.
We bedanken u op voorhand voor uw duidelijke en sterke engagement voor de gezondheid van alle Brusselaars.
Hoogachtend,
Abonnez-vous à notre newsletter pour être tenu.e au courrant de nos actions une fois par mois
140 experts ask for strong clean air measures in Brussels
140 health and environmental experts ask for strong clean air measures in Brussels
On World Health Day, a call, initiated by Belgian non-profit association Les chercheurs d’air, with the support of the Belgian Scientific Society of General Medicine (SSMG), and signed by 140 health and environmental experts, asks for strong measures to combat air pollution in the Brussels Region.
Dear candidates for the 2024 Brussels municipal and regional elections,
We, doctors, scientists, health institutions and environmental organisations, ask you, if elected, to do everything in your power to fully combat air pollution in the Brussels-Capital Region.
The Belgian capital city is one of the most polluted in Europe. It is exposed to high levels of fine particles and nitrogen dioxide (two pollutants emitted at 30% and 60% respectively by road traffic), sometimes well above the recommendations of the World Health Organization (WHO). In some places, the level exceeds the WHO guideline by 5 times for nitrogen dioxide and 2 times for fine PM2.5 particles.
Every year, more than 900 Brussels residents die prematurely due to poor air quality. This represents more than 2 deaths per day and more than 10% of mortality in the capital, from all causes combined.
Fine particles can end up in our bloodstream, passing through our lungs, and penetrating our hearts or our brains. Here is a long and yet not exhaustive list of health impacts caused by this pollutant: increased risk of cardiovascular disease, stroke, premature birth, attention deficit disorder in children, risk of dementia in the elderly, certain types of diabetes, and even certain cancers.
Nitrogen dioxide, an irritant gas, can contribute to the development of asthma, as well as increase the risk of respiratory infections and chronic lung difficulties (coughing, difficulty breathing, reduced sense of smell, bronchitis, allergies, etc.).
Children are particularly vulnerable to air pollution because their metabolism is still developing, they breathe more quickly and, due to their small size, they are closer to sources of pollution such as exhaust pipes. Fighting against air pollution therefore makes it possible to better protect the health of young people.
Generally speaking, air pollution also hits disadvantaged communities harder. Indeed, their access to green spaces, sports activities or a healthy diet is often difficult, which does little to counterbalance the harmful impacts of pollutants on their health. In addition, they are often more exposed to indoor air pollution, which further exacerbates the effects of outdoor pollution.
Air pollution is also a financial drain. In 2018 it cost the Brussels region 1.6 billion euros, or €1,400 on average per Brussels resident for this year alone.
The European Union is in the process of reviewing air quality standards, so that they are stricter and closer to the WHO recommendations. However, this will take time to implement and the new limits will remain insufficient to properly protect the health of Brussels citizens.
We, doctors, scientists, health and environmental organisations, therefore ask you, candidates to the 2024 regional and municipal elections, to commit clearly and firmly to fighting air pollution at local level during your mandate if you were to be elected.
This fight must go through:
- Strict maintenance of the Low Emissions Zone (LEZ) timeframe, namely an exit from diesel engines by 2030 and thermal engines by 2035 at the latest throughout the territory of the Brussels Region. The LEZ is, to date, the most effective tool to combat air pollution in the city. It has enabled nitrogen dioxide reductions of almost 40% in certain places.
- The development of low traffic neighbourhoods, like the one that has been set up in the centre of Brussels. The reduction in road traffic (by 15 to 20% in one year in the Pentagon district) implies a reduction in air pollution, but also in noise and the risk of accidents. This also frees up public space, which can then more easily be made greener.
- The creation, wherever possible, of pedestrian and green streets in front of schools. It has been proven (see here and there) that school streets make it possible to effectively combat air pollution. Children, who spend a large part of their time at school, are then better protected from pollution.
- A strong incentive to use collection points, rather than home delivery, for parcels, size and weight permitting. Deliveries, most often made by diesel vans, are a growing source of air pollution. However, 60% of Brussels residents live less than 5 minutes on foot and 98% less than 10 minutes from a relay point.
- The development of car sharing to reduce the number of vehicles in the city. In fact, a shared car replaces several private cars, which helps fight air pollution. This optimization of vehicles also makes it possible to free up parking spaces and, thus, create opportunities for greening and/or increasing the space dedicated to active mobility.
- Increasing the network of cycle paths separated from traffic on roads with heavy traffic. We recommend favouring, as soon as possible, the creation of infrastructures that are quick to implement and inexpensive, in order to ensure good security conditions in the short term (without waiting for the creation of large-scale projects).
We thank you in advance for your clear and strong commitment to the health of all Brussels residents.
Kind regards,
– Pierre Dornier, Director, Les chercheurs d’air
– Marelli Andrea, Nurse
– Philippe Bastenier, General practitioner
– Amandine Ben Abbou, General practitioner
– Fleur Benghiat, General practitioner
– Cyril Berthault-Jacquier, Buyer, Cliniques de l’Europe
– Céline Bertrand, Pediatric nurse, public health and environmental medicine teacher, SSMG member
– Jessica Beurton, General practitioner
– Flora Billiouw, Midwife, Wheel of Care
– Jean-Claude Bollaerts, General practitioner
– Catherine Bouland, Professor at the Université Libre de Bruxelles, Research center for environmental health and workplace health
– Marie-Laure Boulangé, General practitioner
– Xavier Brenez, Executive director, Mutualités Libres
– Antoinette Brouyaux, Coordinator, Associations21
– Marie Bruyneel, Pulmonologist
– Wies Callens, Spokesperson, Fietsersbond
– Julie Catala, General practitioner
– Janet Catherine, General practitioner
– Véronique Chalon, Employee at Ribaucare Espace Social Santé Intégré
– Cédric Chevalier, Essayist
– Clarisse Chomat, Physiotherapist
– Sébastien Cleeren, General practitioner, SSMG
– Patrick Colart, Gynaecologist
– Prof. Dr. Bruno Colmant, Member of the Académie Royale de Belgique
– Benoit Coppens, General practitioner
– Gaetane Coppens, Chemist, teacher
– Patricia Cornejo Lucaveche, General practitioner
– Mathilde Costantini, General practitioner
– Marie Coulon, General practitioner
– Nina Covalski, Social worker in a health center
– Pauline Crespin, General practitioner
– Amine Dahmane, General practitioner
– Paul De Munck, General practitioner
– Constance De Viron, General practitioner
– Caroline De Voecht, Junior buyer and sustainability manager, Cliniques de l’Europe
– Aurélie Debande, General practitioner
– Elisabeth Defourny, General practitioner
– Isabelle Defrance, Pharmacist
– Valérie Del Re, Director, Greenpeace Belgique
– Anne Delfosse, General practitioner
– Guillaume Delhay, General practitioner
– Juliette Demey, Physiotherapist
– Emilie Desbonnez, General practitioner
– Anne Devedeleer, General practitioner
– Florence Devuyst, General practitioner
– Thomas Deweer, Advocacy coordinator, Fietsersbond
– Valérie Dinh, General practitioner
– Hélène Dispas, General practitioner
– Joachim Docquir, Paediatrician
– Aurélie Dory, General practitioner
– Virginie Dufour, General practitioner
– Thomas Duponcheel, General practitioner
– Patrick Dupriez, President, Etopia
– Romain Dury, General practitioner
– Pauline Dutron, Coordinator, Les amis de la Terre
– Fatiha El Hajjami, General practitioner
– Simon Elst, Nurse, student in environmental health at École de Santé Publique, ULB
– Reza Esmaeilzadeh, Energy and Sustainable development expert, Hôpitaux Iris Sud
– Jean-François Fauconnier, Environmental engineer
– Benjamin Fauquert, General practitioner, teacher at ULB
– Javier Fernandez, General practitioner
– Kim Fernandez, Researcher
– Jamie Lee Fossion, Coordinator health center / ULB
– Véronique Godding, Pediatric pulmonologist, tabacologist
– Pierre Hallet, General practitioner
– Fanny Hanssens, General practitioner
– Aminatou Haouaou, General practitioner
– Antigone Hatzfeld, General practitioner
– Grégoire Hautain, Management accountant, Chirec
– Jean-Philippe Hauzeur, Reumatologist, professor at ULB
– Alexandre Heeren, Professor UCLouvain, researcher F.R.S.-FNRS
– David Hercot, Public health advisor
– Christophe Heylbroeck, General practitioner, deputy director Mutualités Libres/Onafhankelijke Ziekenfondsen
– Edouard Hosten, Emergency doctor
– Vincent Huberland, General practitioner
– Dragos Ifrim, Anaesthetist
– Chloé Joris, Pediatric pulmonologist-allergist
– Elise Kains, General practitioner
– Paul Kelchtermans, General practitioner
– Emilie La, General practitioner
– Gaëtane Ladrier, General practitioner
– Romain Lappeman, General practitioner
– Miguel Lardennois, Nurse, health advisor
– Eléonore Lefebvre, General practitioner
– Carole Lekeux, General practitioner, SSMG member
– Guillaume Leleu, General practitioner
– Roger Leonard, General practitioner
– Laurence Lewalle, Director, GRACQ
– Lauranne Leysen, General practitioner in training
– Laurent Lievens, University lecturer and researcher
– Catherine Luyten, Dermatologist
– Denis Mannaerts, Director, Cultures et Santé asbl
– Laetitia Marlier, General practitioner
– Philippe Marneth, General practitioner, director Mutualités Libres
– Quentin Mary, General practitioner, SSMG president
– Audrey Masset, Nurse
– Guy Masson, General practitioner
– Sandrine Mathieu, Geriatrician
– Jeffrey Matthijs, Director, Autodelen.net
– Sylvie Meekers, Executive director, Canopea
– Larissa Mélot, General practitioner
– Ann Morissens, President, working group “intermutualiste” on environmental health
– Tim Nawrot, Environmental epidemiology professor
– Mathilde Noiset, General practitioner
– Marie Nolet, General practitioner
– Catherine Oblin, General practitioner
– Alexia Orban, General practitioner
– Patricia Palacios, General practitioner, SSMG member
– Jean Pauluis, General practitioner, SSMG member
– Raf Pauly, Coordinator, BRAL
– Martine Picard, General practitioner
– Stéphanie Richard, Consultant and nurse trainer, Care-act-terre
– Caroline Rombeau, Psychologist
– Elisa Rombouts, General practitioner
– Perrine Rondelet, General practitioner
– Miguel Rosal Martins, Nurse, health advisor
– Maëlle Sallets, General practitioner
– Pauline Scarnière, General practitioner
– Christina Doris Schmidt-Wirth, General practitioner
– Catherine Scott, General practitioner
– Maelle Sens, General practitioner
– Jean-Christophe Servotte, Research manager, Hénallux
– Vinciane Sizaire, Director, FARES
– Nicolas Stocké, Project manager, Partenamut
– Ugo Taddei, Transport Director, ClientEarth
– Sarah Tak, Coordinator Klimaatzaak – Affaire Climat
– Françoise Tennstedt, General practitioner
– Chloé Thiry, General practitioner
– Lauriane Tribel, Project manager CSR, CHIREC
– Luc Van Gorp, President, Mutualité chrétienne
– Laurence Van Lierde, General practitioner
– Eric Van Poelvoorde, Environmental civil servant
– David Van Reybrouck, Author, ambassador Affaire Climat
– Jean-Pascal van Ypersele, Professor emeritus UCLouvain, ex IPCC Vice-President
– Noemie Vanackere, General practitioner
– Maureen Vandenbroucke, Paediatrician
– Cécile Vanheuverzwijn, General practitioner
– Pascale Vanoldeneel, General practitioner, hospital practitioner
– Céline Vanschepdael, General practitioner
– Karin Verbist, General practitioner
– Paul Vollemaere, General practitioner
– Christophe Winkel, Director, Provélo
– Halil Yildiz, Internist, professor, University clinics St Luc
Abonnez-vous à notre newsletter pour être tenu.e au courrant de nos actions une fois par mois
Stationnement plus cher pour les SUV, Bruxelles doit suivre Paris
Bruxelles doit suivre l'exemple de Paris et faire payer plus cher le stationnement aux SUV
Réaction presse
Pierre Dornier, Directeur de l’asbl Les chercheurs d’air, a déclaré : “Certains SUV sont aussi lourds que deux rhinocéros, aussi longs que 3 baignoires et aussi aérodynamiques qu’un frigo. Ces mensurations disproportionnées les rendent particulièrement polluants et dangereux dans les grandes villes où leur utilité est loin d’être évidente. Bruxelles doit suivre l’exemple de Paris en mettant en place un tarif de stationnement plus élevé pour ces véhicules afin d’en réduire le nombre dans nos rues.”
Contexte :
La ville de Paris a organisé ce dimanche 4 février une votation afin de déterminer si un tarif spécifique pour le stationnement des voitures individuelles lourdes, encombrantes et polluantes doit être créé. 54,6% des votant.es ont répondu « Oui ». Une tarification plus élevées pour les SUV devrait donc être mise en place prochainement dans la capitale française.
Une récente étude de l’institut Vias a montré que, ces 20 dernières années :
- la masse moyenne des voitures a augmenté de près de 30% (de 1186 kg en 2000 à 1521 kg en 2021)
- la puissance moyenne des voitures a augmenté de 60% (de 65 kW en 2000 à 103 kW en 2021)
- la hauteur moyenne du capot des voitures a augmenté de 15% (de 73 cm à 83 cm)
Cette évolution a un impact négatif sur la pollution de l’air, les émissions de CO2, la sécurité routière.
Pour rappel, en Région de Bruxelles-Capitale, la pollution de l’air est responsable, chaque année, de plus de 900 décès prématurés.
CONTACT
Pierre Dornier
Directeur Les chercheurs d'air
pierre@leschercheursdair.be
0496815263
Abonnez-vous à notre newsletter pour être tenu.e au courrant de nos actions une fois par mois
Les Bruxellois·es favorables aux zones piétonnes autour des écoles
La grande majorité des Bruxellois.es soutient la création de zones piétonnes aux abords des écoles
Un nouveau sondage (1), commandé par l’asbl Les chercheurs d’air, montre que 73% des Bruxellois·es sont favorables à la création de nouvelles zones piétonnes aux abords des écoles de la Région. Cet important soutien doit encourager les élu·es à accélérer la réduction du trafic routier autour des crèches et des établissements primaires afin de mieux protéger les enfants de la pollution de l’air.
Il ressort également de l’enquête, menée auprès d’un échantillon représentatif de la population bruxelloise, que les jeunes sondé·es (18-34 ans) approuvent cette piétonnisation à 82%, alors que les plus agé·es (55 ans au moins) sont 65% à y être favorables. Il existe aussi une différence entre les Bruxellois·es avec et sans enfants : 76% des premier/ères sont pour la création de zones piétonnes devant les écoles, contre 69% pour les second·es.
Pierre Dornier, Directeur de l’asbl Les chercheurs d’air a déclaré : “Contrairement à certaines idées reçues, la grande majorité des Bruxellois·es, y compris les automobilistes, soutient la réduction du trafic routier devant les écoles de la Région. Nous demandons aux communes et à la Région bruxelloise d’accélérer la création de rues scolaires piétonnes afin de mieux protéger les plus petit·es de la pollution de l’air.”
En outre, le sondage révèle que 80% de la population bruxelloise se dit préoccupée par l’exposition des enfants à la pollution de l’air et 81% des parents ou accompagnant·es qui amènent les enfants à l’école en voiture veulent réduire l’utilisation de cette dernière dans les années à venir.
Actuellement, seules 7% des écoles maternelles et primaires de la Région bruxelloise bénéficient d’une rue scolaire (2). Selon notre récent rapport, il est possible d’étendre cette mesure à 70% de ces établissements scolaires. En plus d’améliorer la qualité de l’air, cet aménagement contribuerait à réduire la pollution sonore et lutter contre l’insécurité routière.
Le trafic routier est la principale source (63%) d’émissions d’oxydes d’azote (NOx) en Région bruxelloise. De nombreuses écoles de la capitale sont exposées à des concentrations en dioxyde d’azote (NO2) dépassant les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
FIN
Notes
(1) Le sondage a été réalisé par Dedicated et l’ASBL Les chercheurs d’air sur 1013 Bruxellois.es agé.es de 18 ans et plus (N= 1013). L’enquête a été réalisée en ligne entre le 11 et le 29 septembre 2023. Tout.es les répondant.es ont été recruté.es dans le strict respect des quotas sociodémographiques.
(2) Une rue scolaire piétonne est une rue qui passe devant une école et qui est fermée au trafic routier en permanence.
CONTACT
Pierre Dornier
Directeur, Les chercheurs d'air
pierre@leschercheursdair.be
04 96 81 52 63
Abonnez-vous à notre newsletter pour être tenu.e au courrant de nos actions une fois par mois
Sondage - Création de zones piétonnes aux abords des écoles
Sondage - La grande majorité des Bruxellois.es soutient
la création de zones piétonnes aux abords des écoles
Introduction
En Région bruxelloise, le trafic routier est responsable de 47 % des émissions d’oxydes d’azote (NOx). Notre campagne #LesChercheursDair a montré qu’une part importante de cette pollution se retrouve dans les cours des écoles de la capitale, dont beaucoup sont exposées à des concentrations en dioxyde d’azote (NO2) supérieures à la recommandation de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Étant donné que les enfants sont particulièrement vulnérables à la pollution de l’air, il est urgent de mettre en place des mesures qui permettent d’améliorer la qualité de l’air aux abords des écoles. Les rues scolaires en font partie.
Une rue scolaire piétonne est une rue qui passe devant une école et dont l’accès à la circulation motorisée (voitures, motos, etc.) est interdit, sauf quelques exceptions (résident.es, livraisons, etc.). Cet aménagement urbain permet de lutter efficacement contre la pollution de l’air, mais également contre la pollution sonore et les risques d’accidents de la route.
Malheureusement, seuls 7 établissements, sur les 629 écoles maternelles et primaires que compte la Région de Bruxelles-Capitale, bénéficient d’une rue piétonne.
Résumé
Est-ce que les Bruxellois.es se soucient de l’impact de la pollution de l’air sur la santé des enfants ? Est-ce que les Bruxellois.es soutiennent la créations de zones piétonnes devant les écoles ? Pour répondre à ces questions, nous avons réalisé, en partenariat avec l’institut d’étude de marché indépendant Dedicated, un sondage auprès d’un échantillon représentatif de la population bruxelloise (N = 1.000).
Il en ressort les conclusions suivantes :
- La très grande majorité (80%) de la population bruxelloise se dit préoccupée par l’exposition des enfants à la pollution de l’air.
- La grande majorité (73%) des Bruxellois.es soutient la création de zones piétonnes aux abords des écoles.
- La très grande majorité (81%) des parents/accompagnants qui amènent les enfants à l’école en voiture veulent réduire l’utilisation de cette dernière dans les années à venir.
Ces résultats montrent donc que la majorité (80%) des Bruxellois.es (87% des Bruxellois.es ayant un ou plusieurs enfants et 72% des Bruxellois.es n’ayant pas d’enfant) se soucient des impacts de la pollution de l’air sur la santé des plus jeunes. Peu importe la sensibilité environnementale des personnes interrogées, 73% des Bruxellois.es soutient la création de zones piétonnes devant les écoles.
La création de telles zones piétonnes est possible à court terme devant près de cinquante écoles bruxelloises, comme l’a montré notre récent travail de recherche. Nous demandons donc aux communes concernées de mettre en place ces rues scolaires piétonnes au plus vite.
De plus, il est facilement possible de créer des rues scolaires temporaires, c’est-à-dire fermées seulement au moment de l’entrée et de la sortie des classes, devant plus de 300 écoles bruxelloises. Là aussi nous demandons aux communes concernées de les créer au plus vite.
Méthodologie
Dans le cadre de ce sondage, 1.013 Bruxellois.es âgé.es de 18 ans et plus ont été interrogé.es. Plus précisément :
- L’enquête a été réalisée en ligne (CAWI : Computer Assisted Web Interviewing), entre le 11 et le 29 septembre 2023
- Tou.tes les répondant.es ont été recruté.es dans le strict respect des principaux quotas sociodémographiques
- Le questionnaire a été élaboré conjointement par Dedicated et l’ASBL Les chercheurs d’air
- La durée moyenne d’administration du questionnaire a été de 7 à 8 minutes
- Le nom du commanditaire de l’étude n’a pas été mentionné lors du recrutement, ni en début d’enquête, et ce de manière à ne pas influencer les réponses
- Sur l’échantillon total (N = 1.013), la marge d’erreur maximale (c’est-à-dire la marge d’erreur pour des fréquences observées proches de 50%) est de ± 3,08%
- Les enquêtes ont été réalisées dans le strict respect des standards de qualité EMRQS (Efamro Market Research Quality Standards), ainsi que du code de conduite ESOMAR – CUBE
Résultats détaillés
De manière globale, il ressort du sondage que la majorité de la population bruxelloise se soucie de l’impact de la pollution de l’air sur la santé des enfants et qu’elle soutient la création de zones piétonnes devant les écoles de la Région bruxelloise. Il est également à noter que la plupart des Bruxellois.es qui utilisent régulièrement la voiture aimeraient changer de mode de transport principal à l’avenir, ce qui réduirait la pollution de l’air et aiderait à mieux protéger la santé des enfants.
En regardant les résultats de manière plus détaillée, nous notons que :
- À la question “Seriez-vous favorable à la création de zones piétonnes devant l’entrée des crèches et des écoles primaires en région bruxelloise ?”, 73% des sondé.es se sont dit favorables. Les jeunes sondé.es (18-34 ans) soutiennent ces zones piétonnes à 82%, alors que les sondé.es plus agé.es (55 ans et plus) sont un peu moins nombreux/ses à y être favorables (65%). Il existe également une différence entre les Bruxellois.es avec et sans enfants. 76% des premier/ères sont favorables à la création de zones piétonnes devant les écoles, quand 69% des second.es le sont. Il est à noter que cette tendance se confirme de manière transversale entre les différents critères de classification (genre, âge, avec ou sans enfant(s), groupe social), avec au moins 65% des sondé.es qui soutiennent la création de zones piétonnes.
- À la question “En général, l’exposition des enfants à la pollution de l’air vous préoccupe-t-elle ?”, 80% des sondé.es ont répondu “Oui”. Les sondé.es agé.es de 18 à 34 ans sont un peu plus préoccupé.es (84%) par cette question que les personnes de 55 ans et plus (78%). Cette différence peut s’expliquer par le fait que les sondé.es âgé.es de 18 à 34 ans sont davantage à avoir des enfants en bas âge que les personnes de 35-45 ans ou que leurs aînés âgés de 55 ans et plus. Il est à noter que cette tendance se confirme de manière transversale entre les différents critères de classification (genre, âge, avec ou sans enfant(s), groupe social) avec au moins 72% des sondé.es se disent préoccupé.es par la question de l’exposition des enfants à la pollution de l’air.
- À la question “Vous avez indiqué privilégier la voiture comme moyen de déplacement pour amener les enfants à leur lieu de garde ou à l’école. Aimeriez-vous diminuer l’utilisation de cette dernière dans les prochaines années ?”, 81% des parents ou accompagnants ont répondu de manière positive et indiquent avoir certainement ou probablement l’intention de diminuer l’utilisation de la voiture dans les prochaines années. Ce pourcentage est similaire parmi les différents critères de classification. Parmi ces derniers, 58% souhaitent privilégier les transports en commun, le vélo ou la marche dans les années à venir.
Conclusion
Les résultats de ce sondage montrent que la majorité des Bruxellois.es sont inquiet.es des effets que la pollution de l’air peut avoir sur la santé des enfants. Ils montrent également qu’une grande partie de la population de la capitale soutient une diminution de l’utilisation de la voiture en ville, particulièrement devant les écoles.
Nous demandons donc aux élu.es des 19 communes et de la Région bruxelloise d’accélérer la création de rues scolaires piétonnes et, de manière générale, de diminuer l’espace réservé à la circulation et au stationnement de la voiture en ville. Cela permettra de réduire la pollution de l’air et, ainsi, de mieux protéger la santé des enfants.
Abonnez-vous à notre newsletter pour être tenu.e au courrant de nos actions une fois par mois
La LEZ lutte efficacement contre la pollution de l'air
Réaction à la publication de Bruxelles Environnement concernant l’impact de la Zone de Basses-Émissions sur la qualité de l’air
Lien vers le CP de Bruxelles Environnement : https://rb.gy/x1gi9k
Pierre Dornier, Directeur de l’asbl Les chercheurs d’air, a déclaré : “Ces résultats confirment que la Zone de Basses-Émissions est un levier très puissant pour lutter contre la pollution de l’air. Cela doit servir de piqûre de rappel à nos élu.es, actuel.les et futur.es : soutenir cette mesure c’est protéger très concrètement et très efficacement la santé des Bruxellois.es. Renforçons la Zone de Basses-Émissions !”
Ugo Taddei, responsable transport chez ClientEarth, a également réagi : “Les zones à faibles émissions ont un impact tangible sur les niveaux de pollution de l’air. C’est une victoire pour la santé, et pour la justice sociale. Il est prouvé que les personnes issues de ménages défavorisés sont exposées à des niveaux plus élevés de pollution, et que leur santé en est davantage impactée. Pire encore, à Bruxelles, il est peu probable que ces personnes touchées soient responsables de la pollution de l’air engendrée, au vu des chiffres sur la motorisation des ménages. Les zones à faibles émissions peuvent contribuer à corriger cette injustice.”
Contexte :
La Zone de Basses-Émissions (Low Emission Zone – LEZ) a été mise en place en 2018. Entre 2018 et 2022, on note une baisse de 29% à la station de mesure Molenbeek, de 31% à la station Ixelles et de 36% à la station Arts-Loi, trois endroits représentatifs de la pollution due au transport. Les concentrations en NO2 à ces trois endroits baissaient déjà avant la création de la LEZ mais beaucoup moins rapidement (voir ici).
La Région bruxelloise est la huitième ville européenne la plus polluée au NO2 (voir ici). La pollution de l’air y est responsable chaque année de plus de 900 morts prématurées (voir ici p26) et coûte annuellement plus d’un milliard d’euros, entre autres en frais de santé (voir ici). Pourtant, plus de la moitié des Bruxellois ne possèdent pas de voiture.
Selon l’Agence européenne pour l’environnement, les personnes issues de groupes défavorisés ont tendance à être plus affectées par les risques sanitaires liés à l’environnement, en raison de leur plus grande exposition et de leur plus grande vulnérabilité.
CONTACT
Pierre Dornier
Directeur
pierre@leschercheursdair.be
0496815263
Bianca Vergnaud
bvergnaud@clientearth.org
0471887095
Abonnez-vous à notre newsletter pour être tenu.e au courrant de nos actions une fois par mois
Près de 400 écoles bruxelloises bientôt en rue scolaire ?
Près de 400 écoles bruxelloises pourraient rapidement bénéficier d’une rue scolaire
Parmi les 629 écoles maternelles et primaires que compte la Région bruxelloise, 338 pourraient rapidement bénéficier d’une rue scolaire temporaire et 48 d’une rue scolaire piétonne (1). C’est la conclusion d’une nouvelle étude de l’asbl Les chercheurs d’air. Ces chiffres, publiés pour la première fois, montrent que des mesures concrètes peuvent rapidement être mises en place pour mieux protéger la santé des enfants de la pollution de l’air.
Proportion de nouvelles écoles pouvant rapidement bénéficier d’une rue scolaire temporaire et piétonne
Un rapport du bureau d’études Brat, commandé par l’asbl Les chercheurs d’air, a analysé le potentiel de fermeture de toutes les rues dans lesquelles se trouvent une entrée d’école maternelle ou primaire. Les tronçons présentant une ou plusieurs caractéristiques qui complexifient l’arrêt de la circulation ont été mises de côté. Par exemple, le passage d’un tram, la présence d’un commissariat de police ou d’emplacements de livraisons compliquent la création d’une rue scolaire à court terme.
Il ressort de cette étude que 338 écoles se situent dans des rues qui ne rencontrent pas d’obstacles majeurs à leur fermeture au trafic routier au moment de l’entrée et de la sortie des classes. Il ressort également que 48 tronçons de rues peuvent être piétonnisés à court terme. Ce sont donc près de 70% de toutes les écoles maternelles et primaires de la région qui pourraient facilement être équipées d’une rue scolaire temporaire ou piétonne.
Justine Di Prima, Chargée de Campagnes pour l’asbl Les chercheurs d’air, a déclaré : “Notre nouvelle étude montre qu’il existe un très fort potentiel de création de rues scolaires en Région bruxelloise. À court terme il pourrait facilement y en avoir dix fois plus qu’aujourd’hui. Nous demandons aux communes de s’emparer de ces résultats pour accélérer la création de rues scolaires et, ainsi, mieux protéger nos enfants de la pollution de l’air.”
Aujourd’hui, seules 43 des 629 écoles maternelles et primaires de la Région de Bruxelles-Capitale bénéficient d’une rue scolaire, soit moins de 7 %. Nous savons pourtant que cet aménagement urbain permet de faire baisser jusqu’à 23 % les concentrations en dioxyde d’azote (NO2) aux abords d’une école, en plus de réduire la pollution sonore et les risques d’accidents de la route. Étant donné que de nombreuses écoles sont exposées à des concentrations en dioxyde d’azote (NO2) qui dépassent les recommandations de l’OMS, et que les enfants sont particulièrement vulnérables à la pollution de l’air, il est urgent de créer au plus vite des rues scolaires partout où c’est possible. À titre de comparaison, Londres compte 500 rues scolaires et Paris 200, dont une quarantaine sont complètement fermées à la circulation et végétalisées.
Pour rappel, en Région bruxelloise, la pollution de l’air est responsable de plus de 900 morts prématurées chaque année.
Note à l’éditeur
(1) Une rue scolaire temporaire est une rue qui passe devant une école et qui est fermée à la circulation routière au moment de l’entrée et/ou de la sortie des classes. Une rue scolaire piétonne est une rue qui passe devant une école et qui est fermée au trafic routier en permanence.
CONTACT
Renaud Leemans
Chargé de Campagnes
renaud@leschercheursdair.be
+32 487 62 08 61
Abonnez-vous à notre newsletter pour être tenu.e au courrant de nos actions une fois par mois