La majorité des Bruxellois veulent plus de journées sans voiture. 58% d’entre eux sont favorables à une journée sans voiture par semaine.

Les Bruxellois favorables à davantage de journées sans voiture

La majorité des Bruxellois en faveur de plus de journées sans voiture


Une enquête représentative réalisée par Kantar Public (1) pour la campagne Clean Cities auprès de 1000 Bruxellois montre que 58% d’entre eux sont même favorables à une journée sans voiture par semaine (2) à Bruxelles. En parallèle, des chiffres consolidés par le consultant international en durabilité Ricardo (3) montrent que chaque journée sans voiture à Bruxelles permet d’économiser jusqu’à 8.000 barils équivalents de pétrole (4).

Ces chiffres sont les résultats d’une recherche lancée pour plusieurs villes européennes par la campagne Clean Cities (5).

Alors que le gouvernement bruxellois explore la possibilité d’augmenter le nombre de journées sans voiture à Bruxelles (6), de nouveaux chiffres apportent un éclairage sur la position des Bruxellois à ce sujet. L’entreprise de recherche Kantar Public, derrière notamment les sondages “’Eurobaromètre” pour la Commission européenne, a mené une enquête auprès d’un échantillon représentatif d’habitants de la région de Bruxelles-Capitale, et en particulier sur leur soutien à l’instauration de plus de journées sans voiture. Le résultat est sans appel : une majorité des Bruxellois se déclarent en faveur d’une telle mesure, puisque 58% d’entre eux soutiennent jusqu’à l’organisation d’une journée sans voiture par semaine. 14% des répondants se disent neutres par rapport à la mesure.

Marie-Charlotte Debouche, coordinatrice de la campagne Clean Cities en Belgique, déclare : « Les citoyens bruxellois sont en faveur de plus de journées sans voiture, qui sont bonnes du point de vue énergétique, et pour leur portefeuille. Leur mise en place doit s’accompagner de mesures structurelles permettant la transition vers une mobilité plus propre, comme les zones de basses-émissions, et les citoyens et entreprises doivent être accompagnés dans cette transition.

Clean Cities s’est également intéressée aux bénéfices énergétiques de ces journées sans voiture. Le consultant international en durabilité Ricardo – qui mène régulièrement des études pour les institutions européennes – a réalisé des recherches pour Bruxelles. Une journée sans voiture organisée le dimanche permet d’économiser entre 4.000 et 5.000 barils équivalents de pétrole (soit près d’un million de litres de carburant). Si elle est organisée en semaine, ce chiffre peut monter à entre 6.000 et 8.000 barils équivalents pétrole (soit entre 1,1 et 1,4 millions de litres de carburant). Au prix actuel du carburant (7), celà représente entre 2,2 et 2,8 millions d’euros pour le portefeuille des citoyens.

Pierre Dornier, président de l’ASBL Les Chercheurs d’Air (8), réagit à ces chiffres : “La Région Bruxelloise a la possibilité d’agir très concrètement contre le financement des armes russes, contre les canicules et contre les pics de pollution. Il lui suffit de limiter le nombre de voitures dans ses rues et, ainsi, de réduire sa consommation de pétrole. Mettre en place plus de journées sans voiture est un excellent moyen d’y parvenir. Les Bruxellois.es sont pour ! N’attendons plus !

L’Agence Internationale de l’Energie avait publié en février dernier des pistes pour réduire la dépendance au carburant (9), à la lumière de la guerre en Ukraine. La troisième piste avancée était l’implémentation de plus de dimanches sans voiture dans les villes. Au-delà de la considération énergétique, les journées sans voiture ont également un impact sur la pollution de l’air. L’année passée, par exemple, les concentrations de NO2 ont baissé de 86 % à la station Arts-Loi pendant le dimanche sans voiture par rapport à un dimanche moyen (8).

FIN

 

Notes aux éditeurs

(1) Les chiffres pour Bruxelles sont disponibles sur demande.
(2) Le choix de poser la question pour une journée sans voiture par semaine fait suite aux recommandations de l’Agence Internationale de l’Energie, ‘A 10-point Plan to Cut Oil Use”, publiées en février dernier, sur l’impact de plusieurs journées sans voiture par mois.
(3) Les chiffres pour Bruxelles sont disponibles sur demande.
(4) Le terme exact utilisé dans le rapport est « équivalent baril de pétrole », qui est une unité d’énergie basée sur l’énergie approximative libérée par la combustion d’un baril de pétrole brut.
(5) La Clean Cities Campaign est une coalition de plus de 50 ONG et dont l’objectif principal est d’atteindre une mobilité zéro-émission dans les grandes villes européennes d’ici 2030.
(6) Bruxelles envisage de multiplier les journées sans voiture, Le Soir, 16/06/2022
(7) Le 29 juin, le prix d’un litre d’essence (Super 95 E10) était d’au minimum 1,95 euro à Bruxelles, et le prix d’un litre de diesel coûtait au moins 2,08 euro, voir https://carbu.com/belgique/index.php/meilleurs-prix/Bruxelles/BE_bx/1
(8) Les Chercheurs d’Air est une ASBL citoyenne bruxelloise ayant pour but d’améliorer la qualité de l’air à Bruxelles, à l’aide notamment de la science collaborative et la mobilisation citoyenne.
(9) Le rapport complet de l’Agence Internationale de l’Energie, ‘A 10-point Plan to Cut Oil Use” se trouve ici.
(10) Bruxelles a mieux respiré lors du dimanche sans voiture, Bruxelles-Environnement, 20/09/2021

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Pierre Dornier

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Seules 33 des 558 écoles maternelles et primaires de la Région bruxelloise bénéficient d’une rue scolaire définitive

Moins de 6% des écoles bruxelloises bénéficient d’une rue scolaire

Moins de 6% des écoles bruxelloises bénéficient d’une rue scolaire


Un nouvel inventaire fait par l’asbl Les chercheurs d’air montre que seules 33 des 558 écoles maternelles et primaires de la Région bruxelloise bénéficient d’une rue scolaire définitive. Les “rues scolaires” sont des aménagements urbains qui permettent de fermer au trafic routier des rues qui se trouvent à proximité immédiate d’écoles.

Pour la première fois, un recensement exhaustif (1) a été mené afin de connaître le nombre précis des rues scolaires existantes dans les 19 communes bruxelloises. Il ressort de cette revue que seules 5,9 % des écoles sont équipées d’une rue scolaire.

Plusieurs études récentes (2) ont montré qu’un grand nombre d’écoles bruxelloises sont exposées à des concentrations en dioxyde d’azote (NO2) qui dépassent les recommandations de l’Organisation Mondiale pour la Santé (OMS). Nous savons également que les enfants sont particulièrement vulnérables à la pollution de l’air (3) et qu’ils passent environ la moitié de l’année à l’école (4). Les rues scolaires étant un moyen efficace de lutter contre le NO2 (5), un gaz émis principalement par le trafic routier, il est donc anormal qu’il y en ait si peu à Bruxelles.

Justine Di Prima, Coordinatrice de campagnes chez Les chercheurs d’air, a déclaré : “La création de rues scolaires représente une solution rapide et efficace pour mieux lutter contre la pollution de l’air aux abords et dans l’enceinte des écoles. Nous demandons donc aux communes bruxelloises d’augmenter fortement le nombre de rues scolaires sur leur territoire d’ici 2024.”

L’inventaire nous apprend également que sur les 33 écoles qui ont une rue scolaire, seules deux écoles, situées dans le Pentagone, ont une rue fermée au trafic motorisé en permanence. Pour les 31 autres écoles, la rue n’est fermée qu’au moment de l’entrée et/ou de la sortie des classes. Enfin, il est à noter que 15 rues scolaires sont fermées par des barrières nadar déplacées manuellement. Cela implique une présence humaine (parents d’élèves, personnel communal, etc.) ce qui rend parfois la fermeture de la rue compliquée.

Justine Di Prima a ajouté : “Les enfants passent toute la journée à l’école. Il est donc logique que les rues scolaires soient fermées à la circulation toute la journée. Ne faisons pas les choses à moitié, la santé de nos enfants est en jeu !

Les rues scolaires, en plus d’aider à lutter contre la pollution de l’air, permettent également de réduire la pollution sonore et de faire baisser le nombre d’accidents de la route autour des écoles.

Notes à l’éditeur

(1) Afin de mener à bien ce recensement, l’asbl Les chercheurs d’air a rencontré les 19 communes bruxelloises. Ces dernières l’ont alors informée des rues scolaires en place et à venir sur leur territoire respectif. Les rues scolaires en phase de test et en projet n’ont pas été comptabilisées ici.

(2) Etude #LesChercheursDair : Mesure des concentrations en NO2 en Région bruxelloise de Novembre 2020 à Octobre 2021 et Curieuzenair, mesure de la qualité de l’air dans près de 3000 lieux à Bruxelles.

(3) Rapport Unicef – Pour chaque enfant un air pur. Les effets de la pollution de l’air en ville sur les enfants

(4) Soit entre 175 et 184 jours de cours par année scolaire dans l’enseignement néerlandophone et francophone.

(5) À Londres, par exemple, cet aménagement urbain à permis de faire baisser les concentrations en NO2 jusqu’à 23%.

(6) Nous reprenons uniquement les rues scolaires actives et définitive en RBC. Six écoles sont actuellement en phase test de rues scolaires. Plusieurs projets de mobilités à l’échelle de quartier devraient voir naître des rues scolaires.

CONTACT

 

Justine Di Prima

Coordinatrice de campagnes

justine@leschercheursdair.be

0475 201 276


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Inventaire : Combien d’écoles bruxelloises bénéficient d’une rue scolaire ? Quelles sont ces écoles ? Leur rue scolaire est-elle ambitieuse ?

Inventaire rues scolaires

Inventaire des rues scolaires bruxelloises


Mis à jour le 08/10/2024

Combien d’écoles bruxelloises bénéficient d’une rue scolaire ? Quelles sont ces écoles ? Leur rue scolaire est-elle ambitieuse ?

Tous les six mois, nous actualisons l’inventaire des rues scolaires en Région bruxelloise. Pour ce faire, nous contactons les 19 communes afin de connaître l’état d’avancement de leurs projets.

Une rue scolaire est une rue qui passe devant une école et dont l’accès à la circulation motorisée (voitures, motos, etc.) est interdit, a minima, aux heures d’arrivée et de sortie des élèves.

En octobre 2024, seules 56 (1) écoles fondamentales et spécialisées (2) se situent dans une rue scolaire. Cela correspond à 9% des écoles bruxelloises.

Parmi les 56 écoles équipées d’une rue scolaire, 9 ont une rue fermée à la circulation de manière permanente. Pour les 47 autres, la rue scolaire n’est fermée à la circulation que de manière temporaire, c’est-à-dire le matin, au moment de l’entrée des classes et/ou l’après-midi au moment de la sortie des classes. Il existe également des rues scolaires en phase de test, en projet ou en pause par manque d’encadrement. Nous comptons actuellement 5 rues scolaires en phase test. Tant qu’elles ne sont pas validées et pérennisées, nous ne les comptons pas parmi les rues scolaires définitives.

Part des écoles avec ou sans rue scolaire à Bruxelles

Les neuf écoles qui bénéficient d’une rue scolaire définitive et fermée en permanence au trafic routier se trouvent majoritairement sur le territoire de la ville de Bruxelles, à l’intérieur du Pentagone. On en trouve également à Woluwe-Saint-Lambert et à Schaerbeek. Une rue scolaire piétonne est en phase test à Ixelles.

Ecoles équipées d'une rue scolaire fermée à la circulation en permanence

Les 47 écoles qui ont une rue scolaire définitive mais fermée seulement temporairement au trafic routier se répartissent sur 18 communes. Saint-Gilles est la commune où l’on compte proportionnellement le plus d’écoles avec une rue scolaire. Auderghem est la seule commune qui ne dispose pas de rue scolaire définitive devant une école publique.

Ecoles équipées d'une rue scolaire fermée temporairement à la circulation

Notes :

(1) Nous n’avons pas pris en compte les écoles privées. Il y a par exemple une rue scolaire à Watermael-Boitsfort devant l’école Internation School of Brussels

(2) Sources : Enseignement.be / Onderwijs in Brussel


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Afin de lutter contre la pollution de l’air dans les écoles, nous demandons la création de rues scolaires.

Rues scolaires

Des écoles trop polluées à Bruxelles !


A Bruxelles, le trafic routier est responsable de 63% des émissions d’oxydes d’azote (NOx). Notre campagne #LesChercheursDair a montré qu’une part importante de cette pollution se retrouve dans les cours des écoles de la capitale, dont beaucoup sont exposées à des concentrations en dioxyde d’azote (NO2) supérieures à la recommandation de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Une précédente étude de Greenpeace avait montré que les classes sont également polluées au NO2. Or on sait qu’en Belgique, un enfant de primaire passe près de la moitié de l’année à l’école (soit 180 jours).

Vous voulez nous aider à protéger nos enfants de la pollution de l’air en demandant des rues scolaires ? Nous prévoyons d’organiser des mobilisations festives en 2022 avec cette demande comme fer de lance. Inscrivez-vous ci-dessous et nous vous recontacterons pour vous convier à ces mobilisations.

Rejoignez-nous !

Pourquoi est-ce un problème ?


Du fait, entre autres, que leur corps est encore en développement, les enfants sont particulièrement vulnérables à la pollution atmosphérique. Différentes études ont montré qu’une exposition à la pollution de l’air peut avoir de graves conséquences sur la santé des enfants :

  • asthme
  • bronchites chroniques
  • Cancers
  • Troubles cognitifs
  • etc.

Comment mieux protéger nos enfants ?


Afin de lutter contre la pollution de l’air dans les écoles, nous demandons la création de rues scolaires. Nous entendons par “rue scolaire” une rue qui se trouve à proximité immédiate d’une école et qui est fermée de manière permanente (pas seulement de manière temporaire comme prévue par le code la route) à la circulation motorisée.


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Une récente étude menée à Londres à montré que la création de rues scolaires a permis de faire baisser la concentration en NO2 jusqu’à 23% devant des écoles. D’autres enquêtes montrent que la mise en place d’une rue scolaire entraîne la diminution de l’utilisation de la voiture par les parents d’élèves pour se rendre à l’école. Les rues scolaires permettent également d’encourager l’utilisation de modes actifs qui développent l’autonomie des enfants : marche, trottinette, vélo, etc.. Enfin, les rues scolaires aident à améliorer la sécurité routière aux abords de l’école (moins de longues files à remontrer à vélo, de passages piétons encombrés, etc.) et offrent un espace de rencontre et de convivialité à la communauté scolaire.

Nous demandons donc que les 19 communes bruxelloises équipent toutes les écoles qui peuvent l’être d’une rue scolaire fermée en permanence d’ici la fin de ce mandat (2024). Ailleurs en Europe, les rues scolaires connaissent un développement beaucoup plus rapide qu’à Bruxelles. Depuis avril 2020, Londres a mis en place plus de 500 rues scolaires, Paris plus de 150, etc. 

Il faut agir maintenant pour améliorer la qualité de l’air que nos enfants respirent ! A Bruxelles, trop peu de rues sont fermées à la circulation aux heures d’entrée et sorties des écoles, encore moins encore pour la fermeture totale au trafic motorisé. Ce n’est pas suffisant ! Nous demandons davantage de rues scolaires !

Parents, enfants, citoyen.ne.s, mobilisons nous pour faire avancer les rues scolaires.

Rejoignez notre mouvement !

À Bruxelles, les zones trop polluées sont une problématique bien réelle, au moins une soixantaine d’écoles sont concernées !

Au moins 60 écoles trop polluées à Bruxelles

Les zones trop polluées sont une réalité à Bruxelles

Au moins une soixantaine d’écoles concernées


La campagne de science collaborative menée par les Chercheurs d’air, en collaboration avec Bruxelles Environnement, évalue la situation.

La nouvelle recommandation de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en matière de dioxyde d’azote (NO2) est dépassée dans toutes les écoles bruxelloises où des mesures ont été faites. Voilà l’un des grands enseignements de l’étude réalisée par l’asbl Les chercheurs d’air, en collaboration avec Bruxelles Environnement qui a rédigé le rapport technique, et avec le soutien de Bloomberg Philanthropies et des 19 communes bruxelloises.

Des mesures du dioxyde d’azote (1), émis à 60% par le trafic routier en Région bruxelloise, ont été réalisées pendant 12 mois (d’octobre 2020 à octobre 2021), dans 134 sites, dont 67 écoles et 2 crèches. Toutes sont donc exposées à des concentrations de NO2 supérieures à la recommandation de l’OMS fixée, en septembre dernier, à une moyenne annuelle de 10µg/m3. Certaines dépassent de plus de trois fois cette valeur.

Même constat pour les 54 citoyens qui ont participé à la campagne. La valeur annuelle de l’OMS est à chaque fois dépassée. Des points noirs sont à épingler. Ainsi, un point de mesure, se situant boulevard du Jardin botanique, a enregistré une concentration moyenne de plus de 50 μg/m³. La valeur de l’OMS a également été dépassée de plus de 4 fois rue Dansaert.

Il faut noter que les résultats de cette campagne ont été obtenus dans des conditions particulièrement favorables pour la qualité de l’air puisque la crise sanitaire a fortement ralenti l’activité économique, et donc l’intensité du trafic routier.

Pierre Dornier, Président de l’asbl Les chercheurs d’air, a déclaré : “Malgré le confinement et une réduction du trafic routier, principal émetteur de NO2, l’air de Bruxelles est toujours trop pollué. Les enfants, dont l’organisme est en développement, sont particulièrement vulnérables à cette pollution. Il n’est ni normal ni acceptable qu’autant d’établissements scolaires soient exposés à des concentrations en NO2 dangereuses pour la santé. Il est urgent d’accélérer la mise en place de mesures ambitieuses, telles que le déploiement de nouvelles rues scolaires et le renforcement de la zone basses émissions pour améliorer la qualité de l’air dans la Région bruxelloise.

Autre constat : 132 sites sur les 134 mesurés respectent la valeur limite annuelle européenne de 40 microgrammes par m³, limite qui doit être respectée sous peine d’éventuelles sanctions de l’Europe. Deux sites de mesure se situant sur la petite ceinture la dépassent, avec des concentrations de 45 et 52 μg/m³. Notons que cette valeur devrait être, elle aussi, revue à la baisse dans le futur. Des discussions sont en cours au niveau européen pour rapprocher cette valeur de la recommandation de l’OMS afin de préserver davantage la santé des citoyens.

Olivier Brasseur, expert qualité de l’air chez Bruxelles Environnement : “Cette campagne nous a permis d’étendre nos connaissances en matière de pollution de l’air et de repérer plus en détail les zones à risque. C’est l’une des clés pour agir efficacement. Ces zones se trouvent la plupart du temps dans les rues où le trafic routier est intense et dont la géométrie est de type canyon, à savoir des rues étroites bordées par de grands bâtiments. Cette campagne démontre également tout l’intérêt des tubes passifs pour enrichir notre dispositif de mesure actuel, composé de 10 stations, dont 2 installées récemment sur la petite ceinture.

Antha Williams, responsable des programmes sur le climat et l’environnement chez Bloomberg Philanthropies, a déclaré : « Chaque enfant à Bruxelles mérite de respirer un air pur, malheureusement ce n’est pas une réalité aujourd’hui. Cette étude révèle l’importance de la surveillance de la pollution de l’air dans les villes par la collecte de données afin d’identifier où il est urgent d’agir pour lutter contre ses effets nocifs. Chez Bloomberg Philanthropies, nous sommes persuadés que les villes sont les acteurs clefs de la mise en œuvre de solutions concrètes en efficaces pour la protection des citoyens contre l’exposition à une pollution nocive. En œuvrant en partenariat avec les villes de Bruxelles, Londres, Paris, Delhi et Jakarta, nous espérons donner aux autorités locales et à la société civile les données nécessaires pour la mise en œuvre de mesures plus efficaces afin de lutter contre la pollution de l’air et protéger la santé de tous les citoyens.

La pollution de l’air est un véritable problème de santé publique. Selon IRCELINE (2), 323 Bruxellois sont morts prématurément en 2018 à cause du dioxyde d’azote. La pollution de l’air cause également des maladies cardio-vasculaires et respiratoires, et a un coût financier pour la société.

Pour Alain Maron, Ministre bruxellois de la Transition climatique, de l’Environnement, de l’Action sociale et de la santé, “Cette campagne innovante de mesure nous a permis de travailler main dans la main avec les citoyens, afin de cerner beaucoup plus finement les zones les plus polluées dans notre ville. Les résultats obtenus sont interpellants et doivent nous pousser, à tous les niveaux de pouvoir, à redoubler d’efforts pour améliorer la qualité de l’air que nous respirons tous les jours et atteindre les recommandations de l’OMS. C’est vital car la pollution de l’air a un impact significatif sur notre santé. Un réseau de mesure secondaire sera pérennisé, et des mesures ambitieuses seront prises pour mieux protéger la santé des Bruxellois.es, en particulier les plus vulnérables, comme les enfants et les personnes âgées.

Cette campagne de mesure du dioxyde d’azote pilotée par Les Chercheurs d’Air s’inscrit dans le cadre du Brussels Clean Air Partnership. Ce partenariat, lancé en 2021 par la fondation Bloomberg Philanthropies, le Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale et Bruxelles Environnement, regroupe différentes initiatives bruxelloises sur la qualité de l’air, telles que Cureuzenair et Babel’Air. Les résultats de la campagne Curieuzenair, menée dans 3000 lieux bruxellois, viendront notamment compléter la présente campagne. Les résultats sont attendus mi-mars.

Notes

(1) Les mesures ont été effectuées grâce à des tubes dits “passifs” analysés par le laboratoire accrédité Passam. Les résultats ont ensuite été analysés par le laboratoire de Bruxelles Environnement. Parmi les 134 participants se trouvent 54 citoyens qui ont été sélectionnés car ils vivent à proximité d’un axe routier principal. 2 crèches, 60 écoles maternelles et primaires, 7 écoles secondaires, 1 université, 2 homes, 1 centre culturel, 1 piscine communale, 1 maison de l’emploi et 5 stations de mesure de Bruxelles Environnement ont également participé à la campagne.

(2) Source IRCELINE : Dans la Région de Bruxelles-Capitale, on estime que l’exposition aux PM2,5, NO2 et O3 dans l’air a causé respectivement 627, 323 et 19 décès prématurés pendant l’année 2018.

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Pierre Dornier
Les chercheurs d’air
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Près de la moitié des kilomètres sont parcourus à Bruxelles par des diesels dont les émissions dépassent les limites réglementaires.

À Bruxelles, les diesels en circulation sont toujours trop polluants

À Bruxelles, les diesels en circulation sont toujours trop polluants

Une nouvelle étude publiée aujourd’hui par l’organisation non gouvernementale ICCT (International Council on Clean Transportation) est sans équivoque : près de la moitié des kilomètres sont parcourus à Bruxelles par des véhicules diesel dont les émissions dépassent largement les limites réglementaires. Les organisations actives dans la protection de la qualité de l’air à Bruxelles répondent : n’attendons pas 2030 pour sortir du diesel à Bruxelles.

L’ICCT publie aujourd’hui les résultats de mesures des émissions réelles des véhicules en circulation à Bruxelles, réalisées en automne dernier. Pendant deux mois, en collaboration avec Bruxelles Environnement, les émissions de 130 588 véhicules ont été mesurées à des points clés de la ville, grâce à la technologie de remote sensing. Les résultats montrent que pour les véhicules diesel en circulation à Bruxelles et équipés de moteurs de 6 à 15 ans d’âge, les émissions réelles d’oxyde d’azote peuvent être jusqu’à 5 fois supérieures aux limites réglementaires. Or, presque la moitié des mesures réalisées par cette étude concernaient ce genre de véhicules. De plus, ces types de moteur diesel ont un impact important sur les émissions. Par exemple, les voitures diesel Euro 5 (mis en circulation à partir de 2011) contribuent à hauteur de 40% des émissions d’oxyde d’azote des voitures, tout en ne représentant que 20 % des véhicules mesurés.

À Bruxelles, les autorités ont prévu la sortie de tous les moteurs diesel d’ici 2030. Selon les organisations actives dans la protection de la qualité de l’air, le rapport d’ICCT montre que la sortie des véhicules diesel est urgente et devrait être accélérée.

Raf Pauly, coordinateur pour le BRAL, réagit: « Ce rapport montre à quel point la sortie des diesel Euro 4 en janvier 2022 est importante pour la qualité de l’air à Bruxelles, et que la zone de basses émissions est un outil important. Mais il montre aussi que pour les autres moteurs diesel, plus nombreux encore, les niveaux d’émissions de dioxyde d’azote et de particules fines sont trop élevés. Les moteurs diesel appartiennent au passé. A Paris, ils seront interdits dès 2024. Il faut accélérer la sortie de ces moteurs le plus tôt possible, et ce avant 2030.« 

Ce rapport est publié deux semaines après la mise à jour du ranking d’ISGlobal, qui positionne Bruxelles en 8ème position des villes européennes les plus meurtrières en termes d’exposition au NO2. D’après ce ranking, 433 décès prématurés pourraient être évités si les niveaux de pollution de l’air étaient alignés aux dernières recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé. De plus, selon une étude d’EPHA en octobre 2020, chaque Bruxellois perd en moyenne 1.395 euros à cause de coûts en soins de santé dûs la pollution de l’air par an.

Pierre Dornier, président de l’ASBL Les Chercheurs d’Air, réagit également: « Cette étude est un nouveau signal d’alarme. Le diesel propre n’existe pas. Il coûte cher à notre santé, à notre planète et à notre porte-monnaie. La région Bruxelloise doit accélérer la mise en place d’outils pour que tout le monde puisse s’affranchir de ce carburant fossile au plus vite : accompagnement des citoyens vers une mobilité durable, aides aux professionnels, bornes de recharge rapide pour les taxis, etc. Les solutions existent, utilisons les !« 

Notes aux rédacteurs

La pollution de l’air est reconnue par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme le plus grand risque environnemental pour la santé dans le monde.

En septembre, L’OMS a revu ses recommandations: les concentrations de particules fines (PM2,5) et de dioxyde d’azote (NO2) ne devraient pas dépasser une moyenne annuelle de 5 µg/m3 et 10 µg/m3, respectivement.

En Belgique, Bruxelles a été classée en 8ème position parmi les 10 villes européennes les plus meurtrières en raison de la pollution de l’air, tandis qu’Anvers est en 2ème position.

Selon un rapport publié par Bruxelles Environnement en janvier 2021, la pollution de l’air provoque de nombreuses maladies, comme l’asthme, les cancers du poumon et autres troubles respiratoires chroniques (en particulier chez l’enfant). Selon cette étude, bannir les véhicules thermiques d’ici 2030 permettrait de sauver un peu plus de 100 personnes d’une mort prématurée par an.  Selon une étude d’EPHA en octobre 2020, chaque Bruxellois perd en moyenne 1.395 euros à cause de la pollution de l’air par an.

A Bruxelles, selon le rapport de Bruxelles Environnement précédemment cité,  une grande partie des émissions de polluants atmosphériques provient du trafic routier. En 2019, en RBC, le trafic routier a été responsable de 61% des émissions d’oxyde d’azote (NOx), et de 27% des émissions de particules fines PM2,5, qui sont deux importants types de polluants atmosphériques.

CONTACTS

 

Raf Pauly, coordinateur pour le BRAL
raf@bral.brussels
+32487319420

 

Pierre Dornier, président de l'ASBL Les Chercheurs D'air
pierre@leschercheursdair.be
+32496 815 263


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My name is Vasiliki. I’m a low-profile (shy could also be the word) Greek/Cypriot, born in France and now living in Belgium.

Vasiliki & Nikolaos

Vasiliki & Nikolaos

My name is Vasiliki. I’m a low-profile (shy could also be the word) Greek/Cypriot, born in France and now living in Belgium. I believe that little, kind, generous actions can change the world. I love my family, dancing, litterature, bicycles, chocolate, popcorn and discovering new places and things. I also love my husband, who is the best, always supporting me, including with this campaign 🙂 I was motivated to take part in the campaign #LesChercheursDair because the realisation of the whole project depended on the involvement of volunteers – therefore, I wanted to help and play my part in making it a success and delivering results. In addition, like many people, I am concerned about the quality of the air we all breathe, so I wanted to participate in an action which, among others, will raise awareness about the importance of the issue! Last but not least, I am interested in finding out more on the quality of the air that we breathe in my neighborhood, as well as the differences in air quality among various areas (e.g. my area vs. the city centre).

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Je m’appelle Umberto, et je suis persuadé que la voiture individuelle ne devrait pas prendre autant de place en ville.

Gabriel, Daniela & Umberto

Gabriel, Daniela & Umberto

Je m’appelle Umberto. Avec ma femme Daniela et mon fils Gabriel nous sommes une famille italienne qui aime la nature, les animaux, la mer et faire du vélo. Je travaille sur l’innovation des transports publics et je suis persuadé que la voiture individuelle ne devrait pas prendre autant de place en ville. Partager les transports, et l’espace public pour faire du vélo et marcher, c’est lutter efficacement contre la pollution de l’air mais aussi contre le changement climatique. Et en plus ça coûte moins cher. A mon avis, l’intérêt de cette enquête citoyenne et collective menée par Les chercheurs d’air est qu’elle donne l’opportunité aux citoyens de savoir ce qu’ils respirent réellement. Et si les résultats ne sont pas bons, ils peuvent demander des actions concrètes à leurs élus.

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Je m’appelle Thomas. J’aime faire du vélo à Bruxelles, me promener dans ses quartiers et généralement découvrir de nouvelles choses.

Thomas

Thomas

Je m’appelle Thomas. Je suis papa de 2 garçons. J’aime faire du vélo à Bruxelles, me promener dans ses quartiers et généralement découvrir de nouvelles choses. Urbaniste de métier je m’intéresse à la ville et ses changements. J’aime aussi jardiner, jouer du piano et manger un bon repas en bonne compagnie. J’ai rejoint cette campagne des Chercheurs d’air pour comprendre à quel point mon environnement de vie est impacté par la pollution de l’air et pouvoir avec les résultats changer les choses pour que mes enfants puissent grandir dans un environnement plus sain.

Je m’appelle Thomas. J’aime faire du vélo à Bruxelles, me promener dans ses quartiers et généralement découvrir de nouvelles choses.

Je m’appelle Thomas. J’ai habité un an à New Delhi et je me souviens avoir entièrement arrêté d’y faire du sport à cause de la pollution.

Thomas

Thomas

Je m’appelle Thomas. Indécis devant l’éternel, je change d’avis régulièrement sur ce que je veux faire. Je suis un glouton de nouvelles expériences, de sport et de voyages. Mes hobbies du moment sont l’escalade urbaine et la navigation. De parents Wallons, mais ayant grandi en Flandres, je me plais le plus à Bruxelles. J’ai habité un an à New Delhi et je me souviens avoir entièrement arrêté d’y faire du sport à cause de la pollution. On se disait que « respirer l’air là-bas, c’est comme fumer un paquet de cigarettes par jour ». On n’en est pas encore là à Bruxelles, mais la qualité de l’air est un facteur de santé et de bien-être essentiel et tout à fait maîtrisable. Comme j’habite dans un lieu très fréquenté à Schaerbeek, ça me semblait avoir beaucoup de sens de participer au projet des Chercheurs d’air. Je m’attends à ce que les résultats appuient l’énorme importance d’une politique qui lutte plus contre la pollution de l’air à Bruxelles.

Je m’appelle Thomas. J’ai habité un an à New Delhi et je me souviens avoir entièrement arrêté d’y faire du sport à cause de la pollution.