La Place Flagey et Barrière très polluées au NO2

La Place Flagey et Barrière très polluées au NO2


La place Flagey (Ixelles) est exposée à une concentration moyenne annuelle en dioxyde d’azote (NO2) 3 fois supérieure à la recommandation de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Barrière (Saint-Gilles) est juste en dessous. C’est ce que montrent les mesures faites par l’asbl Les chercheurs d’air pendant 12 mois dans ces deux communes. Une Zone de Basses-Émissions ambitieuse permettrait d’améliorer cette situation.

De juin 2023 à juin 2024, l’asbl Les chercheurs d’air a mesuré les concentrations moyennes mensuelles en NO2 dans les quartiers “Flagey-Etangs” (Ixelles) et “ParviS” (Saint-Gilles).

Il ressort de cette campagne que la Place Flagey, au niveau de l’arrêt de tram, est exposée à une concentration moyenne annuelle de 33 µg/m3 de NO2. Elle a connu, en juin 2024, une concentration moyenne mensuelle de 44 µg/m3. De manière générale, tous les points de mesure sont exposés à des concentrations moyennes annuelles en NO2 qui dépassent la recommandation de l’OMS.

Concernant Saint-Gilles, sur la même période, l’intersection Barrière a enregistré une concentration moyenne annuelle de 28,6 µg/m3 de NO2. Comme à Ixelles, globalement, aucun point ne respecte le seuil de l’OMS.

Pierre Dornier, Directeur de l’asbl Les chercheurs d’air, a déclaré : “Ces résultats montrent que certaines places, comme Flagey, sont durement touchées par la pollution de l’air. Ce sont pourtant des lieux de jeu, de détente, de marché pour beaucoup de Bruxellois·es. Tout doit être fait par nos élu·es pour améliorer la qualité de l’air, en particulier là où nous passons beaucoup de temps. Cela passe entre autres par le maintien du calendrier de la Zone de Basses-Émissions et la priorisation de la mobilité active et partagée.

Plusieurs partis veulent retarder de deux ans la prochaine étape de la Zone de Basses-Émissions (LEZ), ce qui affaiblirait cette dernière et ralentirait ainsi la lutte contre la pollution de l’air à Ixelles et Saint-Gilles entre autres. 

Ixelles et Saint-Gilles travaillent à la mise en place de quartiers apaisés. La première commune a lancé le sien en mai 2023, dans une version moins ambitieuse que prévu. Elle a par exemple abandonné le filtre de la place Flagey qui aurait probablement permis d’améliorer la qualité de l’air à cet endroit. Saint-Gilles, de son côté, a validé son nouveau plan de mobilité cet été. S’il reste inchangé, il devrait, à terme, permettre d’améliorer la qualité de l’air à Barrière entre autres. 

Notes à l’éditeur

La recommandation de l’OMS se situe à 10µg/m2 de N02 (moyenne annuelle). Le dépassement de ce seuil est associé à des risques importants pour la santé publique.

En avril, 100 médecins ont signé une carte blanche publiée dans Le Soir, The Guardian et De Morgen pour demander des mesures fortes de lutte contre la pollution de l’air en Région de Bruxelles-Capitale. La LEZ et les quartiers apaisés faisaient partie de cette liste.

Plus de 900 Bruxellois·es meurent prématurément chaque année à cause de la pollution de l’air émise par le trafic routier.

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Pierre Dornier

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Plus d’une centaine d’écoles fondamentales bruxelloises surexposées au NO2

Plus d’une centaine d’écoles fondamentales bruxelloises surexposées au NO2


121 écoles fondamentales (maternelles et primaires) de la Région bruxelloise sont exposées à des concentrations en dioxyde d’azote (NO2) qui dépassent entre deux et trois fois la recommandation de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). C’est ce que montrent les données de SIRANE, le logiciel de modélisation de l’UCLouvain, auxquelles Les chercheurs d’air ont eu accès. La Zone de Basses-Émissions (LEZ) et les rues scolaires sont des outils très efficaces pour améliorer rapidement la qualité de l’air et mieux protéger la santé des enfants.

Sur les 622 écoles fondamentales (maternelles et primaires) analysées par le logiciel SIRANE, 121 (soit 19,45%) connaissent des concentrations entre deux et trois fois supérieures au seuil de l’OMS. Pour rappel, d’après l’OMS, “le dépassement de ce seuil est associé à des risques importants pour la santé publique.” 

Les jeunes enfants sont particulièrement vulnérables à la pollution de l’air car leur métabolisme est encore en construction, ils respirent plus vite et, du fait de leur petite taille, inhalent plus de pollution émise par les pots d’échappement. 

De manière plus générale, les 855 établissements scolaires que compte la Région de Bruxelles-Capitale connaissent tous des niveaux de pollution au NO2 qui dépassent la ligne directrice de l’OMS en la matière. 

Renaud Leemans, Coordinateur de Campagnes chez Les chercheurs d’air, a déclaré : “Il est inacceptable que les enfants de toutes les écoles, dont beaucoup de maternelles, s’abîment la santé en respirant. Maintenir le calendrier actuel de la LEZ permettrait de répondre rapidement et durablement à cette urgence sanitaire.

D’après le calendrier actuel de la LEZ, il est prévu de sortir du moteur diesel d’ici 2030 et du moteur thermique d’ici 2035. Mais le MR, les Engagés et le PS veulent retarder de deux ans la prochaine étape de la LEZ, mettant en danger les échéances finales. Dans tous les cas, même si ces dernières étaient respectées, un report du prochain jalon, de 2025 à 2027, nuirait à la santé des Bruxellois·es, et particulièrement celle des enfants.

Les rues scolaires font également partie de la solution pour lutter contre la pollution de l’air aux abords des écoles. Des études en provenance de Londres et Paris montrent qu’elles permettent de réduire les concentrations en NO2 entre 23 et 30%. Aujourd’hui, en Région bruxelloise, seules 8% des écoles maternelles et primaires bénéficient d’une rue scolaire. Nous savons pourtant qu’une rue scolaire pourrait facilement être créée devant 70% de ces mêmes écoles.

Notes à l’éditeur 

En Région bruxelloise, près de la moitié des émissions en NO2 est émise par le trafic routier. 

Sur le territoire de la Région de Bruxelles-Capitale, entre 2018 et 2022, on note une baisse des concentrations en dioxyde d’azote (NO2) de 29% à la station de mesure Molenbeek, de 31% à la station Ixelles et de 36% à la station Arts-Loi, trois endroits représentatifs de la pollution due au trafic. 

En avril, plus de 100 expert·es santé ont signé une carte blanche demandant des mesures fortes pour mieux lutter contre la pollution de l’air, entre autres une LEZ ambitieuse et plus de rues scolaires.

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Renaud Leemans

Coordinateur de Campagnes, Les chercheurs d'air

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Réaction à la communication de la Ville de Bruxelles concernant l’impact de Good Move Pentagone sur la qualité de l’air

Réaction à la communication de la Ville de Bruxelles concernant l’impact de Good Move Pentagone sur la qualité de l’air


Lien vers le CP de la Ville de Bruxelles : https://tinyurl.com/7fcfn346

Pierre Dornier, Directeur de l’asbl Les chercheurs d’air, a déclaré : “En privilégiant la marche, le vélo et les transports en commun, les quartiers apaisés aident à améliorer la qualité de l’air que nous respirons. Comme le montrent les bons résultats publiés aujourd’hui par la Ville de Bruxelles, le Pentagone ne fait pas exception. Afin de mieux protéger la santé des Bruxellois·es, nous invitons les élu·es des différentes communes à renforcer les quartiers apaisés en place et à en créer rapidement de nouveaux dans les zones les plus polluées.  

Contexte :

La Région bruxelloise est la huitième ville européenne la plus polluée au NO2 (voir ici). La pollution de l’air y est responsable chaque année de plus de 900 morts prématurées (voir ici p26) et coûte annuellement plus d’un milliard d’euros, entre autres en frais de santé (voir ici). 

Les enfants sont particulièrement vulnérables à la pollution de l’air et les enfants défavorisés y sont doublement sensibles (voir ici).

De manière générale, les publics précarisés sont plus durement touchés par la mauvaise qualité de l’air car ils ont moins facilement accès à la médecine préventive, moins facilement accès à une nourriture de qualité, un logement sain, des activités physiques, ou encore à des espaces verts et de détente, et car les quartiers les plus pauvres ont tendance à être les plus exposés à la pollution de l’air.

Plus de 100 médecins ont récemment signé une tribune pour demander, entre autres, plus de quartiers apaisés en Région bruxelloise afin de mieux protéger la santé des citoyen·nes.

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Pierre Dornier

Directeur

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Plus de 3000 parents et enfants demandent des rues scolaires à Bruxelles

Plus de 3000 parents et enfants demandent des rues scolaires à Bruxelles


Ce vendredi 17 mai, plus de 3000 parents et enfants se sont mobilisés devant 18 écoles (1) de la Région bruxelloise pour demander plus de rues scolaires (2) et des abords d’écoles plus sûrs. Actuellement, comme le montre une nouvelle analyse de l’asbl Les chercheurs d’air, seules 8% des écoles publiques maternelles et primaires bénéficient d’une rue scolaire.

Au cours de cette journée de mobilisation, six rues (3) ont été complètement fermées à la circulation. De nombreuses activités festives ont été organisées devant les 18 écoles participantes : vélobus vers l’école, jeux de rue ou encore moments de sensibilisation accompagnés de petits déjeuners et de goûters. Plusieur.es élu.es étaient présent.es (4).

Cette mobilisation est un rappel que la Région bruxelloise manque de rues scolaires. D’après la mise à jour de l’inventaire des Chercheurs d’air, seules 52 écoles publiques maternelles et primaires sur 629 bénéficient d’une rue scolaire. C’est insuffisant.

Renaud Leemans, Coordinateur de Campagnes chez Les chercheurs d’air, a déclaré : “La mobilisation #StreetsForKids augmente d’année en année. La demande de rues scolaires est réelle. Les communes doivent redoubler d’efforts pour limiter le trafic routier aux abords des écoles. La santé de nos enfants est en jeu.”

L’inventaire fait également ressortir de grandes différences entre les communes. Avec 35% de ses écoles publiques qui ont une rue scolaire, la commune de Saint-Gilles est la championne bruxelloise en la matière. Auderghem, sans aucune rue scolaire, occupe la dernière place.

Renaud Leemans, Coordinateur de Campagnes chez Les chercheurs d’air, a déclaré : “Certaines communes font un effort réel pour augmenter le nombre de rues scolaires sur leur territoire et, ainsi, améliorer la qualité de l’air que respire les élèves. Nous nous réjouissons de cette tendance et demandons aux autres communes de suivre cet exemple.

Une récente étude a montré que 70% de toutes les écoles maternelles et primaires de la Région bruxelloises pourraient facilement être équipées d’une rue scolaire temporaire ou piétonne, soit près de 10 fois plus qu’aujourd’hui.

Pour rappel, un grand nombre (5) d’écoles bruxelloises sont exposées à des concentrations en dioxyde d’azote (NO2) qui dépassent les recommandations de l’Organisation Mondiale pour la Santé (OMS). Les enfants sont particulièrement vulnérables à la pollution de l’air (6) et passent environ la moitié de l’année à l’école (7). Les rues scolaires sont un moyen efficace de lutter contre le NO2 (8), un gaz émis principalement par le trafic routier. 

FIN

Notes à l’éditeur

(1) Cette journée de mobilisation a été coordonnée par l’asbl Les chercheurs d’air à l’occasion de la campagne européenne #StreetsForKids de Clean Cities. Les actions ont eu lieu devant les écoles suivantes : L’école Peter Pan (1060 Saint-Gilles), L’école Sainte-Trinité Cardinal Mercier 2 (1050 Ixelles), Institut Saint Boniface Parnasse (1050 Ixelles), École européenne de Bruxelles IV (1020 Laeken), Instituut Heilige Familie (1030 Schaerbeek), Le Petit Scherdemael (1070 Anderlecht), Ecole primaire Scherdemael (1070 Anderlecht), Parkschool (1190 Forest), Unescoschool (1081 Koekelberg), Sint-Lutgardis (1083 Ganshoren), Centre Scolaire du Souverain (1160 Auderghem), Ecole communale Les Aigrettes (1170 Watermael-Boitsfort), Ecole Sint Jozef (1170 Watermael-Boitsfort), Ecole Colibri (1170 Watermael-Boitsfort), L’Athénée Royal Rive Gauche (1020 Laeken), L’Athénée Royal de Bruxelles 2 (1020 Laeken), Ecole communale du Centre (1180 Uccle), Ecole primaire du Collège Saint-Pierre (1180 Uccle). Lien vers les photos.

(2) Une rue scolaire est une rue qui passe devant une école et qui est fermée au trafic routier, au moins au moment de l’entrée et de la sortie des classes, au mieux en permanence.

(3) Liste des rues :

– Rue de la Rhétorique

– Rue Goffart

– Place du Colibri

– Rue de Molenbeek (2 écoles)

– Rue du doyenné (2 écoles)

– Avenue Camille Vaneukem

(4) Liste des élu.es > Alain Maron (RBC), Elke Van Den Brandt (RBC), Ans Persoons (RBC), Catherine Morenville (Saint-Gilles), Thierry Van Campenhout (Saint-Gilles), Suzanne Ryvers (Saint-Gilles), Bart Dhondt (Ville de Bruxelles), Nevruz Unal (Ixelles), Thibaud Wyngaard (Uccle), Carine Gol-Lescot (Uccle), Adelheid Byttebier (Schaerbeek).

(5) Étude #LesChercheursDair qui a mesuré les concentrations en NO2 dans 70 écoles bruxelloises en Région bruxelloise de Novembre 2020 à Octobre 2021 et étude Curieuzenair qui a mesuré la qualité de l’air dans près de 3000 lieux à Bruxelles.

(6) Rapport Unicef – Pour chaque enfant un air pur. Les effets de la pollution de l’air en ville sur les enfants.

(7) Soit entre 175 et 184 jours de cours par année scolaire dans l’enseignement néerlandophone et francophone.

(8) À Londres, par exemple, cet aménagement urbain à permis de faire baisser les concentrations en NO2 jusqu’à 23%.

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Renaud Leemans

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Bruxelles doit suivre l'exemple de Paris et faire payer plus cher le stationnement aux SUV

Bruxelles doit suivre l'exemple de Paris et faire payer plus cher le stationnement aux SUV


Réaction presse

Pierre Dornier, Directeur de l’asbl Les chercheurs d’air, a déclaré : “Certains SUV sont aussi lourds que deux rhinocéros, aussi longs que 3 baignoires et aussi aérodynamiques qu’un frigo. Ces mensurations disproportionnées les rendent particulièrement polluants et dangereux dans les grandes villes où leur utilité est loin d’être évidente. Bruxelles doit suivre l’exemple de Paris en mettant en place un tarif de stationnement plus élevé pour ces véhicules afin d’en réduire le nombre dans nos rues.”

Contexte :

La ville de Paris a organisé ce dimanche 4 février une votation afin de déterminer si un tarif spécifique pour le stationnement des voitures individuelles lourdes, encombrantes et polluantes doit être créé. 54,6% des votant.es ont répondu “Oui”. Une tarification plus élevées pour les SUV devrait donc être mise en place prochainement dans la capitale française.

Une récente étude de l’institut Vias a montré que, ces 20 dernières années :

  • la masse moyenne des voitures a augmenté de près de 30% (de 1186 kg en 2000 à 1521 kg en 2021)
  • la puissance moyenne des voitures a augmenté de 60% (de 65 kW en 2000 à 103 kW en 2021)
  • la hauteur moyenne du capot des voitures a augmenté de 15% (de 73 cm à 83 cm)

Cette évolution a un impact négatif sur la pollution de l’air, les émissions de CO2, la sécurité routière.

Pour rappel, en Région de Bruxelles-Capitale, la pollution de l’air est responsable, chaque année, de plus de 900 décès prématurés.

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Pierre Dornier

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La grande majorité des Bruxellois.es soutient la création de zones piétonnes aux abords des écoles

La grande majorité des Bruxellois.es soutient la création de zones piétonnes aux abords des écoles


Un nouveau sondage (1), commandé par l’asbl Les chercheurs d’air, montre que 73% des Bruxellois·es sont favorables à la création de nouvelles zones piétonnes aux abords des écoles de la Région. Cet important soutien doit encourager les élu·es à accélérer la réduction du trafic routier autour des crèches et des établissements primaires afin de mieux protéger les enfants de la pollution de l’air.

Il ressort également de l’enquête, menée auprès d’un échantillon représentatif de la population bruxelloise, que les jeunes sondé·es (18-34 ans) approuvent cette piétonnisation à 82%, alors que les plus agé·es (55 ans au moins) sont 65% à y être favorables. Il existe aussi une différence entre les Bruxellois·es avec et sans enfants : 76% des premier/ères sont pour la création de zones piétonnes devant les écoles, contre 69% pour les second·es.

Pierre Dornier, Directeur de l’asbl Les chercheurs d’air a déclaré : “Contrairement à certaines idées reçues, la grande majorité des Bruxellois·es, y compris les automobilistes, soutient la réduction du trafic routier devant les écoles de la Région. Nous demandons aux communes et à la Région bruxelloise d’accélérer la création de rues scolaires piétonnes afin de mieux protéger les plus petit·es de la pollution de l’air.

En outre, le sondage révèle que 80% de la population bruxelloise se dit préoccupée par l’exposition des enfants à la pollution de l’air et 81% des parents ou accompagnant·es qui amènent les enfants à l’école en voiture veulent réduire l’utilisation de cette dernière dans les années à venir.

Actuellement, seules 7% des écoles maternelles et primaires de la Région bruxelloise bénéficient d’une rue scolaire (2). Selon notre récent rapport, il est possible d’étendre cette mesure à 70% de ces établissements scolaires. En plus d’améliorer la qualité de l’air, cet aménagement contribuerait à réduire la pollution sonore et lutter contre l’insécurité routière.

Le trafic routier est la principale source (63%) d’émissions d’oxydes d’azote (NOx) en Région bruxelloise. De nombreuses écoles de la capitale sont exposées à des concentrations en dioxyde d’azote (NO2) dépassant les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

FIN

Notes

(1) Le sondage a été réalisé par Dedicated et l’ASBL Les chercheurs d’air sur 1013 Bruxellois.es agé.es de 18 ans et plus (N= 1013). L’enquête a été réalisée en ligne entre le 11 et le 29 septembre 2023. Tout.es les répondant.es ont été recruté.es dans le strict respect des quotas sociodémographiques.

(2) Une rue scolaire piétonne est une rue qui passe devant une école et qui est fermée au trafic routier en permanence.

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La LEZ lutte efficacement contre la pollution de l'air

Réaction à la publication de Bruxelles Environnement concernant l’impact de la Zone de Basses-Émissions sur la qualité de l’air


Lien vers le CP de Bruxelles Environnement : https://rb.gy/x1gi9k

Pierre Dornier, Directeur de l’asbl Les chercheurs d’air, a déclaré : “Ces résultats confirment que la Zone de Basses-Émissions est un levier très puissant pour lutter contre la pollution de l’air. Cela doit servir de piqûre de rappel à nos élu.es, actuel.les et futur.es : soutenir cette mesure c’est protéger très concrètement et très efficacement la santé des Bruxellois.es. Renforçons la Zone de Basses-Émissions !

Ugo Taddei, responsable transport chez ClientEarth, a également réagi : “Les zones à faibles émissions ont un impact tangible sur les niveaux de pollution de l’air. C’est une victoire pour la santé, et pour la justice sociale. Il est prouvé que les personnes issues de ménages défavorisés sont exposées à des niveaux plus élevés de pollution, et que leur santé en est davantage impactée. Pire encore, à Bruxelles, il est peu probable que ces personnes touchées soient responsables de la pollution de l’air engendrée, au vu des chiffres sur la motorisation des ménages. Les zones à faibles émissions peuvent contribuer à corriger cette injustice.

Contexte :

La Zone de Basses-Émissions (Low Emission Zone – LEZ) a été mise en place en 2018. Entre 2018 et 2022, on note une baisse de 29% à la station de mesure Molenbeek, de 31% à la station Ixelles et de 36% à la station Arts-Loi, trois endroits représentatifs de la pollution due au transport. Les concentrations en NO2 à ces trois endroits baissaient déjà avant la création de la LEZ mais beaucoup moins rapidement (voir ici). 

La Région bruxelloise est la huitième ville européenne la plus polluée au NO2 (voir ici). La pollution de l’air y est responsable chaque année de plus de 900 morts prématurées (voir ici p26) et coûte annuellement plus d’un milliard d’euros, entre autres en frais de santé (voir ici). Pourtant, plus de la moitié des Bruxellois ne possèdent pas de voiture.

Selon l’Agence européenne pour l’environnement, les personnes issues de groupes défavorisés ont tendance à être plus affectées par les risques sanitaires liés à l’environnement, en raison de leur plus grande exposition et de leur plus grande vulnérabilité.

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Pierre Dornier

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Bianca Vergnaud

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Près de 400 écoles bruxelloises pourraient rapidement bénéficier d’une rue scolaire

Près de 400 écoles bruxelloises pourraient rapidement bénéficier d’une rue scolaire


Parmi les 629 écoles maternelles et primaires que compte la Région bruxelloise, 338 pourraient rapidement bénéficier d’une rue scolaire temporaire et 48 d’une rue scolaire piétonne (1). C’est la conclusion d’une nouvelle étude de l’asbl Les chercheurs d’air. Ces chiffres, publiés pour la première fois, montrent que des mesures concrètes peuvent rapidement être mises en place pour mieux protéger la santé des enfants de la pollution de l’air.

Proportion de nouvelles écoles pouvant rapidement bénéficier d’une rue scolaire temporaire et piétonne

Un rapport du bureau d’études Brat, commandé par l’asbl Les chercheurs d’air, a analysé le potentiel de fermeture de toutes les rues dans lesquelles se trouvent une entrée d’école maternelle ou primaire. Les tronçons présentant une ou plusieurs caractéristiques qui complexifient l’arrêt de la circulation ont été mises de côté. Par exemple, le passage d’un tram, la présence d’un commissariat de police ou d’emplacements de livraisons compliquent la création d’une rue scolaire à court terme.

Il ressort de cette étude que 338 écoles se situent dans des rues qui ne rencontrent pas d’obstacles majeurs à leur fermeture au trafic routier au moment de l’entrée et de la sortie des classes. Il ressort également que 48 tronçons de rues peuvent être piétonnisés à court terme. Ce sont donc près de 70% de toutes les écoles maternelles et primaires de la région qui pourraient facilement être équipées d’une rue scolaire temporaire ou piétonne.

Justine Di Prima, Chargée de Campagnes pour l’asbl Les chercheurs d’air, a déclaré : “Notre nouvelle étude montre qu’il existe un très fort potentiel de création de rues scolaires en Région bruxelloise. À court terme il pourrait facilement y en avoir dix fois plus qu’aujourd’hui. Nous demandons aux communes de s’emparer de ces résultats pour accélérer la création de rues scolaires et, ainsi, mieux protéger nos enfants de la pollution de l’air.”

Aujourd’hui, seules 43 des 629 écoles maternelles et primaires de la Région de Bruxelles-Capitale bénéficient d’une rue scolaire, soit moins de 7 %. Nous savons pourtant que cet aménagement urbain permet de faire baisser jusqu’à 23 % les concentrations en dioxyde d’azote (NO2) aux abords d’une école, en plus de réduire la pollution sonore et les risques d’accidents de la route. Étant donné que de nombreuses écoles sont exposées à des concentrations en dioxyde d’azote (NO2) qui dépassent les recommandations de l’OMS, et que les enfants sont particulièrement vulnérables à la pollution de l’air, il est urgent de créer au plus vite des rues scolaires partout où c’est possible. À titre de comparaison, Londres compte 500 rues scolaires et Paris 200, dont une quarantaine sont complètement fermées à la circulation et végétalisées.

Pour rappel, en Région bruxelloise, la pollution de l’air est responsable de plus de 900 morts prématurées chaque année.

Note à l’éditeur

(1) Une rue scolaire temporaire est une rue qui passe devant une école et qui est fermée à la circulation routière au moment de l’entrée et/ou de la sortie des classes. Une rue scolaire piétonne est une rue qui passe devant une école et qui est fermée au trafic routier en permanence.

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Renaud Leemans

Chargé de Campagnes

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Bruxelles en retard sur l'électrification de ses bus

Bruxelles en retard sur l'électrification de ses bus


Une nouvelle analyse (1) publiée aujourd’hui par Clean Cities (2) montre que seuls 4,3% des bus de la STIB sont complètement électriques à ce jour. En guise de comparaison, ce chiffre monte à 67% à Oslo. L’ASBL Les chercheurs d’air rappelle l’urgence de décarboner ces bus qui parcourent des millions de kilomètres chaque année.

Le rapport, qui se focalise sur l’accès à une mobilité partagée et électrique, se base sur différents indicateurs : accès aux vélos et trottinettes partagés, aux voitures électriques partagées, aux bus électriques et aux bornes de recharge pour véhicules électriques (VE).

Si Bruxelles obtient un bon score pour l’accès à la micro-mobilité partagée et aux bornes de recharge, ça n’est pas le cas pour l’accès aux voitures électriques partagées et l’électrification des bus. Concernant ce dernier point, la région reçoit un score de 1,2 sur 10, avec seulement 4,3% des bus de la STIB qui sont 100% électriques. Une situation qui évolue très doucement, avec une électrification complète de la flotte qui n’est pas prévue avant 2035 (3).

Pierre Dornier, Directeur chez Les chercheurs d’air, a déclaré : “Les bus de la STIB ont parcouru plus de 30 millions de kilomètres en 2022, un chiffre qui va probablement augmenter dans les années à venir. Leurs moteurs diesel sont donc responsables d’une partie importante de la pollution que nous respirons à Bruxelles. Nous demandons à la STIB d’accélérer l’électrification de sa flotte.

D’autres villes européennes devancent largement Bruxelles dans ce domaine. Le meilleur élève est la ville d’Oslo, dont 67% de la flotte est électrifiée. Mais, concernant l’électrification des bus, les dix premières villes du classement comprennent également des noms plus inattendus, notamment Sofia, Milan, Glasgow et les trois villes de Gdańsk, Gdynia et Sopot en Pologne.

Pierre Dornier a réagi : “Bruxelles peut et doit suivre l’exemple des villes européennes les plus en avance sur l’électrification des bus. Cette technologie permet non seulement de lutter efficacement contre la pollution de l’air, mais également contre le bruit et les émissions de CO2. C’est une question de santé publique et d’urgence climatique.

Le 28 avril dernier, la Commission Européenne annonçait que Bruxelles était sélectionnée parmi les 100 villes qui deviendraient “neutres pour le climat d’ici 2030” (4). Suite à cette décision, la Région devrait notamment pouvoir compter sur du financement pour assurer cette transition. L’accès à des transports en commun 100% électriques est clé dans la lutte contre la pollution de l’air et la transition vers des villes neutres pour le climat.

Trois autres villes belges figurent également au classement européen : Anvers, Gand et Liège. Liège en particulier réalise un très mauvais score et figure en fin de classement, à la 35ème position, tous indicateurs confondus.

Notes aux éditeurs

(1) Le briefing et le rapport complet sont disponibles sur ce lien
(2) Le site de la campagne est disponible sur ce lien
(3) Voir le site de la STIB : https://stibstories.be/2022/12/08/bus-electriques-stib-vers-une-flotte-100-verte/
(4) Plus d’informations sur cette sélection et ce que ça signifie pour Bruxelles dans cet article

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Pierre Dornier

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Pour toutes questions techniques relatives au classement réalisé par Ricardo :

 

Martin Baierl

Data Analyst, Clean Cities Campaign

martin.baierl@cleancitiescampaign.org


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Révision de la Directive Européenne sur la qualité de l’air : la Belgique doit se montrer ambitieuse

Révision de la Directive Européenne sur la qualité de l’air : la Belgique doit se montrer ambitieuse


Le 20 juin prochain les Ministres européens de l’environnement se rassembleront pour discuter de la proposition de nouvelle Directive européenne sur la qualité de l’air. Les associations environnementales et de la santé se sont rassemblées et appellent nos ministres Zuhal Demir, Céline Tellier et Alain Maron à définir une position ambitieuse de la Belgique pour protéger la santé et l’environnement.

Impact considérable de la pollution de l’air

Il est aujourd’hui largement démontré que la pollution atmosphérique représente une charge considérable et évitable sur notre société.

Selon les données de Sciensano, 9 Belges sur 10 sont exposé.e.s à des concentrations en particules fines (PM2.5) supérieures à celles préconisées par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). De son côté, l’Agence Européenne de l’Environnement estime que 7500 morts prématurés par an sont imputables à la pollution atmosphérique.

Pauline Dessard de CANOPEA explique: “La pollution de l’air est à l’origine de diverses maladies et problèmes sanitaires. Elle est particulièrement problématique pour les personnes vulnérables, comme les personnes âgées, les enfants et les femmes enceintes, chez qui une exposition pourrait conduire à des complications sanitaires beaucoup plus graves. Une étude belge publiée l’année passée dans The Lancet a démontré que les particules de Black Carbon (carbone noir) pouvaient passer la barrière placentaire et se retrouver dans les organes du fœtus.”

La pollution de l’air a aussi un grand impact sur notre sécurité sociale, explique Christian Horemans des Mutualités Libres : “ Outre son impact important sur notre organisme, particulièrement le fonctionnement de notre système respiratoire et cardio-vasculaire, elle entraîne une augmentation des incapacités de travail, dues principalement à l’augmentation de maladies mentales telles que la dépression. Cela représente inévitablement des coûts importants pour l’assurance maladie-invalidité. Ainsi, et comme démontré dans l’étude d’impact de la Commission Européenne, les bénéfices des mesures pour améliorer la qualité de l’air outrepassent largement les coûts.

Bon pas en avant, mais encore insuffisant

Les trois régions discutent actuellement la position que la ministre Zuhal Demir portera pour le pays lors du Conseil des ministres européens du 20 juin. Les associations environnementales et le secteur de la santé appellent la Belgique à faire preuve de plus d’ambition que ce qui est maintenant proposé dans le texte de la Commission Européenne.

« La proposition de la Commission va dans la bonne direction. Cependant pour certains polluants, comme les particules fines (PM2.5) et le dioxyde d’azote (NO2), les valeurs limites proposées sont deux fois moins ambitieuses que celles de l’OMS. Et ce, alors que les valeurs recommandées par l’OMS sont essentielles pour protéger la santé des citoyens », précise Christian Horemans des Mutualités Libres.

C’est pourquoi, les organisations de la société civile, dont CANOPEA, Greenpeace, les Chercheurs d’air et les mutualités demandent aux ministres belges de l’environnement de faire de la lutte contre la pollution de l’air une priorité et de se présenter à la table des négociations européennes avec une position forte.

Concrètement, voici les 4 recommandations de cette coalition :

  1. D’ici 2030, les normes de qualité de l’air de l’UE doivent être complètement alignées sur les recommandations de l’OMS et les dernières données scientifiques.
  2. L’information disponible au public sur la qualité de l’air doit être améliorée, notamment en y incluant un message sanitaire clair et transparent à destination des publics vulnérables.
  3. Le réseau de surveillance de la pollution atmosphérique doit être renforcé, en augmentant la densité et représentativité des stations de mesure et en intégrant les données collectées par la science citoyenne.
  4. Les nombreuses possibilités de report doivent être supprimées afin que les États membres ne disposent plus d’échappatoires lorsqu’ils ne respectent pas les normes de qualité de l’air.

Des mesures connues

Les organisations environnementales et de la santé affirment que les mesures visant à ramener le niveau de qualité de l’air en Belgique au niveau recommandé par l’OMS sont connues, efficaces et réalistes.

Elles demandent au gouvernement de faire davantage pour aider les citoyens à rationaliser l’utilisation de la voiture. Cela passe par la mise en place d’un ensemble de mesures cohérentes, comme investir dans les transports publics et les infrastructures pour les modes actifs (marche et vélo), des réformes fiscales intelligentes qui orientent le choix vers des véhicules non-émetteurs et favorisent la réduction de l’utilisation de la voiture, et la mise en place de zone à émission nulle dans les régions à forte densité. Toutes ces mesures s’accompagnent de corrections socio-économiques importantes pour les personnes à faible revenu qui ont besoin de leur voiture pour leurs déplacements. Les avantages de ces mesures ont été démontrés dans une étude menée par Clean Cities et Transport & Environment.

Les associations demandent aussi la mise en place de mesures supplémentaires et socialement justes dans d’autres secteurs, comme le chauffage (au bois) dans le secteur résidentiel, l’agriculture et l’industrie lourde, qui contribuent aussi significativement à l’émission de particules fines et dioxyde d’azote.

Pauline Dessard de CANOPEA conclut : “ Il y a énormément de co-bénéfices entre la qualité de l’air, la santé et le climat. C’est pourquoi, nous demandons à nos ministres de placer enfin l’habitabilité de nos villes et villages au cœur de leur préoccupations politiques.”

FIN

Signataires : Canopea, BBL, BRAL, Greenpeace, Recht op lucht, Les chercheurs d’air, CleanCities, Les mutualités libres, Kom op tegen Kanker, Les mutualités neutres, Les mutualités libérales, Les mutualités Solidaris

CONTACT

 

Pauline Dessard

Chargée de mission Santé-Environnement, CANOPEA

p.dessard@canopea.be

0493673802

Christian Horemans

Département de la représentation et des études, Mutualités Libres

christian.horemans@mloz.be

0473881749


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