Pollution intérieure

Pollution de l'air intérieur


En ce moment, à cause des mesures de confinement dues au Coronavirus, nous passons presque tout notre temps à l’intérieur. Or l’air de notre logement peut être jusqu’à cinq fois plus pollué que l’air extérieur ! Il est donc important d’adopter quelques gestes simples pour limiter ce problème.

Les meubles, les produits ménagers, les bougies parfumées, la peinture, les sources potentielles de pollution de l’air intérieur sont nombreuses.

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Mais quelques gestes simples permettent de lutter efficacement contre cette pollution de l’air intérieur :

  1. Le plus important est d’aérer, c’est à dire de créer un courant d’air, tout votre logement deux fois par jour pendant 10 minutes chaque fois.
  2. Eviter autant que possible d’utiliser des produits chimiques. Il existe souvent des alternatives qui ont un impact environnemental moindre. Il est préférable de les privilégier.
  3. Réduire au maximum l’utilisation de produits parfumés (bougies, parfums, déodorants, désodorisants). Ils sont souvent très nocifs pour la santé.
  4. Eviter de fumer à l’intérieur.

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Froid et pollution

Froid et pollution


Les températures jouent un rôle important sur la qualité de l’air que nous respirons.

La plupart du temps, plus on s’élève en altitude, plus il fait froid et moins il y a de pression. Résultat, les masses d’air qui se trouvent au niveau du sol montent et emportent avec elles une partie de la pollution de l’air que nous émettons.

En hiver il arrive que cette situation s’inverse : pendant la nuit, le sol se refroidit fortement et le matin la température au niveau du sol est plus basse qu’à quelques centaines de mètres d’altitude où se trouve une couche d’air plus chaud.

C’est l’inversion thermique. Cela crée un “effet couvercle” qui maintient la pollution de l’air au niveau des habitations, là où nous respirons.

Attention, il ne faudrait cependant pas croire que le froid crée de la pollution de l’air. Il n’est qu’un facteur aggravant. A Bruxelles la pollution de l’air est principalement émise par les activités humaines.

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Coronavirus et qualité de l'air à Bruxelles

Coronavirus et qualité de l'air à Bruxelles


Afin de limiter la propagation du coronavirus, la quasi totalité des pays Européens joue la carte du confinement. Bien qu’elle n’ait pas employé ce terme la Belgique ne fait pas exception.

Petite parenthèse : pour tout comprendre au coronavirus (origine, propagation, confinement, etc.) nous vous recommandons la lecture en accès libre du dernier livre, très court, de Paolo Giordano, ainsi que ces infographies du Washington Post. Parenthèse refermée.

La stricte restriction des sorties et des déplacements que nous connaissons en Belgique a pour conséquence une baisse du trafic et de l’activité industrielle. A Bruxelles nous voyons par exemple qu’au point de comptage qui se trouve à Arts-Loi, le nombre de véhicules chute à partir du 18 mars.

 

 

Le trafic routier est une source importante de pollution de l’air. En région bruxelloise les véhicules thermiques émettent 30% des particules fines PM2.5 et 69% du dioxyde d’azote (NO2). Cette baisse du trafic routier a donc logiquement entraîné une baisse des concentrations en NO2, à Bruxelles comme à l’échelle européenne.

 

L’animation ci-dessous, qui compare les concentrations en NO2 du 5 au 25 mars 2019 (à gauche) et de la même période en 2020 (à droite), illustre également cette forte diminution des concentrations en NO2 à Bruxelles. Déplacez le curseur à droite ou à gauche pour voir la différence. Ces images sont faite à partir des données du satellite ESA Sentinel-5.

Crédits : ESA / EPHA / James Poetzscher

La différence entre avant et pendant le confinement est beaucoup moins flagrante pour ce qui est des particules fines PM2.5. En effet ces dernières proviennent également d’activités qui ne se sont pas arrêtées avec le confinement, comme l’agriculture par exemple. Or la Belgique était en pleine période d’épandage au mois de mars et la météo n’était pas propice à la dispersion des particules ainsi émises. Il est tout de même important de préciser que les concentrations en PM2.5 auraient certainement été plus importantes sans la baisse du trafic et de l’activité industrielle que nous connaissons actuellement.

Une bonne nouvelle pour deux raisons


La chute de la pollution de l’air à Bruxelles est une bonne nouvelle tout d’abord car elle réduit les risques sanitaires qui y sont lié, comme les accidents cardiovasculaires ou les crises d’asthmes, particulièrement chez les enfants.

Pour rappel, la pollution de l’air est cause de morts prématurées (plus de 9 000 par an en Belgique) mais également de décès à court terme, comme le montre le triste exemple d’Ella Kissi-Debrah qui a succombé, à l’âge de neuf ans, à une crise d’asthme causée par la pollution de l’air due au trafic routier.

Mais cette amélioration de la qualité de l’air est également bienvenue car elle permettrait de freiner l’avancé de l’épidémie de COVID-19. En effet, plusieurs spécialistes insistent sur le fait que la pollution de l’air, en abîmant les muqueuses des voies respiratoires et des poumons, facilite la pénétration des virus comme le SARS-Cov-2.

Réduire la pollution de l’air c’est donc aussi réduire les risques d’épidémies comme celle que nous sommes en train de vivre.

Vers une amélioration durable de la qualité de l'air ?


C’est bien sûr ce que l’on souhaite. Mais malheureusement le risque d’un retour en arrière lorsque la crise sera terminée est fort. C’est ce qui s’est passé après la crise de 2008-2009 : le pétrole, plutôt que les énergies renouvelables, avait été utilisé car très bon marché (comme c’est le cas aujourd’hui) et des secteurs particulièrement polluants, la construction par exemple, avaient reçu des aides importantes car ils avaient de puissants lobbys (ce qui est aussi le cas aujourd’hui).

 

Source: The Economist

 

Nous sommes d’ailleurs en train d’observer qu’en Chine, du fait du relâchement des restrictions, les émissions de NO2 repartent déjà à la hausse.

S’il est évident que l’économie doit être protégée et relancée, elle doit l’être de manière durable. Les mesures de relance économique doivent donner la priorité à l’environnement et à la santé via le soutien fort de projets, en cours ou à venir, de production d’énergie renouvelable, de mobilité zéro émission ou encore d’agriculture raisonnée.

Les secteurs historiquement polluants comme l’aéronautique et l’industrie automobile ne doivent recevoir des aides qu’à condition qu’ils s’engagent à réduire leur empreinte carbone de manière significative une fois la crise passée.

Changer durablement notre mode de vie et de consommation permettra non seulement de réduire nos émissions de polluants de l’air et de CO2 mais également de réduire les risques de nouvelles pandémies. Nous pouvons et nous devons sortir renforcés, et non affaiblis, de cette crise.


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Que respirent les écolier-ère-s Bruxellois-e-s ?

Que respirent les écolier·ères Bruxellois·es ?


C’est une question simple et essentielle à laquelle nous n’avons pourtant pas de réponse claire. Les chercheurs d’air, collectif citoyen actif contre la pollution de l’air à Bruxelles, a donc décidé de lancer la campagne “Petits poumons”, en collaboration avec une dizaine d’écoles de la Région bruxelloise.

Dans ces écoles, les élèves mesureront pendant plusieurs mois les concentrations en particules fines (PM2.5). Certains établissements surveilleront également les concentrations en dioxyde d’azote (NO2). Des ateliers seront organisés en parallèle par le département Inforsciences de l’ULB afin que ces mêmes élèves s’informent sur les sources de la pollution de l’air, comprennent ses effets sur la santé, apprennent à analyser les données collectées et découvrent les solutions qui existent pour combattre la pollution de l’air.

Pierre Dornier, membre du collectif Les chercheurs d’air, a dit : “La pollution de l’air est invisible, pas invincible. Au même titre que l’alcool, le tabac ou la malnutrition, il faut en parler pour mieux la comprendre et, ainsi, mieux la combattre. Seul ce travail d’information permettra d’opérer les changements de comportement nécessaires à une réduction durable de nos émissions de polluants.

Les enfants sont les premières victimes de la pollution de l’air. En effet, en pleine croissance, ils inhalent plus de pollution que les adultes car ils ont un rythme respiratoire plus élevé. De plus, du fait de leur petite taille, ils respirent plus près de certaines sources de pollution telles que les pots d’échappement et s’exposent ainsi à des concentrations plus élevées en polluants.

Comme le démontrent de nombreuses études, la liste des effets néfastes de la pollution de l’air sur la santé des enfants est longue : affaiblissement de la fonction pulmonaire ; multiplication des cas d’asthme et de bronchite chronique ; augmentation du risque d’obésité, de diabète, de troubles neurologiques et de dépression, etc.

Pierre Dornier a ajouté : “Un travail de sensibilisation et de prévention auprès des enfants est un minimum. Grâce aux données qui seront récoltées, nous identifierons les écoles les plus exposées à la pollution de l’air et nous demanderons que des mesures concrètes, comme les rues scolaires, y soient mises en place. Ixelles, Bruxelles, Saint-Gilles et Anderlecht soutiennent cette campagne. Nous espérons que d’autres communes suivront.

Les concentrations en particules fines PM2.5 et en dioxyde d’azote (NO2) dans la Région de Bruxelles-Capitale continuent de dépasser les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). En 2016, en Belgique, les particules fines ont causé la mort de 7.600 personnes, le dioxyde d’azote serait responsable de 1.600 décès prématurés et l’ozone de 180. Le trafic routier serait le responsable d’un cas d’asthme sur quatre chez les jeunes de moins de 18 ans dans notre pays.

 

Note aux éditeurs :

A ce jour les écoles qui participent à la campagne “Petits poumons” sont les suivantes : École Maria Assumpta (Laeken), Institut Don Bosco (Woluwe-Saint-Pierre), Athénée Charles Janssens (Ixelles), École Européenne Bruxelles III (Ixelles), École 8 (Ixelles), École 7 (Ixelles), École Sainte-Trinité (Ixelles), École Nouvelle (Saint-Gilles), ainsi que 5 écoles de la ville de Bruxelles qui préfèrent garder l’anonymat pour le moment.

Participent également à la campagne la crèche Le Berceau (Ixelles), la Bibliothèque de l’Espace Carême (Anderlecht), la Résidence Jean Van Aa (Ixelles) et la résidence “Les heures douces” (Ixelles).

CONTACT

 

Pierre Dornier

Directeur Les chercheurs d'air

pierre@leschercheursdair.be

0496815263


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La majorité des utilisateurs prêts à payer plus pour voyager en taxi/Uber zéro émission

La majorité des utilisateurs prêts à payer plus pour voyager en taxi/Uber zéro émission


Les résultats d’un nouveau sondage YouGov montrent que 57 % [1] des Bruxellois qui utilisent les services de taxi ou d’Uber seraient prêts à payer 15-20 centimes d’Euro en plus par kilomètre pour que le véhicule qui les transportent soit zéro émission.

 

 

Ce sondage révèle également que 57 % des Bruxellois seraient prêts à partager leur trajet avec d’autres personnes qui vont dans la même direction si le prix de ce trajet était alors moindre. Un système de partage permettrait de faire diminuer le nombre de trajets effectués et ainsi de réduire l’impact des véhicules sur notre environnement.

 

 

Pierre Dornier, membre du collectif citoyen Les chercheurs d’air, a dit, “Les autorités compétentes doivent faire en sorte que les plateformes LVC comme Uber soient 100 % électriques et 50 % partagées d’ici 2025. Les outils sont disponibles et le soutien des utilisateurs est réel. Pour rester à Bruxelles Uber doit faire partie de la solution, pas du problème.

Plus de 2 000 véhicules, très majoritairement diesel et essence, roulent pour Uber dans la région Bruxelloise et parcourent, chacun, plus de cent kilomètres par jour en moyenne, émettant ainsi une grande quantité d’oxydes d’azote et de particules fines.

Outre la pollution de l’air un récent rapport estime que ces véhicules ont également émis 10 000 tonnes de CO2 en 2019 en RBC et que les services de LVC comme Uber ont aussi tendance à aggraver les problèmes de congestion à Paris et Londres, ainsi que dans plusieurs villes américaines. Bruxelles étant l’une des villes les plus embouteillées d’Europe il est essentiel de s’assurer qu’Uber n’aggrave pas la situation.

 

Les citoyens bruxellois et parisiens demandent à leurs élus de dépolluer Uber

La plateforme SumOfUs, le collectif citoyen Les chercheurs d’air et l’ONG environnementale européenne Transport & Environment (T&E) ont lancé une pétition via laquelle des milliers de Bruxellois demandent au Ministre de l’Environnement, Monsieur Alain Maron, de forcer Uber à être 100% électrique et 50% partagé d’ici 2025. La pétition a déjà recueilli plus de 3 000 signatures.

A Paris ce sont l’association Respire et T&E qui ont lancé une pétition permettant aux Parisiens de demander au/à la futur-e Maire de Paris de forcer Uber à dépolluer sa flotte. Après seulement 10 jours la pétition a déjà recueilli 17 000 signatures.

La campagne #TrueCostOfUber est active dans six pays et est menée par les organisations suivantes : Les chercheurs d’air, Sierra Club, Nabu, Respire, MilieuDefensie, Bond Beter Leefmilieu et Transport & Environment.

 

Note aux éditeurs

[1] 34 % ne sont pas prêts à payer plus et 9 % ne savent pas.

[2] Le sondage a été réalisé par YouGov à la demande de T&E sur 12,523 adultes au Royaume-Uni (N=2,204), France (N=2,091), Allemagne (N=2,135), Espagne (N=2,018), Italie (N=2,062), Pays-Bas (N=1,011) et Belgique (N=1,002) entre le 28 octobre et le 6 novembre 2019. Les résultats par pays peuvent être consultés ici.

CONTACT

 

Pierre Dornier

Directeur Les chercheurs d'air

pierre@leschercheursdair.be

0496815263


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Uber n’améliore pas la qualité de l’air à Bruxelles

Uber n’améliore pas la qualité de l’air à Bruxelles


Un nouveau rapport de l’ONG Transport & Environment montre que les services de véhicules avec chauffeur à la demande comme Uber ont tendance à aggraver les problèmes de congestion et de pollution dans les villes européennes.

Dans la Région bruxelloise le nombre de licences de Voitures de Transport avec Chauffeur (VTC) – que doivent détenir les chauffeurs qui travaillent avec Uber – est passé d’environ 500 chauffeurs en 2017 à près de 1 800 en 2019.

En parcourant en moyenne plus de cent kilomètres par jour dans la Région de Bruxelles-Capitale (plus de 31 000 km par an), ces centaines de véhicules roulent très majoritairement au diesel ou à l’essence et émettent ainsi une grande quantité d’oxydes d’azote et de particules fines.

La Région bruxelloise est en infraction depuis 2010 pour le dépassement des normes européennes relatives aux concentrations en NO2. De plus, en 2018 le seuil de l’Organisation Mondiale de la Santé était dépassé dans les cinq stations de mesure officielles qui contrôlent les concentrations en particules fines PM2.5. Et comme le montre la ​décision récente​ de la Cour de justice européenne, les chiffres officiels ne reflètent probablement pas la réelle envergure du problème.

Pierre Dornier, membre du collectif citoyen Les chercheurs d’air, a dit “Chaque année des centaines de Bruxellois-e-s meurent prématurément à cause de la pollution de l’air. Il n’est pas acceptable de laisser des entreprises comme Uber ajouter des voitures diesel et essence dans nos rues.

Outre la pollution de l’air le rapport estime que ces véhicules ont également émis 10 000 tonnes de CO2 en 2019 en RBC et que les services de VTC à la demande comme Uber ont aussi tendance à aggraver les problèmes de congestion à Paris et Londres, ainsi que dans plusieurs villes américaines. Bruxelles étant l’une des villes les plus embouteillées d’Europe il est essentiel de s’assurer qu’Uber n’aggrave pas la situation.

Afin de lutter contre ces trois problèmes, pollution de l’air, émissions de gaz à effet de serre et congestion, les pouvoirs publics compétents doivent s’assurer que les VTC qui opèrent à Bruxelles proposent une flotte 100% électrique d’ici 2025 et qu’au moins 50% des trajets réservés sur l’application soient partagés d’ici 2030.

Pierre Dornier a ajouté : “À Bruxelles les chauffeurs de VTC changent de véhicule tous les trois ans en moyenne. Moyennant une aide financière de la part d’entreprises comme Uber à leurs chauffeurs, comme c’est déjà le cas à Londres, il est tout à fait possible d’avoir des flottes 100% électriques d’ici 2025. Uber doit faire partie de la solution, pas du problème.

Uber a déjà annoncé que tous les véhicules qu’elle utilise à Londres seront électriques d’ici 2025 et le service UberPool, qui permet de partager un trajet avec d’autres utilisateurs, est déjà disponible dans la capitale britannique et à Paris.


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