Le 20 juin les Ministres européens de l’Environnement se réuniront pour discuter de la nouvelle directive européenne sur la qualité de l’air

Révision de la Directive Européenne sur la qualité de l’air

Révision de la Directive Européenne sur la qualité de l’air : la Belgique doit se montrer ambitieuse


Le 20 juin prochain les Ministres européens de l’environnement se rassembleront pour discuter de la proposition de nouvelle Directive européenne sur la qualité de l’air. Les associations environnementales et de la santé se sont rassemblées et appellent nos ministres Zuhal Demir, Céline Tellier et Alain Maron à définir une position ambitieuse de la Belgique pour protéger la santé et l’environnement.

Impact considérable de la pollution de l’air

Il est aujourd’hui largement démontré que la pollution atmosphérique représente une charge considérable et évitable sur notre société.

Selon les données de Sciensano, 9 Belges sur 10 sont exposé.e.s à des concentrations en particules fines (PM2.5) supérieures à celles préconisées par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). De son côté, l’Agence Européenne de l’Environnement estime que 7500 morts prématurés par an sont imputables à la pollution atmosphérique.

Pauline Dessard de CANOPEA explique: “La pollution de l’air est à l’origine de diverses maladies et problèmes sanitaires. Elle est particulièrement problématique pour les personnes vulnérables, comme les personnes âgées, les enfants et les femmes enceintes, chez qui une exposition pourrait conduire à des complications sanitaires beaucoup plus graves. Une étude belge publiée l’année passée dans The Lancet a démontré que les particules de Black Carbon (carbone noir) pouvaient passer la barrière placentaire et se retrouver dans les organes du fœtus. »

La pollution de l’air a aussi un grand impact sur notre sécurité sociale, explique Christian Horemans des Mutualités Libres : “ Outre son impact important sur notre organisme, particulièrement le fonctionnement de notre système respiratoire et cardio-vasculaire, elle entraîne une augmentation des incapacités de travail, dues principalement à l’augmentation de maladies mentales telles que la dépression. Cela représente inévitablement des coûts importants pour l’assurance maladie-invalidité. Ainsi, et comme démontré dans l’étude d’impact de la Commission Européenne, les bénéfices des mesures pour améliorer la qualité de l’air outrepassent largement les coûts.

Bon pas en avant, mais encore insuffisant

Les trois régions discutent actuellement la position que la ministre Zuhal Demir portera pour le pays lors du Conseil des ministres européens du 20 juin. Les associations environnementales et le secteur de la santé appellent la Belgique à faire preuve de plus d’ambition que ce qui est maintenant proposé dans le texte de la Commission Européenne.

« La proposition de la Commission va dans la bonne direction. Cependant pour certains polluants, comme les particules fines (PM2.5) et le dioxyde d’azote (NO2), les valeurs limites proposées sont deux fois moins ambitieuses que celles de l’OMS. Et ce, alors que les valeurs recommandées par l’OMS sont essentielles pour protéger la santé des citoyens », précise Christian Horemans des Mutualités Libres.

C’est pourquoi, les organisations de la société civile, dont CANOPEA, Greenpeace, les Chercheurs d’air et les mutualités demandent aux ministres belges de l’environnement de faire de la lutte contre la pollution de l’air une priorité et de se présenter à la table des négociations européennes avec une position forte.

Concrètement, voici les 4 recommandations de cette coalition :

  1. D’ici 2030, les normes de qualité de l’air de l’UE doivent être complètement alignées sur les recommandations de l’OMS et les dernières données scientifiques.
  2. L’information disponible au public sur la qualité de l’air doit être améliorée, notamment en y incluant un message sanitaire clair et transparent à destination des publics vulnérables.
  3. Le réseau de surveillance de la pollution atmosphérique doit être renforcé, en augmentant la densité et représentativité des stations de mesure et en intégrant les données collectées par la science citoyenne.
  4. Les nombreuses possibilités de report doivent être supprimées afin que les États membres ne disposent plus d’échappatoires lorsqu’ils ne respectent pas les normes de qualité de l’air.

Des mesures connues

Les organisations environnementales et de la santé affirment que les mesures visant à ramener le niveau de qualité de l’air en Belgique au niveau recommandé par l’OMS sont connues, efficaces et réalistes.

Elles demandent au gouvernement de faire davantage pour aider les citoyens à rationaliser l’utilisation de la voiture. Cela passe par la mise en place d’un ensemble de mesures cohérentes, comme investir dans les transports publics et les infrastructures pour les modes actifs (marche et vélo), des réformes fiscales intelligentes qui orientent le choix vers des véhicules non-émetteurs et favorisent la réduction de l’utilisation de la voiture, et la mise en place de zone à émission nulle dans les régions à forte densité. Toutes ces mesures s’accompagnent de corrections socio-économiques importantes pour les personnes à faible revenu qui ont besoin de leur voiture pour leurs déplacements. Les avantages de ces mesures ont été démontrés dans une étude menée par Clean Cities et Transport & Environment.

Les associations demandent aussi la mise en place de mesures supplémentaires et socialement justes dans d’autres secteurs, comme le chauffage (au bois) dans le secteur résidentiel, l’agriculture et l’industrie lourde, qui contribuent aussi significativement à l’émission de particules fines et dioxyde d’azote.

Pauline Dessard de CANOPEA conclut : «  Il y a énormément de co-bénéfices entre la qualité de l’air, la santé et le climat. C’est pourquoi, nous demandons à nos ministres de placer enfin l’habitabilité de nos villes et villages au cœur de leur préoccupations politiques. »

FIN

Signataires : Canopea, BBL, BRAL, Greenpeace, Recht op lucht, Les chercheurs d’air, CleanCities, Les mutualités libres, Kom op tegen Kanker, Les mutualités neutres, Les mutualités libérales, Les mutualités Solidaris

CONTACT

 

Pauline Dessard

Chargée de mission Santé-Environnement, CANOPEA

p.dessard@canopea.be

0493673802

Christian Horemans

Département de la représentation et des études, Mutualités Libres

christian.horemans@mloz.be

0473881749


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Dès vendredi ce 9 juin les abords de l’école Prés Verts à Jette seront libérés du trafic motorisé à l’arrivée et à la sortie des élèves.

Réaction presse - Une nouvelle rue scolaire aménagée à Jette

Une nouvelle rue scolaire totalement aménagée à Jette


Ce vendredi 9 juin aura lieu l’inauguration de la deuxième rue scolaire de la commune de Jette. Les abords de l’école Prés Verts seront libérés du trafic motorisé à l’arrivée et à la sortie des élèves. Ils ont également été entièrement aménagés pour accueillir la mobilité active et permettre davantage de convivialité. L’asbl Les chercheurs d’air se réjouit de cette initiative.

Pour Justine Di Prima, Coordinatrice de campagnes pour l’asbl Les chercheurs d’air : “Une nouvelle rue scolaire est toujours un pas vers une meilleure qualité de l’air. La rue scolaire du Chemin des moutons se distingue d’autres rues scolaires par un aménagement de qualité : bancs, revêtement perméable, voirie de plain pied, parking vélos, etc. Cependant, ce Chemin étant peu emprunté, nous encourageons la commune de Jette à le rendre définitivement piéton.”

En effet, le Chemin des moutons mène à un peu plus d’une centaine de jardins partagés. L’école est divisée en deux bâtiments situés, de part et d’autre de ce chemin sans habitation. Une charte a été établie entre les différents acteurs (1) du lieu pour suivre le bon déroulement du projet.

Pour rappel, l’Agence européenne pour l’environnement recommande dans son nouveau rapport que les rues et lieux fréquentés par les enfants soient protégés de la pollution émise par le trafic motorisé (2).

FIN

Notes à l’éditeur : 

(1) La commune de Jette, la VUB, les maraîchers des Jardins communautaires

(2) Pour rappel, les enfants sont particulièrement vulnérables à la pollution de l’air : leur organisme est en plein développement, ils respirent plus rapidement et à proximité des pots d’échappement. De plus, ils font davantage d’activités physiques extérieures (récréation, etc.) qui les exposent à la pollution atmosphérique.

CONTACT

 

Justine Di Prima

Coordinatrice de campagnes

justine@leschercheursdair.be

0475 20 12 76


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Notre souhait est de voir les enfants, particulièrement les citadins, passer plus de temps dans la rue à marcher, courir, jouer ou discuter.

Mettons les enfants à la rue !

Mettons les enfants à la rue !


Cette carte blanche a initialement été publiée dans Le Soir

Derrière ce titre provocateur se cache une demande sérieuse et légitime. Il n’est pas question, bien évidemment, de priver les plus jeunes d’un toit. Non. Notre souhait est de voir les enfants, particulièrement les citadins, passer plus de temps dehors à marcher, courir, jouer ou, tout simplement, discuter. Nous entendons déjà les critiques : « Les rues ne sont pas pour les petits, elles sont dangereuses. » C’est vrai. Et c’est là tout le problème. Mais heureusement, il existe des solutions.

À vrai dire, le titre de cette tribune devrait être « Remettons les enfants à la rue ! » En effet, nos arrière-grands-parents, quand ils étaient enfants (au début des années 1900) pouvaient s’éloigner, seuls, de plusieurs kilomètres de leur domicile. Au fil des générations, cette distance a considérablement diminué. Aujourd’hui, un enfant qu’on laisse jouer au bout de la rue est une exception.

Pourquoi cette régression ? Au cours du XXe siècle, les voitures ont pris de plus en plus de place en ville. D’abord, car elles ont reçu une part croissante de l’espace public (au moins la moitié est dédiée au trafic routier aujourd’hui à Bruxelles). Et ensuite, parce que les véhicules que l’on voit sur la voie publique grossissent à vue d’œil (les fameux SUV entre autres).

Résultat : les enfants et les jeunes sont plus exposés aux collisions, que ce soit en tant que passager (dans la voiture donc) ou que piéton/cycliste. Chaque jour, en Belgique, 13 enfants sont impliqués dans un accident sur le chemin de l’école. En Région bruxelloise, c’est surtout en tant que piétons (60 %) qu’ils sont victimes d’un accident. Et si ces chiffres sont en baisse par rapport à quelques décennies en arrière, ce n’est pas parce que les rues sont devenues moins dangereuses, mais parce que les enfants sont moins autorisés à sortir, pour qu’ils ne se fassent pas renverser.

De nombreux impacts sur le bien-être

Cet accaparement de l’espace public par le trafic routier a de nombreux impacts sur le bien-être des enfants et des jeunes. Outre le risque d’accident dont on vient de parler, les enfants sont particulièrement vulnérables à la pollution de l’air en Belgique. Les enfants ont une capacité pulmonaire plus faible et un système immunitaire moins développé. Comme ils sont plus petits que les adultes, ils sont également plus proches du sol, où la pollution s’accumule. Etant donné que leur métabolisme est en construction, les polluants qu’ils absorbent ont des effets plus pernicieux et plus durables sur leur santé. Enfin, la pollution atmosphérique commence à nuire aux enfants avant même leur naissance.

Les moteurs, les klaxons et les pneus sur le bitume engendrent aussi de la pollution sonore. Ce bruit nuit à la concentration des enfants, et donc à leur apprentissage, et peut également provoquer des problèmes de santé, entre autres liés à l’audition.

Enfin, garder les enfants dedans (parce qu’il y a trop de voitures dehors) réduit leur activité physique, une situation qui, là encore, a des conséquences en termes de santé et de bien-être. En Belgique, un enfant sur cinq est en surpoids. Une augmentation des déplacements actifs, marcher pour aller à l’école par exemple, ainsi que plus d’espaces verts pour jouer, aiderait non seulement à lutter contre ce problème, mais également contre les difficultés psychomotrices, cardiaques ou encore respiratoires observées chez les jeunes qui ne bougent pas assez.

Créer des rues scolaires

Alors que faire ? En premier lieu, il est urgent de créer des rues scolaires piétonnes et végétalisées. Une rue scolaire est une rue (ou portion de rue) qui passe devant une école et qui est réservée à la marche, au vélo, au jeu et à la détente. Il n’en existe que très peu en Belgique. À Bruxelles, moins de 7 % des écoles maternelles et primaires en ont une. Et la grande majorité d’entre elles ne sont fermées au trafic routier que 30 minutes le matin, au moment de l’entrée des classes.

Cet aménagement a pourtant de nombreux avantages : moins de pollution de l’air et de bruit à l’école (où les enfants passent près de la moitié de l’année), moins de risques d’accident devant l’école, plus d’espace de jeu, d’échange et de détente (pour les écoliers mais aussi pour les parents, les enseignants et les riverains). De plus, la rue scolaire encourage les parents à ne pas déposer leurs enfants en voiture devant l’école et donc à les faire marcher plus souvent. Enfin, si elle est verdurisée, c’est-à-dire qu’on y plante des arbres, la rue scolaire protège aussi les enfants et les riverains des vagues de chaleur.

Des sondages réalisés récemment en France par Unicef et la Ligue nationale contre le cancer montrent respectivement que 84 % des parents qui utilisent surtout la voiture pour les trajets domicile-école aimeraient réduire cet usage, et que le même pourcentage de parents est favorable à la création de rues scolaires.

Réduire la taille des voitures

En parallèle, il est essentiel de réduire la taille des voitures et l’espace qui leur est réservé. En effet, dans un véhicule adapté à la ville (une petite citadine plutôt qu’un gros SUV), la visibilité est meilleure et le risque de collision avec un enfant est plus faible. De plus, moins d’espace pour les voitures veut dire plus d’espace pour les trottoirs, les pistes cyclables ou encore les lignes de bus et de tram, ce qui permettrait à plus d’enfants d’aller à l’école à pied ou à vélo.

Les enfants, comme les adultes, ont le droit de profiter de l’espace public en sécurité et de respirer un air sain. Nous demandons donc à nos élus d’accélérer la mise en place de mesures, comme les rues scolaires, en Belgique pour que nous puissions remettre nos enfants à la rue en toute quiétude.

Par Pierre Dornier, directeur de l’asbl Les chercheurs d’air; Christèle Devos, directrice générale d’Unicef Belgique


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Une étude révèle que la zone zéro émission à Bruxelles d'ici 2030 aiderait à atteindre les recommandations de l'OMS sur la pollution au NO2.

Une zone zéro émission pour un air à Bruxelles

La zone zéro émission permettrait d’obtenir une très bonne qualité de l’air à Bruxelles


Bruxelles, le 17 mai 2023 – Une nouvelle étude commanditée par la campagne Clean Cities montre que la mise en place de la zone zéro émission Bruxelloise d’ici 2030 permettrait de se rapprocher de la recommandation de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en matière de pollution au NO2, même dans les endroits les plus pollués (1). Au vu du danger représenté par cette pollution, l’asbl Les chercheurs d’air appelle à une accélération de l’actuel calendrier de la zone de basses émissions.

L’analyse s’est intéressée au carrefour Arts-Loi, une des stations de mesure enregistrant les niveaux de pollution les plus élevés dans la région. Elle a conclu qu’avec une zone zéro émission, c’est-à-dire un périmètre réservé à la mobilité active (marche, vélo, etc.) ou électrique, la concentration en dioxyde d’azote (NO2) pourrait être réduite à une moyenne annuelle de 13,6µg/m3 à cette station, soit juste au-dessus de la recommandation de l’OMS (de 10µg/m3) (2), et ce sans même prendre en compte les réductions d’autres sources de pollution. L’intersection Arts-Loi étant l’un des endroits les plus pollués de Bruxelles (en 2022, la concentration moyenne en NO2 y était de 36µg/m3 (3)), des niveaux encore plus bas pourraient être atteints ailleurs.

L’étude montre également l’importance d’une sortie de tous les véhicules thermiques, même les plus récents, pour atteindre une très bonne qualité de l’air : dans un scénario où seuls les derniers modèles diesel et essence (EURO 6d et 6d-Temp) sont autorisés à rouler, la concentration moyenne serait de 26µg/m3.

Pierre Dornier, Directeur de l’asbl Les chercheurs d’air, a déclaré : “Cette étude est un nouveau rappel que la mise en place de la zone zéro émission améliorera grandement la qualité de l’air à Bruxelles. Chaque année, plus de 900 Bruxellois.es meurent prématurément à cause de la mauvaise qualité de l’air. N’attendons pas 2036 pour réserver nos rues à la mobilité active ou électrique !

L’étude s’est également penchée sur d’autres villes en Europe. Dans les 6 villes étudiées, des zones zéro émission pourraient presque éliminer le NO2 émis par le trafic local. Ces réductions vont de -91 % à Milan à -95 % à Bruxelles, par rapport au renouvellement naturel du parc de véhicules.

À l’heure actuelle, Bruxelles a prévu la mise en place d’une zone zéro émission d’ici 2036, soit 6 ans plus tard que le scénario de cette recherche. La pollution atmosphérique est à l’origine d’au moins 270 000 décès prématurés chaque année en Europe, dont 1 200 enfants et adolescents. Elle peut affecter presque tous les organes du corps et est associée à une liste stupéfiante de problèmes de santé, notamment l’asthme et les retards de croissance pulmonaire chez les enfants, le cancer du poumon et les maladies cardiaques (3).

Cette modélisation intervient alors que les membres du Parlement européen s’apprêtent à voter sur une proposition de la Commission visant à abaisser les limites légales de la pollution atmosphérique (4).

FIN

Notes aux éditeurs
(1) Le lien vers le briefing se trouve ici
(2) Les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé ont été révisées et publiées en septembre 2021. L’OMS a déterminé que les niveaux de dioxyde d’azote ne devaient pas dépasser 10ug/m3 en moyenne annuelle, si on veut réduire l’impact de la pollution de l’air sur la santé. Ces niveaux sont déterminés sur base des dernières recherches scientifiques et médicales.
(3) Les données sont disponibles ici sur le site de Irceline.
(4) La dernière publication de l’Agence Européenne de l’Environnement est disponible ici.
(5) La proposition actuelle de la Commission Européenne concernant la révision de la directive sur la qualité de l’air ambiant (DQA) ne s’aligne pas sur les recommandations de l’OMS et ne tient pas compte de l’impact de l’introduction de zones à faibles émissions (LEZ) et de zones zéro émission (ZEZ). Le vote du Parlement Européen est prévu pour le 10 juillet.

CONTACTS

 

Pierre Dornier

Directeur, Les chercheurs d'air

pierre@leschercheursdair.be

+32 496 81 52 63

Pour toutes les questions techniques relatives à l'étude réalisée par Air Quality Consultants Ltd :

 

Jens Mueller

Head of Policy & Research, Clean Cities Campaign

jens.mueller@cleancitiescampaign.org

+32 488 367 353


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La Ville de Bruxelles inaugure le premier quartier scolaire de la Région de Bruxelles-Capitale dans le quartier du Triangle à Laeken.

Réaction presse - Premier quartier scolaire de la Région bruxelloise

Création du premier quartier scolaire de la Région bruxelloise


Ce lundi 15 mai, la Ville de Bruxelles inaugure le premier quartier scolaire de la Région de Bruxelles-Capitale dans le quartier du Triangle à Laeken. L’objectif de cet aménagement est de limiter le trafic motorisé aux abords de 6 écoles et 3 crèches (1). L’asbl Les chercheurs d’air se réjouit de cette initiative mais demande à la Ville plus d’ambition.

Justine Di Prima, Coordinatrice de campagnes pour Les chercheurs d’air déclare : “Penser la mobilité du quartier pour les enfants et leurs écoles est une excellente approche. En effet, la création de ce premier quartier scolaire bruxellois devrait permettre à plus de 2500 élèves de respirer un air de meilleure qualité. Il est cependant dommage qu’aucune rue ne devienne piétonne, ce qui aurait permis de mieux protéger les enfants de la pollution et des accidents, tout en créant plus d’opportunités de végétalisation.”

La création de quartiers apaisés et de quartiers scolaires permet de limiter les dangers rencontrés quotidiennement par les enfants : bruit, accidents de la route et pollution. Concernant ce dernier point, l’Agence européenne pour l’environnement recommande dans son nouveau rapport que les rues et lieux fréquentés par les enfants soient protégés de la pollution émise par le trafic motorisé (2).

FIN 

Notes à l’éditeur :

(1) Ecole maternelle Emile Bockstael, Ecole primaire Emile Bockstael, Athénée Emile Bockstael, Institut Maris Stella-Saint Lambert, Kakelbontschool, Institut Maris Stella secondaire, Eco-crèche communale Reper-Vreren, Eco-crèche communale Emile Bockstael, Eco-crèche communale Heysel.

(2) Pour rappel, les enfants sont particulièrement vulnérables à la pollution de l’air : leur organisme est en plein développement, ils respirent plus rapidement et à proximité des pots d’échappement. De plus, ils font davantage d’activités physiques extérieures (récréation, etc.) qui les exposent à la pollution atmosphérique.

CONTACT

 

Justine Di Prima

Chargée de campagnes

justine@leschercheursdair.be

0475 20 12 76


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Plus de 1000 parents et enfants se sont mobilisés devant 16 écoles bruxelloises pour demander plus de rues scolaires

16 écoles bruxelloises se mobilisent pour plus de rues scolaires

16 écoles bruxelloises se mobilisent pour plus de rues scolaires


Ce vendredi 21 avril, plus de 1000 parents et enfants se sont mobilisés devant 16 écoles (1) de la Région bruxelloise pour demander plus de rues scolaires (2) et des abords d’écoles plus sûrs. 

Cette action a été coordonnée par l’asbl Les chercheurs d’air à l’occasion de la campagne européenne #StreetsForKids de Clean Cities (3). Cette édition a compté le double de participant.es par rapport à celle organisée fin 2022.

Au cours de cette journée, deux rues (4) ont été complètement fermées à la circulation. De nombreuses activités festives ont été organisées devant les 16 écoles participantes : végétalisation de l’espace public, vélobus vers l’école, jeux de rue ou encore moments de sensibilisation accompagnés de petits déjeuners et de goûters. Plusieur.es élu.es, dont Fabrice Cumps (bourgmestre d’Anderlecht), Guy Wilmart (échevin de l’Enseignement FR à Anderlecht), Arnaud Verstraete (député régional), Adélaïde Byttebier (échevine de la Mobilité à Schaerbeek) et Vincent Vanhalewyn (1er échevin de la commune de Schaerbeek), étaient présent.es. 

Le constat posé par Les chercheurs d’air est que la Région bruxelloise manque de rues scolaires et que leur nombre augmente bien trop lentement. En effet, selon leur inventaire mis à jour aujourd’hui, en un an, seules 6 rues scolaires ont été créées dans les 19 communes (5). Cela porte à 39 le nombre d’écoles fondamentales bénéficiant d’une rue scolaire (soit 7%). C’est insuffisant. 

Justine Di Prima, Coordinatrice de campagnes chez Les chercheurs d’air, a dit : “Cette nouvelle mobilisation #StreetsForKids prouve que de plus en plus de parents veulent des rues scolaires de qualité, c’est-à-dire piétonnes et végétalisées, pour protéger leurs enfants de la pollution de l’air. Plusieurs  écoles sont situées dans des rues dont la qualité de l’air est jugée médiocre voire exécrable par Bruxelles Environnement. Les communes doivent réagir et prioriser la création de nouvelles rues scolaires. La balle est dans leur camp.”

Plusieurs études récentes (6) ont montré qu’un grand nombre d’écoles bruxelloises sont exposées à des concentrations en dioxyde d’azote (NO2) qui dépassent les recommandations de l’Organisation Mondiale pour la Santé (OMS). Nous savons également que les enfants sont particulièrement vulnérables à la pollution de l’air (7) et qu’ils passent environ la moitié de l’année à l’école (8). Les rues scolaires étant un moyen efficace de lutter contre le NO2 (9), un gaz émis principalement par le trafic routier, il est donc anormal qu’il y en ait si peu à Bruxelles. Enfin, les rues scolaires, en plus d’aider à lutter contre la pollution de l’air, permettent également de réduire la pollution sonore et de faire baisser le nombre d’accidents de la route autour des écoles. 

Notes :

(1) Les actions ont eu lieu devant les écoles suivantes : Institut Saint Boniface Parnasse (1050 Ixelles), École européenne de Bruxelles IV (1020 Laeken), Instituut Heilige Familie (1030 Schaerbeek), Le Petit Scherdemael (1070 Anderlecht), Ecole primaire Scherdemael (1070), Paradis des enfants (1040 Etterbeek), Parkschool (1190 Forest), Unescoschool (1081 Koekelberg), Basisschool Comenius (1081 Koekelberg), Sint-Lutgardis (1083 Ganshoren), Ecole communale Clair-Vivre (1140 Evere), Centre Scolaire du Souverain (1160 Auderghem), Ecole communale Les Aigrettes (1170 Watermael-Boitsfort), Ecole communale du Centre (1180 Uccle), Ecole primaire du Collège Saint-Pierre (1180 Uccle), Basisschool Voorzienigheid (1200 Woluwe-Saint-Lambert)

(2) Une rue scolaire est une rue qui passe devant une école et qui est fermée au trafic routier, au moins au moment de l’entrée et de la sortie des classes.

(3) Cette mobilisation s’inscrit dans le cadre du mouvement européen #StreetsForKids coordonné par la Clean Cities Campaign. A l’occasion de ces journées européennes, des actions pour demander plus de rues scolaires auront lieu dans plusieurs villes européennes. Plus d’informations sur la campagne et les actions sont disponibles sur ce site

(4) Les rues suivantes ont été rendues piétonnes pour l’occasion : Rue Goffart, 1050 Ixelles et Avenue Camille Vaneukem à 1070 Anderlecht.

(5) Tous les 6 mois, l’asbl Les chercheurs d’air actualise un inventaire des écoles bénéficiant d’une rue scolaire en Région de Bruxelles-Capitale.

(6) Étude #LesChercheursDair qui a mesuré les concentrations en NO2 dans 70 écoles bruxelloises en Région bruxelloise de Novembre 2020 à Octobre 2021 et étude Curieuzenair qui a mesuré la qualité de l’air dans près de 3000 lieux à Bruxelles.

(7) Rapport Unicef – Pour chaque enfant un air pur. Les effets de la pollution de l’air en ville sur les enfants.

(8) Soit entre 175 et 184 jours de cours par année scolaire dans l’enseignement néerlandophone et francophone.

(9) À Londres, par exemple, cet aménagement urbain à permis de faire baisser les concentrations en NO2 jusqu’à 23%.

CONTACTS

 

Justine Di Prima

Les chercheurs d'air

justine@leschercheursdair.be

+32 475 20 12 76

 

Marie-Charlotte Debouche

Clean Cities Campaign

marie-charlotte.debouche@cleancitiescampaign.org

+32 490 57 43 45


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La confirmation de ce troisième quartier apaisé bruxellois est un pas de plus vers des rues moins polluées et moins dangereuses.

Le quartier apaisé Flagey-Étangs validé mais affaibli

Le quartier apaisé Flagey-Étangs validé mais affaibli


La commune d’Ixelles vient de présenter le futur plan de circulation du quartier « Flagey-Étangs ». Pour l’asbl Les chercheurs d’air, la confirmation de ce troisième quartier apaisé bruxellois est un pas de plus vers des rues moins polluées et moins dangereuses. Malheureusement, l’ambition du projet initial a été fortement revue à la baisse, entre autres avec l’abandon du filtre de la place Flagey et de la mise en sens unique du bas de la rue Lesbroussart.

Lors de la soirée « Good Move Ixelles » organisée par l’asbl Les amis des étangs, le bourgmestre d’Ixelles, Christos Doulkeridis, et l’échevin en charge de la mobilité, Yves Rouyet, ont présenté les modifications de circulation qui seront testées à partir du 2 mai aux abords des étangs. Cette communication concrétise la création du quartier apaisé « Flagey-Étangs » qui s’inscrit dans le plan Good Move et qui permettra, à terme, d’améliorer la qualité de l’air, la sécurité routière et la quiétude en région Bruxelloise.

Cependant, l’ambition initiale de ce nouveau plan de circulation a été grandement revue à la baisse. En effet, il était prévu, entre autres, que le tronçon de rue qui borde le côté sud-ouest de la place Flagey soit réservé aux cyclistes et aux transports en commun. Ce ne sera finalement pas le cas à court terme. Il était également prévu que le bas de la rue Lesbroussart, l’avenue des Éperons d’or et la chaussée de Boondael soient en sens unique pour les voitures. Là encore, il faudra attendre.

Pierre Dornier, Directeur de l’asbl Les chercheurs d’air, a dit : “La confirmation de ce nouveau quartier apaisé en Région Bruxelloise est une bonne nouvelle. Malheureusement, le plan proposé est timide et risque de ne pas être à la hauteur de l’enjeu sanitaire, sécuritaire et environnemental. Plusieurs milliers de véhicules longent la place Flagey chaque jour. Résultat ? Les concentrations en NO2, un gaz toxique émis majoritairement par les moteurs thermiques, dépassent jusqu’à trois fois la recommandation de l’OMS. Réserver le flanc ouest de la place Flagey à la mobilité active et partagée, et limiter la circulation motorisée dans les rues convergentes comme Lesbroussart, aurait permis de lutter fortement et durablement contre la pollution de l’air, le bruit et les risques d’accident autour de cet espace public.

Bruxelles est la 8ème ville européenne la plus polluée au dioxyde d’azote (NO2). A cause de cette pollution, ainsi que des particules fines, ce sont plus de 900 morts prématurées qui pourraient être évitées chaque année. Le trafic routier est responsable d’une grande partie de ce problème. Il émet ​29%​ des particules très fines (PM2.5) et représente 63% des émissions régionales d’oxydes d’azote (NOx). Les quartiers apaisés, comme celui de “Flagey-Étangs”, ont le potentiel de réduire de manière significative les concentrations en dioxyde d’azote, comme le montrent cette récente étude anglaise.

CONTACT

 

Pierre Dornier

Directeur

pierre@leschercheursdair.be

+32 496 81 52 63


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